A l'ombre de ta lumière

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Deux semaines plus tard, j'organisais une soirée chez moi avec mes amis. Comme à l'accoutumé, nous étions assis confortablement avec une musique en fond sonore, discutant de tout et de rien.

- Alors, t'en es où avec Mélissa ? demandai-je à Mekra.

- On s'est revu, et on s'est expliqué, mais je sais pas si ça va marcher entre nous, admit-il.

- Arrête de flipper, et lance-toi. Qu'est-ce qui te freine ?

- Me caser avec une fille, et ne plus vous voir autant que je le voudrais. Devenir un couple avec une routine bien ficelée où rien ne déborde, ou encore qu'elle me demande de lui faire un enfant.

- Tu te prends trop la tête mon kho, laisse-lui une chance. Et puis, même si on se voit moins, c'est normal de passer du temps avec ta copine. La routine et le gosse c'est seulement la suite logique des choses, c'est dans l'ordre de la vie, mais de toute manière vous êtes encore loin de tout ça.

- Ouais, je vais voir... hésita-t-il. Et toi avec Aly ?

- Comment ça avec Aly ?

- Arrête Nek, elle te plait cette fille.

- Pas du tout, rétorquai-je. J'ai seulement parié avec elle que j'arriverai à la séduire en moins de trois mois.

Mon ami me regarda l'air interdit.

- C'est malsain comme relation, lâcha-t-il. Je suis certain qu'elle t'a repoussé, et que tu as pris ça comme un défi.

- Elle est tellement certaine que je ne lui plaise pas qu'elle a accepté sans même rechigner.

- Si elle est aussi bornée que toi, tu vas perdre.

- Il me reste deux mois, expliquai-je. Je sais pas trop comment m'y prendre, j'avoue qu'elle a tendance à me déstabiliser.

- Tu sais quoi Nek ? Je suis certain que cette fille te plaît, quoi que tu en dises. Si ton jeu stupide que tu lui as lancé au visage te permet de comprendre ça, tu n'auras pas tout perdu. Invite-la ce soir.

Je réfléchis aux paroles de mon ami, puis suivis son conseil. Pour gagner, il fallait que je la vois un minimum, elle n'allait pas tomber dans mes bras comme par magie.

A la blondasse relou : Je fais une soirée chez moi, tu veux passer ?

Durant une heure, j'attendis sa réponse. J'étais certain qu'elle prenait un malin plaisir à me faire languir.

De la blondasse relou : Je peux pas, je suis à Barcelone.

A la blondasse relou : C'est ta meilleure excuse ?

J'étais persuadé qu'elle me mentait pour ne pas venir. Ce n'était pas fairplay de sa part, mais elle avait cette liberté que je ne pouvais pas lui enlever. Quinze minutes plus tard, je reçus une photo d'elle, mon rythme cardiaque s'accéléra brutalement, je me redressai en zoomant sur le cliché pour être certain que c'était bien elle. Aly posait dos à l'objectif, le visage légèrement tourné. Elle était vêtue d'une robe rose pale volant avec ses cheveux au vent. Son dos totalement nu me fit déglutir péniblement. Le paysage derrière elle était à couper le souffle, la mer rejoignait le ciel rosé à perte de vue.

A la blondasse relou : J'arrive.

J'avais pianoté ces deux mots sans vraiment y réfléchir, mais après tout, pourquoi ne pas y aller ?

- Ca vous dit quelques jours à Barcelone les gars ?

- Carrément ! s'exclama Doums. On y va quand ?