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Si je voulais le faire craquer, il fallait que j'y mette plus de volonté. Je caressai du bout de ma langue sa jugulaire, quand je sentis ses doigts se resserrer sur mes fesses.

- Putain, Aly... souffla-t-il.

- J'ai envie de toi Ken, lui murmurai-je à l'oreille.

- Embrasse-moi la première, et je te ferais l'amour sans attendre, sourit-il.

Bon sang, nous étions vraiment deux têtes de mules ! Aucun de nous deux ne voulait céder. J'optai pour une dernière stratégie en me détachant de lui.

- Bon, puisque tu ne veux pas faire le premier pas vers moi, ça ne sert à rien de continuer, dis-je en lui jetant sa chemise sur son torse.

Il me regarda surpris. Je pris mon tee-shirt au sol, et passai mes bras dans les manches quand il me l'arracha. Sans que je n'eus le temps de réagir, il me plaqua contre le mur, il hésita quelques secondes, puis ses lèvres fondirent sur les miennes. Enfin ! Sa langue caressa la mienne sensuellement. Bon sang, ce qu'il embrassait bien ! Je me délectai de ce contact que j'avais tant attendu. Tous mes sens étaient en éveil profitant de cet instant.

- Ca ne veut pas dire que tu as gagné, dit-il entre deux embrassades.

- Bien sûr que j'ai gagné, répondis-je en lui rendant son baiser.

Il me souleva pour que mes jambes enlacent sa taille, puis s'assit sur le lit mon corps sur le sien. Il défit mon soutien-gorge tandis que mes doigts détachèrent la boucle de sa ceinture. Sa langue embrassa mes seins pendant que ses mains les massaient généreusement.

Le tambourinement de la porte de ma chambre nous sortit de notre transe.

- Oh, vous faites quoi là ?! rugit Doums.

Nous entendîmes les autres garçons rire.

- Ils sont lourds putain, dit Ken en continuant de m'embrasser.

- Mais laissez-les niquer tranquille, cria Naïm.

Je ne pus m'empêcher de rire face à la remarque de mon ami.

- Hey bonne baise ! cria 2zer à travers la porte.

- Ce qu'ils sont cons, rit Ken.

Il nous fallut pas plus de quelques secondes pour reprendre notre activité. Mon corps ondulait sur le sien sous les caresses de mon ami. Nous fîmes l'amour pendant de succulents et délicieux instants. Nos êtres, qui ne faisaient plus qu'un, transpirèrent l'un contre l'autre, et vibrèrent ensemble.

Une fois nos corps rassasiés l'un de l'autre, nous ne rejoignîmes pas les autres, je restais blottie dans ses bras qui me faisaient de l'œil depuis tellement de mois. J'avais l'impression qu'ils empêchaient le mal de ce monde de m'atteindre. Mon côté fleur bleue sans doute...

*

Lorsque je me réveillai le lendemain, je me trouvai seule dans mon lit. Ken avait certainement dû rentrer chez ses grands-parents. Je pris ma douche en repensant à ma nuit d'hier. Le souvenir du corps de Ken dans le mien me fit frémir. Je me demandai comment il allait agir avec moi maintenant. J'espérais qu'il ne me refasse pas le coup du « t'es pas ma meuf Aly ! ». Je retrouvai les garçons sur la terrasse de notre habitation.

- Alors ? demanda Sami un sourire en coin.

- Alors quoi ? ris-je.

- Raconte-nous ce qu'il s'est passé ! s'excita Naïm.

- Evite les détails trop intimes quand même, demanda Houss.

- Vous êtes pires que des filles ! souris-je.

A l'ombre de ta lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant