L'amant de Livai Ackerman

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Soudain, il sentit peser sur ses épaules tout le poids de la nuit tombante. Comment avait-il pu deviner ? Il avala une longue gorgée de champagne sans oser le regarder, craignant qu'il n'en découvre davantage encore. Il prit une huître dans le panier, glissa un couteau entre les deux coquilles et l'ouvrit avant de le lui tendre.

(E) je ne sais pas si..., balbutia-t-il. Ça va vous sembler ridicule, mais je n'en ai jamais mangé.

(L) vous avez mené une vie bien trop terne jusqu'à présent monsieur Dietrich, déclara-t-il sur un ton solennel. Votre premier orgasme bruyant et maintenant, vos premières huîtres. Il est urgent de combler ces lacunes.

Comme ils étaient assis côte à côte sur le banc de pierre, il n'eut qu'à tendre le bras en direction des lèvres d'Eren, qui s'ouvrirent presque malgré lui. Leurs regards se croisèrent et ne se quittèrent plus.

-ne la mâchez pas. Écrasez la à peine sur votre langue.

Dans sa bouche, se répandit un goût délicat, frais et salé, tandis qu'un plaisir d'une tout autre nature faisait palpiter son ventre et que toute la chaleur de la nuit semblait se concentrer entre ses cuisses.

-ça vous plaît ? demanda-t-il d'une voix rauque.

(E) oui, murmura-t-il. Oui...

(L) alors, qu'elle est l'origine de cet extraordinaire sens des responsabilités ? s'enquit-il en ouvrant une autre huître.

La question le prit de court, juste au moment où il dégustait une gorgée de champagne.

(E) je n'en sais rien. Mon père...

Il s'arrêta, brutalement ramené à la raison par les 2 mots qu'il venait de prononcer. Tant de stress l'avait épuisé physiquement et psychiquement et le champagne, les bougies, la chaleur de la nuit, et surtout le regard calme et intense que cet homme posait sur lui, lui mettaient les nerfs à vif. S'il n'y prenait garde, il serait bien capable de lui raconter la triste et fastidieuse histoire de sa vie.