• 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟐 •

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-Alya ma chérie je peux rentrer?

J'ouvre les yeux difficilement. Je les sens tellement lourds , j'ai du m'endormir en pleurant.

-Oui maman bien sur.
Elle ferme la porte derrière elle puis viens s'allonger sur mon lit à côté de moi.

-Tu te sens comment? Honnêtement.

-Mal maman. Je n'ai rien fait du tout. Et puis je m'habille toujours comme ça en été pourquoi il s'acharne sur moi comme ça?

-Et oui, il a toujours été comme ça devant ses parents. Encore une semaine et ils ne seront plus là, t'inquiète pas.

-Je vais rentrer chez moi demain matin maman s'il faut je prends le train. Déjà je n'ai aucune envie de le voir ni lui ni eux.

-Ecoute Lya, je comprends que t'es sur les nerfs et tu as tout à fait le droit de l'être mais ne gache pas ta journée juste à cause d'eux. Et puis c'est ton père et eux sont tes grand-parents que tu le veuilles ou pas.

-Non! Ma famille c'est vous 3, tata Sarah et Eric. Le reste je m'en tape maman. Ce n'est pas parce que je porte le même nom de famille qu'eux qu'automatiquement c'est ma famille.
Elle commence à sourire puis me caresse les cheveux doucement.

-Tu me ressembles beaucoup trop ma chérie. Je disais la même chose à ton âge. Et tu as sûrement raison. En parlant de tata Sarah, elle va venir te voir après. Je sais que tu aimes passer du temps avec elle. Peut-être vous pouvez aller en ville pour éviter tu sais qui. Dit-t-elle puis me fait un clin d'œil.

Maman est vraiment la meilleure des mères au monde. C'est grâce à elle que je suis ce que je suis aujourd'hui. Je donnerai ma vie pour elle.

-D'accord, merci maman.

-Aller maintenant refait ton maquillage, ça a complètement coulé et viens manger. J'ai préparé des lasagnes.

-Yammie! J'arrive.

Elle se lève puis sort de ma chambre.
Je me lève à mon tour, refait mon lit puis me change. Je mets un simple jeans et un T-shirt blanc. Je n'ai pas envie de me disputer encore.

*Mon portable sonne*

Appel téléphonique:
Moi: Allô oui?
Mahdi: Alya ca va? Je suis passée chez toi mais t'ouvrais pas. Je me suis inquiétée.
Moi: Karim t'as pas dis? Je suis à Brugge.
Mahdi: Quoi? Comment ça Karim sait et pas moi? Tu reviens plus?
Moi: Mais si, c'est juste pour le week-end.
Mahdi: Tu parles à Karim?
Moi: T'es jalou?
Mahdi: Mais casse-toi serieux c'est bon
Il me raccroche au nez.

Il est sérieux le mec? Je plaisantais bordel. Bon je n'ai vraiment pas le moral pour le rappeler et m'expliquer. S'il veut bouder comme un gosse il n'a qu'à le faire.

Je mets mon téléphone en charge puis descends en bas.

- Alya benti arwahi nahder maak ( Viens je te parle). Je fronce mes sourcils mais j'ai compris d'après son geste que ma grand-mère veut me parler. Ecoute-moi bien, ce n'est pas parce qu'on te déteste qu'on te dise ça. C'est pour ton bien. Samhili si je t'ai fait mal wela je me suis mêlée, je veux ton bien.

Je ne suis pas du tout convaincu, c'est bizarre ce sentiment de dégoût que j'ai mais bon. Comme maman a dit, encore une journée à les supporter, ça ira.

-D'accord. C'est oublié.

-Aller à table tout le monde. Dit ma mère

On se met tous à table et cette fois y a plus de disputes ou de mal entendus. Mes grand-parents font de leur mieux pour tenir une conversation en français. Kenzi est assis sur les genoux de Djedou. Ils sont super potes ces deux là apparemment.

Elle Était Algérienne. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant