Chapitre 25

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La porte commence à s'ouvrir. Moi je suis nue, j'attrape ma serviette et la pose contre moi en essayant de cacher le maximum. Marie apparaît alors le sourire aux lèvres.

« Je crois que tu as oublié ton sac. »

En effet, elle a mon sac à la main. Je sens mes joues s'enflammer. Je suis nue devant elle juste caché par une serviette qui me semble minuscule. Et en plus, elle en profite pour me regarder de haut en bas. Elle semble apprécier ce qu'elle voit.

« Dis donc j'adore le spectacle que je vois... »

Puis son regard se pose sur mes jambes et elle a alors un regard d'interrogation quand elle voit leur état, c'est-à-dire une cicatrice sur le genou gauche et une brûlure tout le long de la droite.

« Qu'est ce qui t'es arrivée ? »
« Rien »
« Ca m'étonnerai que c'est rien »
« Ca ne te regarde pas »

Elle semble vexée, elle pose mon sac assez brutalement et va pour sortir. Je la rattrape avant qu'elle sorte.

« Marie ? »
« Oui »
« Ecoute, je suis désolée mais c'est un sujet douloureux pour moi et je ne suis pas prête à en parler, je suis désolée »
« Ce n'est pas grave, je comprends »

Elle me prend alors dans ses bras et moi aussi. Seulement avec ce geste j'ai lâché ma serviette et donc je suis nue dans ses bras. On ne l'a pas encore remarqué ce n'est que quand on s'écarte l'un de l'autre qu'on le remarque.

« Tu es vraiment magnifique Pauline. »

Elle me regarde attentivement.

« Bon allez il vaut mieux que je sors avant de te sauter dessus »

Elle m'embrasse doucement. Et je n'ai même pas le temps de dire quelque chose qu'elle sort de la pièce. Je suis gênée qu'elle m'ait vu nue. Pourtant je ne suis pas quelqu'un de pudique mais là ce n'est pas pareil. En plus, elle a vu mes marques, ces marques qui m'hantent depuis des années. Je reste un moment abasourdi. Bon allez il faut que je m'habille pour la nuit car sinon elle va se demander ce que je fais. J'enfile donc un t-shirt et un pantalon de sport, je range mes affaires, je sors et je rejoins la chambre.

Marie est debout à coté du lit en chemise de nuit, assez courte quand même... Rien qu'à la voir mon désir remonte en flèche, les effets de la douche froide sont déjà oubliés. Je reste debout sur le seuil de la porte. Marie se tourne vers moi et me demande qu'elle est mon coté préfère pour dormir. Je lui réponds que je n'en ai pas. Elle me dit qu'elle préfère dormir à droite donc elle se couche de ce coté. Je suis toujours sur le pas de la porte. Je me décide enfin à bouger et je la rejoins sous la couette. Elle éteint la lumière et on se souhaite bonne nuit. Pendant un moment, on reste chacune de notre côté, pour ma part c'est parce que j'ai peur que si je la touche, je n'arriverai pas à me contrôler. Je sens Marie très tendue. Elle ne va jamais pouvoir dormir si elle reste comme ça. Je décide donc d'essayer de la détendre.

« Tu es trop tendue. Viens ici »
« Où ? »
« Rapproche-toi de moi. »

Elle se rapproche un peu timidement, moi aussi mais plus franchement. Je la prends dans mes bras. Je suis sur le dos, mon bras s'enroule autour d'elle, sa tête se pose sur mon épaule et son bras sur mon ventre. On reste là sans parler, je sens qu'elle se détend, j'en suis heureuse. Moi je sais pertinemment que je n'arriverai pas à dormir. Son souffle se fait plus régulier, elle s'est endormie. Grâce à la lumière de la rue qui passe à travers les rideaux, je l'observe. Elle parait tellement apaisée, tellement sereine. Je suis toujours étonnée par sa beauté. Moi qui me lasse très facilement d'habitude là ma fascination est impacte. Pourtant on ne peut pas dire que je ne l'ai pas observé ce visage. Je suis notamment subjugué par ses yeux, malheureusement elle dort donc je ne les vois pas, mais ils sont extraordinaires, des fois j'ai l'impression qu'ils ne changent de couleur, ils restent verts bien sûr mais ils peuvent être plus ou moins foncé.

Une femme bouleversanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant