Une femme bouleversante

Chapitre 10

C : « Qu'est ce qu'il y a Pauline tu n'es pas contente ? »

Je reste là incapable de réagir ; Pourquoi ? Parce que je suis émue par ce mariage, j'ai toujours dit qu'ils étaient faits l'un pour l'autre donc entendre qu'ils vont se marier me remplie d'émotions. Une larme coule sur mes joues.

M : « pourquoi tu pleures ? Je pensas que ce mariage te rendrait heureuse »
P : « Bien sûr que je suis heureuse, je suis émue c'est tout »

Je me dirige vers eux et les prends dans mes bras pour les féliciter. On demande toutes, naturellement, comme Mathieu a fait sa demande et Clara nous raconte, avec des étoiles dans les yeux, qu'il avait préparé un dîner pour 2 et qu'au dessert il s'est agenouillé. Je le taquine en lui disant que je ne le connaissais pas aussi romantique. Clara a l'air vraiment heureuse puis je la sens se tendre un peu et elle me regarde ainsi que Emma.

C : « Emma, Pauline je voudrais vous demander si vous accepter d'être mes témoins ? »

Pendant un moment, aucunes de nous ne répondent, on est très émue par cette demande. Puis en même temps, Emma et moi on pousse un cri de victoire.

P : « un peu qu'on accepte tu ne crois quand même pas que je serais venu si je n'étais pas témoin »
E : « Tout à fait d'accord »

On rigole puis se jette dans les bras à trois. La conversation continue sur ce mariage, sur le type de cérémonie, sur la date. Emma est rassuré quand Mathieu lui dit que le mariage se passera en juin, mais de l'année d'après, elle avait peur de louper les préparatifs à cause de son voyage.

On rigole. Puis on passe à table, j'aide Anne à se rendre à table. Puis je file en cuisine. Je suis dans la cuisine quand je sens une présence derrière moi...

C'est Mathieu.

M : « Ca va sœurette ? »
P : « Oui ça va très bien, je suis tellement contente pour vous deux »
M : « Écoute, tu sais que à mon mariage, j'inviterai Papa et Maman ? »
P : « Bien sur que je le sais, ce sont aussi tes parents, je ne peux pas te demander de pas les inviter et puis je vais les voir au mariage de Anne, en juin donc pour ton mariage je serai rodée».
M : « T'es sûr que ça ira ? »
P : « Oui sûr, il faut juste qu'il se tient tranquille qu'il me ne fasse pas de réflexion, surtout si je viens accompagner. Enfin, on verra ce n'est pas d'actualité, vu que je n'ai personne pour le moment... Bon on va manger ? »

Il accepte et on mange tous ensemble en parlant de choses et d'autre mais surtout des mariages et du départ d'Emma.

A : « Au faite Emma tu pars quand déjà ? »
E : « Le 1er novembre soit dans 15 jours »

Je vois Viviane se tendre un peu.

E : « D'ailleurs je fais une fête pour mon départ, elle aura lieu le samedi 31 octobre et vous avez intérêt de tous venir ».
P : « Un samedi ? Tu sais bien que je ne peux pas je bosse moi et puis ça m'étonnerai que la patronne ne laisse un jour de congé, vu comment elle est sévère là dessus ».
V : « Et bien oui il faut bien tenir le bar car moi je ne serai pas la »
E : « Ne t'inquiète pas, si elle ne t'accorde pas un jour de congé, elle aura affaire à moi ! »

Emma regarde Viviane avec un faux air méchant. On éclate tous de rire.

Je me lève pour débarrasser et aller prendre le dessert. Je suis dans la cuisine, quand je sens à nouveau quelqu'un derrière moi. Il s'agit d'Emma et Clara.

E : « Je voulais vous parler en privé pour vous demander quelque chose. Voila j'aimerais que vous m'accompagnez à l'aéroport pour mon départ »
P : « et Viviane ? Elle ne devait pas t'accompagner ? »
E : « Si, bien sur elle sera là, mais j'ai besoin que vous veniez pour moi, mais surtout pour elle car elle a beau faire la forte et me dire que tout va bien se passer, car elle sait que je l'aime et que je reviendrai. Mais j'ai peur qu'elle flanche et donc je voudrais que vous soyez là pour elle ».
C : « Ne t'inquiète pas, on viendra et on fera attention à elle. Promis »
P : « Oui promis »
E : « J'ai autre chose à vous demander enfin, surtout à toi Pauline. Tu peux prendre soin d'elle pendant mon absence, car moi de loin je ne pourrai pas la faire. Je sais qu'elle ne me dira rien si quelque chose ne va pas, car elle ne veut pas que je m'inquiète ».
P : « t'inquiète pas, je m'en occupe, je ferai attention à elle. Mais je veux que tu me jure que si toi tu ne vas pas bien, tu m'appelle et on en parle. Car je sais que toi aussi, tu ne lui diras rien et comme tu connais personne là bas»
E : « Ok je te le promets que je t'appelle si cela ne va pas fort »

On repart dans la salle à manger pour le dessert.

V : « Au faite, Pauline il faut que je te parle d'un truc »
E : « Non, vous n'allez pas commencer à parler boulot aujourd'hui ! Vous en parlerez ce soir. »
V : « Non, ne t'inquiète pas chérie, ce n'est pas par rapport au boulot mais par rapport au comportement de Pauline »

Je sens tous les regards se braquer sur moi, personne ne comprend ce que Viviane veut dire, j'avoue que moi aussi je suis perdue.

A : « Comment ça de son comportement ? Ma petite sœur a encore fait des bêtises ? »

Elle dit ça avec une moue qui fait rire tout le monde.

C : « oui, explique nous ce que tu veux dire Viviane car la personne ne te suis »
V : « Je m'explique, je m'explique... Voila je trouve que depuis quelques temps Pauline a changé. Vous la connaissez comme moi, toujours à courir après une fille, toujours à dormir à droite et à gauche et là depuis quelques temps, plus rien, elle ne drague plus et le soir elle repart seule... »

Non elle a remarqué ça ? Et en plus, elle le dit devant tous, je sens que je vais avoir le droit à un interrogatoire. Je ne sais pas quoi faire, je ne peux pas leur dire la vérité ? Ou alors je leur dis tout comme ça, ça me fera peut être du bien ?

E : « Ah bon ? Mais tu m'avais caché ça, ma Chérie. Alors comme ça, tu cours plus après les filles Pauline ? »
P : « Mais si, je cours toujours mais c'est vrai que un peu moins, je crois que je suis un peu fatigué... »
M : « Toi fatigué ? Impossible. Non, si c'est vrai, il doit y avoir quelque chose la dessus. Qu'est ce que se passe ? »
A : « Moi suis sûr qu'il y a une femme là dessus. Tu as rencontré quelqu'un ? »
P : « Mais rien, je vous dis que tout va bien. Je suis juste un peu fatigué. Alors Arrêtai un peu avec cet interrogatoire. »

Je me lève pour débarrasser et ils ne me lâchent pas et continuent leurs questions car Viviane a expliqué plus en détail pourquoi elle me trouvait changer.

V : « Non seulement elle ne drague plus, mais en plus elle ne regarde plus. Dès fois, je lui dis tu as vu la jolie femme là bas, elle n'est pas mal ? »
E : « Ah oui comme ça tu regardes les femmes ? »
V : « Un peu mais t'inquiète pas c'est seulement pour Pauline. »
E : « Mais bien sûr... »
V : « Bon bref, dans ce cas là Pauline regarde à peine et me dit qu'elle est passable. »

Suite à cette remarque de Viviane, les questions reprennent de plus belle. Apres 5 minutes d'interrogatoire, je fini par lâcher et leur raconte tout enfin un minimum pour être tranquille..

« Mais arrêtez avec vos questions ! Et puis, zut vous voulez savoir ce que j'ai, je vais vous le dire. J'ai effectivement rencontré quelqu'un mais pas la peine de vous enflammer. Rien n'est possible entre elle et moi. C'est ma prof de Droit du Travail. Quand je l'ai vu pour la première fois il y a quelque chose qui s'est passée en moi. Elle est magnifique et elle fait surgir des choses en moi que je ne pensai pas possible. Depuis, je pense sans arrêt à elle. Mais je suis persuadée qu'elle est hétéro, je le sens et de plus c'est ma prof donc c'est impossible. Voila vous étés contents ? »

Je me lève et part dans la cuisine Viviane me rejoint et me prend dans ses bras, elle me dit qu'elle est désolée d'en avoir parlé. Je suis réponds que ce n'est pas grave. On reste un petit moment comme ça, puis on rejoint les autres. Ils me regardent tous d'un air désolé.
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P : « Bon, vous savez tous que j'ai du mal à exprimer ce que je ressens. Maintenant vous étés au courant de ce qui me tracasse mais je ne veux pas en parler. Si jamais j'ai envie d'en parler, je sais que je peux compter sur vous. »

Ils savent que quand je dis ça, il vaut mieux passer à autres choses. Une petite gêne s'installe puis l'ambiance revient grâce à une blague de Mathieu. L'après-midi continue dans la joie et la bonne humeur. Puis on se quitte car je dois bientôt partir au boulot.