L'amant de Livai Ackerman

Parti 8

(L) papa, réveille-toi ! Il fait grand jour !

La voix de Lottie et la douceur de sa paume arrachèrent Eren à un sommeil sans rêves et il entrouvrit les yeux en gémissant. Il s'était glissé entre les draps à côté de Lottie au petit matin et était resté des heures les yeux ouverts, à ruminer ses regrets et à s'adresser des reproches, en proie à un désir lancinant, jusqu'au moment où il avait enfin sombré.

Il referma les yeux pour tenter d'échapper à la lumière qui filtrait par l'entrebâillement des rideaux. De toute façon, Lottie n'allait pas s'en laisser conter.

-est-ce que tu as fait un gâteau avec, tout en haut, un monsieur et une dame qui ressemble à tante Erena et oncle Jean ? Je peux mettre ma robe de demoiselle d'honneur tout de suite ?

-tu es pire qu'un réveil, gémit Eren, qui n'avait aucune envie de parler du gâteau. Sauf qu'avec toi. Il n'y a pas de bouton (stop).

(L) mais il faut absolument que tu te lèves. La grande aiguille est sur le 12 et la petite sur le 9.

A ces mots, Eren se redressa dans le lit pour examiner, le cœur battant, la montre que lui tendait sa fille. Effectivement, le mariage était dans 2 heures.

-tu vois, il est vraiment l'heure de te lever. Je peux mettre ma robe ?

(E) non. Garde ton pyjama et va prendre ton petit déjeuner. Tu mettras ta robe après, marmonna-t-il en se levant pour enfiler son short en jean de la veille et la chemise blanche qui gisait sur le sol.

Au rez-de-chaussée, la cuisine qu'il avait fini de nettoyer à l'aube semblait avoir été occupée par Anka et ses troupes.
Guidé par la voix qui lui parvenaient, il sortit dans la cour, où il découvrit une troupe d'inconnus attablés devant un repas complet au champagne. Sans doute d'anciens condisciples et collègues du marié, à en juger par leurs voix nasillardes et impérieuses et l'arrogance avec laquelle ils occupaient les lieux.