Chapitre 95

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Je m'approche d'elle et comme d'habitude, elle me sent arriver et se tourne vers moi.

« Anne faut que je te parle »
« Mais vas-y, je t'écoute »
« Tu as eu une bonne idée de permettre à Pascal de venir mais j'aurais aimé le savoir, j'ai du mal avec les surprises, tu le sais »
« Oui je sais Pauline, mais Pascal m'a demandé de ne rien dire »
« Je ne t'en veux pas, je dis juste ce que je pense car je suis comme ca »
« Je sais »
« Merci Anne »
« Tu n'as pas à me remercier. Cela me fait plaisir que vous vous reparliez car je savais que vous en souffriez tous les deux même si tu n'en parlais pas, je te connais. J'espère que ça marchera vraiment. Ne lui en veut pas, il était complètement sous la coupe de papa et depuis quelques temps il s'en rend compte, ce qui est très bien pour lui »

On se dit au revoir et quelques minutes plus tard je suis dans la voiture avec Marie, elle ne parle pas, elle sait que j'ai besoin d'un peu de temps pour réfléchir à tout ça et c'est ce que je fais. Je me repasse en boucle la soirée, quel surprise de voir mon frère. La colère est remontée en bloc quand je l'ai vu mais aussi avec une pointe d'espoir, espoir de se dire qu'il est venu pour renouer le contact et c'était le cas, je ne sais pas du tout si je pourrais être comme avant avec lui car son rejet m'a fait souffrir mais je sais aussi que ce n'est pas de sa faute. Il avait beau être plus âgé que moi, il a toujours été sous l'influence de mon père. Je suis contente qu'il ait réussi à changer cela, pas pour moi mais pour lui. Il sera plus heureux ainsi.

Tout en réfléchissant je regarde par la fenêtre, à un moment je tourne la tête vers Marie, elle est concentrée sur la route mais je vois aussi qu'elle est en pleine réflexion et qu'elle paraît soucieuse

« Tu penses à quoi ma chérie ? »
« A toi »
« Et cela te donne autant de soucis que cela ? Tu ne devrais plus le faire alors » dis-je en rigolant
« Tu es bête tu sais ? Je me demande ce que tu ressens. Tu as l'air fermé . Je sais que cela ne doit pas être facile pour toi »
« Non ce n'est pas difficile, j'ai juste besoin d'un peu de temps pour assimiler tout cela mais sinon ça va »
« Qu'est-ce que tu as ressenti quand tu l'as vu ? »
« D'abord de la colère qu'il ait osé venir puis de l'espoir mais la colère l'a emportée alors je suis partie mais il est venu et on a discuté »
« Je sais on a tout entendu. On se regardait tous sans bouger ni parler »
« Ah ok »
« Tu lui en veux encore ? »
« Non, en fait je crois que je ne lui en ai jamais vraiment voulu, il était sous l'influence de mon père, le seul truc qui me bloquait c'était cela, je lui en voulais d'être comme lui, de ne pas se détacher de lui mais cela ne doit pas être facile. Je n'ai jamais été sous l'influence de mon père alors je ne sais pas ce que c'est mais je sais qu'il peut être très persuasif »
« Tu vas faire comme si de rien n'était ? »
« Non je ne pourrais pas, j'ai quand même souffert mais je veux bien essayer de renouer le contact »
« Ok »
Elle me regarde du coin de l'œil en souriant
« Quoi ? »
« Je suis fière de toi tu sais ? »
« Pourquoi ? »
« Tu aurais pu partir sans te retourner mais tu ne l'as pas fait »
« J'ai failli »
« Oui mais tu es restée, tu as réussi à surmonter ta colère, à la mettre de coté pour te consacrer à l'essentiel et je trouve cela très bien »

On arrive devant chez Marie, enfin chez nous maintenant.. J'ai un peu de mal à m'habituer à dire chez nous mais cela va venir je pense. On est fatiguées, la semaine n'a pas été de tout repos avec le déménagement, le boulot pour Marie et moi le projet du restaurant.

10 minutes plus tard, nous voilà au lit, je suis couchée sur le dos, Marie a la tête sur mon épaule droite et sa main gauche est posée sur mon ventre au dessus de mon t-shirt. Je sens qu'elle glisse en dessous et se pose sur mon ventre pour être en contact avec ma peau. Elle fait toujours comme si elle ne pouvait pas s'empêcher de me toucher, j'adore. Sa main remonte tout doucement vers ma poitrine, je souris, elle n'a pas l'air de vouloir dormir tout de suite.. Je dépose un baiser dans son cou et je décide de jouer un peu :

« Tu n'es pas fatiguée mon cœur ? »
« Un peu mais tu peux me fatiguer plus si tu veux »
« Moi je suis crevée, je n'en peux plus »
« Ah... d'accord »

Sa voix montre sa déception, je souris, je l'ai bien eu. Elle retire sa main de ma poitrine. J'essaye de ne pas rire mais c'est plus fort que moi et j'éclate de rire

« Pourquoi tu ris ? »
« Parce que je te fais marcher et toi tu cours »
« Pff t'es nulle » dit-elle en me repoussant

Elle me tourne le dos et elle se met au bord du lit à l'opposé de moi

« Tu boudes ? »

Elle ne me répond pas. Je m'approche d'elle, je me colle à son dos, je glisse ma main sous son cou, de façon à pouvoir la coller encore plus contre moi. Ma main gauche se glisse sous son t-shirt, je caresse doucement son ventre puis je remonte, j'attrape un de ses seins que je touche doucement..

« J'aimerais dormir » me dit-elle
« Je ne te crois pas, en tout cas ton corps répond à mes caresses »

Son corps se cambre, venant chercher ma main, ses tétons durcissent sous l'effet de ma main. J'approche ma bouche de son oreille, je lui mordille doucement le lobe de l'oreille, je l'embrasse et je lui dis à l'oreille.

« Je t'aime mon amour »
« Moi aussi mon Ange, tellement »

Elle se tourne vers moi, je peux alors capturer sa bouche, elle répond tout de suite à mon baiser et se retourne petit à petit pour venir dans mes bras. Notre baiser d'abord tendre, se fait passionnel, nos langues s'aiment. Marie me force à me mettre sur le dos, ses mains enlèvent mon t-shirt, je fais pareil avec sa nuisette. Elle se colle contre moi, nos peaux se touchent, nos poitrines sont collées l'une contre l'autre, notre baiser se fait encore plus passionnel, si c'est possible...

L'urgence est là, Marie ne tient plus, elle se détache de moi et se met à embrasser et caresser chaque partie de mon corps pour finir par mon intimité qu'elle embrasse d'un baiser long et magique qui me fait atteindre rapidement un orgasme magnifique et merveilleux. Marie me prend alors dans ses bras mais je ne la laisse pas faire et je me mets à la caresser à mon tour.

Ce n'est que quelques heures plus tard que l'on s'endort dans les bras l'une de l'autre.

Une femme bouleversanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant