L'amant de Livai Ackerman

9.

-papa, pourquoi tu me laisses pas mettre ma robe ?, insista Lottie. Tout le monde est déjà habillé. C'est très gênant.

Elle avait raison. Aucune trace d'Erena, évidemment, mais Jean, avec son teint fleuri de bon anglais, rosi par la douche, trônait déjà en pantalon sombre et chemise blanche, une flûte de champagne à la main.

(J) on se demandait quand tu allais enfin te décider à émerger, lui lança-t-il en l'apercevant. Il a fallu qu'on se prépare le petit déjeuner tout seuls, mais on s'en est sortis, comme tu peux le voir.

(E) j'en suis ravi. Tu as vraiment tous les talents, répondit-il avec ironie qu'il ne perçut pas.

(J) Connie, dit-il en faisant signe à un banquier qui transpirait déjà abandamment dans son costume, je te présente Eren, le frère d'Erena. Je t'ai parlé de lui, tu te souviens ? Comme il est chargé du repas, il faut que tu lui parles de ton cadeau de mariage.

-ah oui, les huîtres, acquiesça ledit Connie, qui semblait très content de lui. J'en ai apporté 10 douzaines de notre bonne vieille Angleterre. Celles que préfère Erena. J'ai voulu lui faire la surprise. J'ai pensé que ça ferait une entrée formidable.

-quelle idée magnifique !, s'exclama Jean en lui tapant joyeusement dans le dos. Tu ne trouves pas, Eren ?

(Magnifique) n'était pas le terme qu'aurait employé Eren pour qualifier le changement imprévu apporté à son menu. Tout en jetant un regard désespéré aux bourriches d'huîtres, il se souvient qu'il portait encore ses vêtements de la veille, qu'il n'était toujours pas coiffé et qu'il n'avait même pas pris le temps de se laver les dents. Il se précipita vers la cuisine pour achever de la nettoyer et chargea ceux des amis de Jean qui lui semblèrent les plus fiables de dresser les tables dans la limonaia et de les décorer avec les roses blanche et le jasmin qu'avait livrés le fleuriste. Mais le (petit) problème du gâteau n'était toujours pas résolu.