Chapitre 104

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A 12h55, on arrive devant le portail de ma maison d'enfance, que cela me fait bizarre de venir ici, même si je suis venue souvent, je ne suis plus rentrée dedans depuis cette fameuse journée où j'ai été jetée dehors comme une malpropre.

« Ça va Pauline ? »
« Très bien, ne t'inquiète pas pour moi et puis je suis contente de te faire découvrir l'endroit où j'ai vécu pendant des années »
« Moi aussi mais cela risque de ne pas être facile »
« On verra bien »

Marie gare sa voiture dans la cour intérieure, il y a déjà pas mal de personnes, je reconnais la voiture de Mathieu et celle de Viviane, tant mieux.

« Et bien elle est impressionnante cette maison » dit Marie
« Et oui et l'intérieur ce n'est pas mieux. Mais je pense qu'ils ont dû réunir tout le monde dans le jardin, vu le temps »

Un monsieur s'approche de nous, je le reconnais tout de suite, bien que les années l'aient fait changer.

« Bonjour Jean »
« Bonjour Mademoiselle Pauline, je suis ravi de vous revoir ici, je vous ai aperçu hier mais je n'ai pas pu vous saluer. Vous êtes ravissante »
« Merci Jean et vous vous êtes toujours un peu charmeur. Marie je te présente Jean qui est le jardinier, l'homme à tout faire de cette maison et aussi le mari de Mamie que tu as rencontré hier »
« Enchantée Mademoiselle, je suis très content de vous rencontrer en personne et on ne m'a pas menti en me disant que vous étiez magnifique »
« Pauline a raison vous êtes un charmeur. Merci du compliment »
« Comment allez-vous Jean depuis ces années ? »
« La routine, vous savez, tout va bien et vous je vois que vous vous portez bien et j'en suis ravi »
« Merci »
« La réception a lieu dans le jardin »
« Je m'en doutais. Les mariés sont-ils arrivés ? »
« Non pas encore »
« Très bien. Merci encore Jean »
« C'est un plaisir Mlle »

On se dirige donc vers la droite de la maison pour la contourner et gagner ainsi le jardin.

« Il est charmant comme personne » me dit Marie
« Oui il est adorable, c'est un ange, il essaye de toujours être là quand on a besoin de lui. »

Je prends la main de Marie dans la mienne.

« Tu vois les deux fenêtres du 1er étage sur la droite ? »
« Oui ? »
« C'est mon ancienne chambre. Et tu vois la gouttière ?
« Oui bien sûr. »
« Je l'ai descendu et escaladé je ne sais pas combien de fois pour sortir sans que les parents ne le sachent »
« Je t'imagine bien, faire ça » dit-elle en riant

On arrive enfin en vue du jardin, celui-ci est immense, il est tout en longueur et une grande terrasse se trouve devant la maison, des tables sont mises dans un coin et des chaises sont un peu partout sur la terrasse, ce qui m'étonne car cela a l'air très simple alors que je pensais que mes parents auraient voulu un déjeuner où les gens seraient assis mais peut-être que c'est Anne qui a voulu ça.

On approche petit à petit des gens qui sont sur la terrasse, j'aperçois mon père qui ne nous a pas encore vues, je le regarde et à cet instant il tourne la tête vers nous et son visage devient tout rouge et se dirige en vitesse vers nous.

Une femme bouleversanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant