18

1.7K 140 13
                                    


Il dut s'arrêter, anéanti de nouveau par l'évocation de cette horreur. Tout ce qu'il avait dit ou fait revenait à la mémoire, mais prenait un autre sens. Comme cette nuit, dans le temple, quand il lui avait parlé de son père et qu'il avait été si ému. Lui qui s'était senti réconforté en voyant qu'il n'essayait pas de le déshabiller... Les yeux brûlants de larmes, il se retourna vers sa mère.

(E) je peux même te dire à quel moment il a compris. Dès la première nuit, en Italie, quand tu t'es présentée à lui, après le désastre du toit. C'est là qu'il a deviné qui nous étions, mais il nous connaissait depuis des années. Depuis qu'il a décidé de faire ce film. Si je l'avais rencontré à La Rose et la Couronne, ce n'était pas une coïncidence : il était venu reconnaître les lieux. Quand il nous a vus sur le pas de sa porte, il a dû remercier le ciel. Rien d'étonnant à ce qu'il ait proposé à Erena d'organiser le mariage chez lui et à ce qu'il se soit mis en frais pour moi. Il savait que je possédais les droits. Il savait même... mon vrai nom.

(C) mon pauvre Eren...

(E) alors, tu comprends que je sois parti. Je n'ai pas eu le courage de l'affronter. Ça m'aurait fait trop mal de lui dire en face que j'avais découvert tous ses mensonges...

(C) sait-il que tu es parti ? Il t'a appelé depuis ?

(E) non, mais hier, j'ai reçu un appel d'un certain Dita, un ami qui travaille avec lui et qui s'est montré très aimable. Il m'a dit que Livai avait organisé quelque chose pour l'anniversaire de Lottie, aujourd'hui, et qu'il espérait que nous viendrions, ( en dépit de ce qui s'était passé ).

(C) la semaine dernière, il a pris contact avec nous à ce sujet. Ian et moi avons été ravis, parce que nous avons pensé que cela voulait dire que...

(E) je sais. Moi aussi. Mais la situation a changé.

A cet instant, la porte s'ouvrit pour laisser entrer Lottie, portant une tiare pailletée et tenant à la main une baguette bordée de fourrure, juchée sur le dos de Ian.

(I) est-ce que quelqu'un a vu une petite fille dont c'est l'anniversaire aujourd'hui ? questionna ce dernier. Parce que nous devons partir immédiatement vers un lieu mystérieux pour participer une fête et, si je ne la trouve pas, elle ne pourra pas y aller.

-je suis là ! s'écria Lottie en s'agrippant à ses épaules.

Mais quand son père lui sourit, elle détourna la tête.





(L) grazie, Dita. J'apprécis.

-je t'en pris, répondit Dita en prenant le paquet que lui tendait Livai. Je sais combien cet homme compte pour toi et je ferai n'importe quoi pour t'aider à le conquérir, surtout s'il accepte de nous donner le feu vert pour le film.

-les droits, il me les a accordé, déclara Livai d'une voix blanche. Avec sa bénédiction.

Du doigt, il toucha la lettre, dans la poche de sa veste.
Simplement pour s'assurer qu'il était bien là. Inutile de la relire, il l'a connaissait déjà par coeur.

( Désormais, les droits d'adaptation du livre t'appartiennent.
Puisque tu as réussi à tirer parti du matériau le plus ingrat et le plus quelconque, je sais que tu traiteras ce chef d'œuvre avec respect et tendresse, comme tu m'as traité moi même, bien que tu n'ais pas été honnête sur les motivations. )

-mais c'est formidable ! s'exclama Dita.

Avec une grimace, Livai tenta de dissimuler son désespoir.

(L) obtenir les droits ne me suffit pas. Je veux qu'il me les accordé du fond du cœur, déclara-t-il, les mâchoires serrées. Sans lui, je suis incapable de faire ce film.

(D) tu as pourtant dit que tu avais sa bénédiction. Que peux-tu exiger de plus ?

(L) lui.

L'amant de Livai Ackerman Où les histoires vivent. Découvrez maintenant