Ses doigts caressèrent la nuque de l'inconnu, tandis qu'il continuait à explorer ses lèvres à travers des baisers légers.
Il l'entendait soudain gémir faiblement et sentit son corps se détendre enfin. Alors, il eut un sursaut de triomphe. La bouche du jeune homme s'entrouvrit, son dos se cambrai et il se mit à l'embrasser à son tour avec une passion étonnamment excitant. Pour la première fois depuis des jours, des mois, même, Livai se surprit à sourire... Dio, oui, un véritable sourire, que faisait naître en lui la douceur inattendu des lèvres de ce jeune homme aux magnifiques cheveux châtains, au corps spectaculaire et au regard triste.
Il était venu dans l'Oxfordshire dans une sorte de pèlerinage désespéré, à la recherche de lieux dont il avait lu la description, longtemps auparavant, dans un vieux livre corné écrit par un acteur oublié. Le paysage si précisément détaillé dans le splendide roman de Francis Tate le hantait depuis des années et il était venu là dans l'espoir de ranimer l'étincelle d'une créativité tout aussi morte que ses autres émotions.
La réalité s'était toutefois révélée décevante, à mille lieues du paradis rural décrit par Tate dans Le Chêne et le Cyprès.
Une carte postale anglaise fade et sans âme.
Depuis son arrivé et peut-être depuis bien plus longtemps encore, ce jeune homme était le premier à lui offrir l'impression d'authenticité qu'il recherchait. Il ne tentait même pas de dissimuler les émotions qui jouaient sur son visage comme les ombres sur un clair ciel d'été. Après les innombrables et très inventives tromperies de Erd, un tel spontanéité ne pouvait que le séduire.
Et, de fait, ce garçon était incroyablement séduisant.
Malgré son évident manque d'assurance et d'estime de lui-même, il révélait des trésors de passion et de sensualité.
Il l'avait embrassé parce qu'il était désolé de lui voir l'air si triste et que cela ne lui coûtait rien, ne l'engageait à rien, mais il ne s'attendait pas à en tirer un tel plaisir. En le prenant par la taille pour l'attirer contre lui, il sourit de plus belle et, quand ses doigts effleurèrent la chair tendre et chaude de sa taille, une vague de désir l'envahit. Tout frissonnant, il le repoussa maladroitement. Sa bouche était très rouge et, au moment où il aperçut les filles qui applaudissaient en riant sur la terrasse, ses yeux s'emplirent de larmes, avant de revenir se poser sur lui. Ses traits se crispèrent, puis il détourna la tête et fendit la foule pour se ruer vers la porte.
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L'amant de Livai Ackerman
FanfictionLorsque Livai Ackerman lui demande de rester en Toscane et de travailler pour lui, Eren se décide très vite : personne ne les attends, lui et sa fille, en Angleterre. Bien sûr, Livai n'est pas amoureux de lui, mais il pourra ainsi offrir un cadre de...