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Il me restait moins d'un mois pour gagner ce stupide pari. Voilà que maintenant, moi aussi je me m'étais mis à penser que ce jeu était tout sauf sein. Cependant, une partie de moi avait envie de le gagner. J'avais envie de goutter au corps d'Aly, de la posséder fougueusement, qu'elle soit mienne ne serait-ce que quelques instants. A cette pensée, mon cœur me surprit en s'emballant plus que de raison, des fourmillements s'emparèrent du bout de mes doigts.

J'étais chez moi, dans mon lit, quand je reçus un message sur mon téléphone qui me surprit.

De la blondasse relou : Désolée pour la dernière fois. Je me suis énervée contre toi alors que tu n'avais rien fait. Donne-moi de tes nouvelles à l'occas.

Je dus relire son texto à plusieurs reprises pour être sûr de ne pas halluciner. Aly s'excusait pour la première fois. Qu'est-ce qui avait pu la pousser à agir de la sorte ? Nous étions vendredi soir, je devinais qu'elle devait être avec ses amis qui l'avaient sans doute poussée à agir de la sorte. Même si elle ne se laissait pas dicter sa conduite, je savais qu'elle écoutait les conseils de ses potes d'enfance.

Je choisis de ne pas lui répondre pour la frustrée. C'était une technique comme une autre, mais de toute manière, qu'aurais-je pu lui répondre ? Tu m'as insulté de connard, ok, c'est pas grave. Et puis quoi encore ? Je déposai mon téléphone sur ma table de nuit, puis m'endormis d'un sommeil agité.

Le lendemain soir, les garçons avaient insisté pour sortir en boite de nuit. Framal m'avait proposé d'inviter Clarisse pour qu'elle puisse se changer les idées. J'acceptai sa demande, soucieux que ma sœur puisse se libérer l'esprit quelques instants des disputes incessantes de nos parents. Lorsqu'elle sortit pour nous rejoindre en bas du bâtiment dans lequel nous avions grandi, mes yeux faillirent vaciller.

Ma petite sœur avait revêtu une robe arrivant à mi-cuisse avec un décolleté bateau. Ses cheveux auburn tombant jusqu'au bas de sa poitrine parfaitement lissé et son maquillage soulignant ses yeux verts lui donnaient une belle allure. Bien trop belle pour sortir ainsi.

- Va te changer, rétorquai-je.

- Pourquoi ? s'inquiéta-t-elle. Tu n'aimes pas ?

- J'ai pas envie de passer la soirée à frapper tous les mecs qui vont te mater, râlai-je.

- C'est bon Nek, déclara Doums, personne embêtera la petite Clarisse, on la protège.

Je soufflai en concédant à la laisser nous accompagner dans cette tenue. De toute manière, lorsqu'elle sortait avec ses amies, elle devait certainement être vêtue de la sorte. Une fois dans la boite de nuit, je n'étais toujours pas d'humeur festive. Je buvais des verres en espérant oublier pourquoi j'étais venu ici. Je fumais cigarette sur cigarette en espérant que le temps passe plus vite.

Au bout d'une heure et demie, j'étais totalement saoul. Je dansais avec une blonde au corps svelte. Notre chorégraphie était endiablée, mes mains se posaient sur ses formes, ma langue trouva le chemin de la sienne. Ses seins moelleux se collaient à mon torse, ma bouche avait une folle envie de les embrasser.

- Ca te dit qu'on finisse la soirée chez moi ? me demanda-t-elle.

- Bien sûr.

Ma bouche fondit sur la sienne, puis descendit lentement dans son cou. La jeune femme se dégagea en riant.

- Je m'appelle Eloïse au fait, sourit-elle.

- Ken, répondis-je. Je vais prévenir mes amis que je pars, on s'attend devant la boite ?

- D'accord, je préviens les miens aussi.

Je mis plusieurs minutes à retrouver la table où Doums, 2zer et Mekra discutaient.

A l'ombre de ta lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant