Une femme bouleversante

Chapitre 103

« Je pensais à la journée d'hier, à mes parents tout ça.. »

Elle me regarde et sourit, elle savait que je finirais par lui dire ce qui me tracasse, elle me connait vraiment bien maintenant, c'est impressionnant..

« J'ai beau essayé de comprendre je ne m'explique pas leur façon d'être, comme tu l'as vu avec Pascal, Mathieu et Anne cela se passe très bien, quand ils étaient plus jeune c'était plus compliqué mais jamais autant que moi. Je ne sais pas ce que j'ai fait de mal pour mériter cela »

Marie pose son bol et se rapproche de moi..

« Pauline tu n'as rien fait, j'en suis sure. Je ne sais pas pourquoi toi, plus que les autres mais c'est comme ça. Tu es quelqu'un d'extraordinaire, tu peux pas savoir combien je le pense. Et avant que tu dises que je ne suis pas objective, je te dirais que c'est peut-être vrai, comme on dit l'amour est aveugle mais je t'ai toujours trouvée extraordinaire et cela bien avant de t'aimer comme une folle. Regarde ce que tu es capable de faire pour tes amis et pour moi. Depuis qu'on habite ensemble tu es aux petits soins avec moi, tu me fais la cuisine tous les jours, tu te lèves le matin alors que tu n'es pas obligée juste pour prendre le petit dèj avec moi, même si je sais que tu ne dors pas beaucoup. Tu fais attention à moi, me fais des surprises. Tu prends soin de moi tout simplement et j'adore ça. Tu es quelqu'un d'extraordinaire, alors ne laisse personne te dire ou te faire penser le contraire car ce n'est pas le cas. Je t'aime »
« Moi aussi je t'aime. Merci »
« De quoi ? »
« D'être là et de réussir à trouver les mots alors que je ne te parle pas ou presque. »
« C'est normal je ne le fais pas exprès, cela vient tout seul. »

Elle m'embrasse légèrement puis de plus en plus passionnément... Puis elle s'écarte de moi

« Ce n'est pas tout mais je dois aller me préparer je serais jamais prête sinon »
« Oui tu as raison, moi aussi il faut que j'y ailles. Tu prends la douche avant moi ou après ? »
« Et si je dis en même temps c'est possible ? »
« Bien sûr mais on risque d'être en retard. »
« Mais non il est 12h on a au moins 40 minutes devant nous »
« Oui c'est vrai »
« Alors viens avec moi, j'ai envie de te sentir contre moi »

On se dirige donc toutes les deux vers l'escalier et la salle de bain, on se déshabille assez rapidement et on rentre dans la douche. Marie vient se coller contre moi essayant que son corps soit le plus en contact possible avec le mien, elle pose sa tête sur mon épaule, alors que l'eau coule sur nous. Mes mains sont sur son dos et je la caresse doucement, l'instant est remplit de tendresse et d'amour. On reste de longues minutes comme ça.

« Ma chérie ça va ? » demande-je
« Oui c'est que j'avais besoin de cet instant, besoin d'être avec toi. Tu sais je ne t'ai rien dit parce que je ne voulais pas en rajouter mais cela m'a fait mal de voir comment ils te traitent, j'étais en colère, tu ne mérites pas ça, tu es tellement exceptionnelle et je voulais te protéger de ça mais je n'ai pas réussi »
« Mon Cœur, rien que ta présence m'a fait tellement du bien, sans toi j'aurais été les voir en face et j'aurais créé un scandale or je ne veux pas cela. Alors si tu m'as aidée, je t'assure et je t'en remercie »
« Je n'ai rien fait »
« Si tu as été là pour moi, par des regards, des gestes, des attentions et cela ça vaut tout l'or du monde »
« Je t'aime tellement tu sais que cela me fait mal quand il se passe quelque chose comme ça »
« Je sais et c'est exactement pareil pour moi »

On se prend encore dans les bras tout en s'embrassant légèrement puis on se lave mutuellement avec tendresse et on sort pour se sécher et se préparer. Je pense que cet instant nous a fait du bien, on en avait besoin avant d'affronter cette journée.