L'amant de Livai Ackerman

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Il déposa sa chemise sur la table basse et prit la fillette endormie dans ses bras.

(Livai) Par ici, dit-il.

Il le suivit dans le hall, puis dans le large escalier, l'oeil rivé sur la tête de Lottie qui reposait sur son bras. Pas question de s'autoriser à contempler les larges épaules ou la manière dont les muscles du dos jouaient sous la peau pâle. Rien à voir avec Erwin, dont la pâleur britannique et la silhouette trapue s'ornaient d'un début de brioche. Pas la moindre graisse superflue chez Livai Ackerman, se dit-il en détaillant ses côtes. Il était même un peu trop maigre...

(Livai) Nous y sommes.

Il s'était arrêté si brusquement qu'Eren, perdu dans ses pensés, le heurta de plein fouet. Il s'écarta aussitôt en balbutiant des excuses. Pendant qu'il ouvrait la porte et pénétrait dans la chambre, il dut s'adosser au mur du couloir pour reprendre ses esprits. Jusque-là, il n'avait pas accordé la moindre attention au décor du Palazzo, aussi impressionnant que la silhouette de son propriétaire.

(Livai) Elle vous ressemble beaucoup.

(Eren) Merci, souffla-t-il en se glissant dans la chambre. Merci pour tout. Désolé.

Pressé de lui échapper, il ne saisit même pas sa réponse et referma la porte, attentif au bruit décroissant de ses pas, avant de regarder autour de lui.
C'était comme s'il avait été transporté par enchantement dans les pages d'un livre de contes. La douce lumière de la lampe de chevet éclairait un parquet ciré et les rideaux vert pâle d'un lit à baldaquin. Quant à Lottie, blottie dans un nid mousseux de draps blanc, on aurait dit une belle au bois dormant miniature. Eren pensa à la joie qu'elle éprouverait en se réveillant dans ce fabuleux décor.