L'amant de Livai Ackerman

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-tu viens à la conférence de presse, demain ? demanda Erd à son ex mari alors qu'ils se dirigeaient vers la salle de projection.

(L) non.

(E) il faudra bien, pourtant, que tu ais le courage d'affronter les journalistes. Je suis certaines réponses risquent de ne pas être faciles, mais si nous...

(L) cela n'a rien à voir avec tout ça. Eren a laissé sa fille au palazzo et nous devons nous dépêcher de rentrer pour la retrouver.

Ils s'arrêtèrent devant une rangée de sièges marqués à leurs noms. A cet instant. Erd murmura entre ses dents un mot qu'Eren ne parvint pas à comprendre.

(E) Ipocrito...

Le beau visage de l'acteur était devenu presque laid.

Les applaudissements se prolongèrent très longtemps après que les lumières se furent rallumées. Bien plus longtemps que ne le justifiait un tel film, songea Livai en serrant les dents, tandis que les gens qui l'entouraient lui tapotaient amicalement l'épaule pour le féliciter. Quant à Erd, il saluait le public de la main, visiblement ému.
A côté de lui, Eren s'étira, étouffant un bâillement.
Durant les 2 heures qui venaient de s'écouler, il avait eu une conscience aiguë de sa présence. Ce dernier temps, il avait fait tout son possible pour maintenir ses distances et préserver l'illusion de l'indifférence. Mais après avoir passé 2 heures assis dans l'obscurité, à écouter son souffle régulier et à deviner la tiédeur de son corps, il lui semblait être redevenu un adolescent fou de désir à son premier rendez-vous. Quant au film, il ne l'avait même pas regardé, grazie a dio.
Comme les applaudissements commençaient à s'atténuer, il prit la main du jeune homme pour tenter d'échapper à la foule.

(L) venez. On s'en va.

-tu ne viens pas à la soirée donnée à l'Excelsior ? s'étonna Erd.

(L) certainement pas, répondit-il en entraînant Eren vers la sortie. Quand nous passerons devant le foyer où la presse doit nous attendre, ajouta-t-il à l'intention de son compagnon, gardez la tête haute et souriez comme si vous veniez de passer 2 heures d'extase. Une voiture nous attend en bas des marches. Tout le monde croira que nous avons une obligation très important.