#11

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Lorsque je me réveillai, j'étais seule dans mon lit. Je me levai pour prendre une douche et m'habiller. Mon cerveau s'embruma en repensant à cette nuit. J'avais dormi contre Ken en sentant toute la tendresse qui émanait de lui à mon égard.

Je rejoignis les garçons qui étaient en train de prendre leur petit-déjeuner sur la table à manger. Je leurs fis tous la bise, puis je m'assis en face de Ken qui me lança un discret sourire.

- C'est quoi le programme aujourd'hui ? demanda 2zer.

- On pourrait aller visiter un peu la ville, proposa Houss.

- Ouais, je suis d'accord, répondit Doums. Au fait le fenneck, t'as dormi où cette nuit ? Je me suis réveillé à six heures, t'étais pas là.

- Dans le lit d'Aly, lâcha-t-il.

Je lui lançai un coup de pied sous la table.

- Aïe ! rugit Mago.

Oups ! Je m'étais trompée de cible visiblement. Tous les regards de garçons étaient tournés vers moi.

- On a pas couché ensemble, rétorquai-je.

Leurs yeux se posèrent sur Ken.

- On a pas couché ensemble, sourit-il.

La façon dont il prononça sa phrase laissait penser qu'il disait ça seulement parce que je n'assumais pas. Le regard des garçons se posa à nouveau sur moi.

- Il ne s'est rien passé, je lui ai proposé seulement parce qu'il dormait sur le canapé !

- Moi je te crois Aly, me soutint Sami. T'es pas le genre de meuf qui assume pas ce qu'elle fait.

- Merci !

- Mais s'il s'est passé quelque chose tu peux nous le dire, sourit-il.

- Vous faîtes chier, dis-je en me levant.

- Oh, ça va on te taquine, rit Naïm.

- T'inquiète, on s'en fout Aly, me rassura 2zer. Au fait, mettez vos maillots de bain, au cas où si on veut se baigner.

Je n'étais pas convaincue d'aller à l'eau, mais je suivis tout de même son conseil. Nous partîmes dans la ville pour faire un peu de tourisme. Après deux heures à marcher, nous nous arrêtâmes près du port pour déjeuner. Je regardais les bateaux partir au loin en leur enviant leur liberté.

- On pourrait louer un zodiac, proposai-je.

- On a pas le permis bateau, rétorqua Mago.

- On est en Espagne, on devrait pas en avoir besoin.

- J'approuve l'idée, me soutint 2zer.

- Va pour le bateau ! s'exclama Doums.

Il faisait encore beau pour un mois d'octobre, la température s'élevait à vingt-quatre degrés, ce qui était énorme pour nous les parisiens. Nous partîmes acheter de l'alcool, des softs et des gobelets, puis louer un zodiac, les garçons choisirent le plus puissant. Cent-soixante-dix chevaux, moteur à deux temps. L'embarcation pouvait accueillir quinze personnes, nous n'étions pas à l'étroit.

A peine, nous eûmes quitté le port, Framal mit les gazes. Le moteur était tellement puissant, que je dû m'accrocher au fauteuil pour tenir en équilibre. Le vent balaya mes cheveux, je me retournai pour voir la terre s'éloigner, avant de refixer mes yeux vers l'horizon. Une sensation de liberté m'envahit.

Framal passa sur des vagues formées par un bateau de pêche faisant faire à notre zodiac des sauts sur la mer. Nous étions secoués comme un prunier, mais nous riions. Nous nous amusions comme des enfants qui avaient découvert un nouveau jouet. Pendant que les garçons se disputaient pour savoir qui allait piloter, je sortis les bouteilles d'alcool, puis servis un verre à tout le monde.

A l'ombre de ta lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant