• 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟗𝟑 •

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Bruges 13h:

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Bruges 13h:

-C'est là c'est bon mets toi sur le côté stp.
Il se garre. De la je peux voir ma mère de la fenêtre de la cuisine en train de faire la vaisselle

-Vous avez une belle baraque. J'comprends mieux pourquoi Molenbeek ça n'a jamais marché pour toi.

-Merci, mon père a assuré sur ce coup c'est vrai. C'est sympa ici.

-Ouais Nda. Il éteint le moteur et détache sa ceinture, je fais de même.

-Tu veux entrer? Y a que ma mère et mon petit frère.

-Nan cimer soeurette mais j'dois être là pour l'diner. Il tape un truc sur son téléphone puis le pose.
Je le regarde avec tristesse, je n'ai pas envie qu'il parte.

-Wesh fais pas cette tête Lya.
Je souris.

-C'est juste que tu vas tellement me manquer, vous tous d'ailleurs. On reste en contacte hein?

-T'as cru quoi? Aller viens là. On se fait un long câlin de quelques minutes. Ça me fait du bien.

Le moment est venu pour que j'affronte le présent maintenant. Un présent sans Karim, Ines Yacine ou Alex et Alissa mais surtout, un présent sans Mahdi.

-J'y vais. Merci encore une fois Karimou. Il a un petit sourire au coin des lèvres.

-J'dis R cette fois. Aller roh c'est bon j'kiffe pas les pleures et tout ça. Fais balek si y a haja tu m'appelles.

-Promis, toi aussi.

Je descends de la voiture, prends mes valises et marche vers la porte de la maison.
Je me retourne je le vois redémarrer la voiture puis il me fait un signe de la main et part.
Je le suis des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse carrément de ma vue.
Je sens un pincement dans le coeur, je suis triste. J'ai trop encaissé à la fois, merci Mahdi.

Je sonne à la porte c'est Kenzi qui m'ouvre.

-Heeey! Comment va mon bébé d'amour.

-Lya! Il saute sur moi je le prends directement dans mes bras et lui fais pleins de bisous.

-Alya c'est toi?

-Salut m'man. Je lui souris, elle a un torchon dans les mains qu'elle jette sur la table puis vient vite m'enlacer.

-Bienvenue chez toi tu nous a manquer ma chérie.

-Je monte poser mes valises, je me change et je reviens.
Elle hoche la tête et retourne en cuisine.

Je prends les escaliers vers ma chambre. Quand j'arrive devant la porte je respire un bon coup puis l'ouvre.
Je suis choquée de voir que rien n'a changé. C'est propre mais rien n'a bougé. Je mets mes valises de côté et fais le tour. Y a toujours les photos de moi et Ariana partout attaché au grand tableau sur mon bureau. Ça me fait repenser à toutes ces années ensemble. C'était ma soeur de coeur mais la fac a visiblement tout changé.

Elle Était Algérienne. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant