L'amant de Livai Ackerman

Parti 15

(E) c'est le cas ?

(L) oui. Celle de quitter cet endroit au plus vite.

Au moment où ils sortaient, parmi les premiers, des cris montèrent de la foule et des journalistes. En serrant la main d'Eren, Livai le sentit frissonner dans l'air de la nuit et remarqua que les agents de sécurité et les attachées de presse s'agissaient fébrilement autour du tapis rouge.

-la voiture n'est pas arrivé, murmura-t-il.

La foule s'était mise à scander son nom. Le jeune homme s'efforça de garder son calme.

(E) que faut-il faire ? s'enquit-il.

(L) attendre. Il ne va pas tarder.

Des cris retentirent dans le public :

-Eren ! Par ici, Eren !

Ainsi, ces requins n'avaient pas mis 2 heures à découvrir son nom, constata Livai avec rage. Au moment où il se tournait vers eux, il l'attira à lui et déposa un baiser sur ses lèvres. Un rugissement monta de la foule et les flashs crépitèrent de plus belle. Par une sorte d'instinct, il prit le visage d'Eren entre ses mains pour le protéger et le dérober aux objectifs au moment où il l'embrassait à son tour. Tendrement, avec hésitation au début, puis avec une avidité qui le laissa chancelant et tremblant, à l'instant même où la voiture s'arrêtait au bas des marches.

-jamais je n'aurais dû faire ça, murmura-t-il en claquant la portière, mettant fin aux clameurs de la foule.

(E) ne dites pas ça. Tout va bien, répondit-il en passant un doigt sur ses lèvres encore frémissantes de leur baiser.

(L) j'aurais tant voulu qu'ils ne s'en prennent pas à vous. Jamais je n'aurais cru qu'ils découvriraient aussi vite votre nom, mais j'aurais mieux fait de ne pas vous exposer de cette façon.

La voiture s'arrêta après un court trajet, mais ils restèrent immobiles, comme pour savourer le silence qui succédait au bruit et à la frénésie.