L'amant de Livai Ackerman

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Voilà pourquoi il s'intéressait tant à lui ! Pourquoi il lui avait demandé de rester, pourquoi il l'avait emmené à Venise et lui avait acheté ce bracelet. Pourquoi il l'avait séduit...
Sans doute était-ce lui qui tentait, depuis si longtemps, de lui arracher les droits du livre et, comme il refusait, il avait oeuvré pour le faire changer d'avis.
Non ! Avec un cri d'angoisse, il reposa l'appareil sur son socle, ouvrit le tiroir du bureau et d'une main tremblante en sortit une pile de documents. Au moment où il l'a déposait sur la table, quelques photos s'en échappèrent. Des photos de champs qu'il reconnut sans peine, puisqu'il les parcourait depuis son enfance, du pub où Livai l'avait embrassé ce fameux soir, et de la rivière où son père l'emmenait pêcher la truite et dans laquelle il s'était suicidé.
Inutile de chercher plus loin, tout était clair. Il rassembla les papiers et les fourra dans le tiroir, avant de se pencher sur le bureau, le souffle court. La bête silencieuse le tenait de nouveau entre ses griffes et il n'en était même pas surpris, car ce bonheur était trop parfait pour durer.
Les hommes ne remarquaient pas Eren Dietrich leurs yeux glissaient sur lui sans lui témoigner le moindre intérêt, pour se river sur le corps mince de le premier châtain venu.
Surtout les hommes brillants et prospères comme Livai Ackerman. Jamais il ne l'avait invité à déjeuner, ni abreuvé de champagne et traité comme un prince, s'il n'avait pas eu sa petite idée derrière la tête.
Les larmes coulaient en silence sur son visage et s'écrasaient sur le bureau bien ciré. Il respira un grand coup, luttant contre la bête cruelle qui tentait de l'anéantir.
Au fond, tout n'allait pas si mal. Il lui suffirait de tenir bon pendant les 60 années à venir. Il reprit le téléphone pour réserver 2 places sur le premier vol en partance pour Londres.
Puis il prit une feuille blanche et, en se mordant la lèvre, commença à écrire :

( Cher Livai... )

Suite demain sur ce bonne nuit à tous 😘😘😘