49 : Aveux d'une victime.

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Une douche froide n'a pas réussi à pleinement calmer Icare. Il garde toujours en travers de la gorge la décision de son patron. Il pensait se construire une vie, une fois libre. Il ne penserait pas qu'on lui mettrait autant de bâtons dans les roues. Il essuie son corps avant de mette un boxer propre, et ne s'attarde pas plus dans la salle de bain. Il veut juste aller dormir et oublier cette journée.

Il pousse la porte de la chambre, et ses yeux tombent sur Lucile qui finit de préparer ses affaires pour le lendemain. Il détaille, dans une lumière tamisée, les longues jambes de cette dernière. Ses yeux remontent toujours plus, s'attardent sur ses fesses, ses hanches qui semblent l'appeler, sa poitrine, ses omoplates et son cou, dont il rêve désormais de couvrir de baisers. Il ne sait pas comment il a fait pour ne pas autant dévorer du regard le corps de Lucile pendant longtemps. Mais depuis quelques semaines, chaque fois qu'il découvre la moindre courbe de son corps, son désir se réveille avec toujours plus d'intensité.

— Oui Icare ? demande Lucile en sentant le regard insistant que porte l'homme sur elle.

Les joues d'Icare rougissent en se sentant pris sur le fait, pourtant sa voix grave trouve le courage de répondre :

— Tu es tellement magnifique.

Le cœur de Lucile doit probablement se décrocher. Elle voit Ia silhouette d'Icare qui se rapproche d'elle avant de commencer à embrasser avec lenteur son cou.

— J'ai tellement envie de t'embrasser...

Les lèvres d'Icare quittent sa peau, et il en profite pour relever son visage, afin de croiser le regard pénétrant de Lucile. La jeune femme sent la tension entre elle et l'homme qu'elle aime, et cette dernière devient d'autant plus pesante que leurs lèvres ne sont séparées que par quelques millimètres. Leurs respirations viennent chatouiller la peau de l'autre, ils rêvent probablement de s'embrasser. Et pourtant, ils prennent plaisir à tout faire attendre, à se perdre dans les yeux de l'autre, réaliser à quel point le désir a pris possession de leurs corps.

Icare ne peut plus s'empêcher de résister quand les doigts de Lucile remontent sur son biceps, effleurant ses dessins tatoués. Ils viennent masser ses épaules avec une douceur extrême, malgré le désir qui doit probablement aussi envahir la jeune femme. Alors il laisse ses mains descendre sur ses cuisses, avant de les soulever contre lui. Lucile enroule ses jambes autour de la taille musclée de l'homme avant de l'embrasser à nouveau de longues minutes. Puis Icare finit par les guider jusqu'au lit, où Lucile s'assoit vers le rebord. Icare se tient toujours debout face à elle, le souffle court. Elle en profite pour détailler son corps, qui est une véritable œuvre d'art, entre son torse aux allures de sculpture grecque et les motifs qui ornent intégralement ses bras. Il est tellement beau, et au fond d'elle, elle sait qu'elle attendait ce moment depuis quelques temps.

Lucile ne saurait expliquer pourquoi elle n'a jamais été aussi intime avec Icare alors qu'ils cohabitent depuis plus d'un mois et demi. Peut-être que l'adaptation compliquée de l'ancien détenu y est pour quelque chose, elle-même n'a pas souhaité trop le bousculer, parce qu'Icare a eu besoin de temps dans un nouveau monde qu'il semble découvrir. Mais ce soir-là, c'est comme s'ils savent tous les deux qu'ils sont prêts, que leurs corps ont envie et que leurs sentiments ne peuvent plus rien cacher.

Les lèvres d'Icare viennent à nouveau embrasser les siennes, avec une ardeur qui réchauffe entièrement le corps de la jeune femme. Elle sent Icare qui se penche complètement sur elle, s'installant à califourchon au-dessus de ses cuisses, provoquant une nuée de frissons quand le tissu recouvrant l'intimité de l'homme vient se frotter contre la sienne. La légère barbe de ce dernier vient chatouiller le cou de la jeune femme quand ses lèvres descendent sur sa peau, jusqu'à sa poitrine dont seulement un sein est découvert par une bretelle tombante de sa nuisette. Son souffle se perd quand la langue d'Icare ose effleurer cette zone érogène, et ses doigts viennent probablement d'avantage s'enfoncer dans le dos musclé de son compagnon. Sa respiration s'accélère à un point où elle échappe un petit gémissement de plaisir. Le rouge lui monte aux joues, tandis que cela ne fait qu'accroître le plaisir d'Icare, qu'elle sent jusque dans bosse qui vient déformer son intimité. Lucile se laisse tomber en arrière, sur les couvertures moelleuses de son lit. Les doigts d'Icare, jusque-là perdus à la naissance de ses cuisses, remontent lentement sur ses hanches, laissant sur leur passage une traînée brûlante sur la peau de la jeune femme et remontant sa nuisette jusqu'à son nombril. Elle embrasse à nouveau l'homme, et tombe ses doigts sur l'élastique de son boxer pour l'en débarrasser.

IcareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant