[QUARANTE-SEPT]

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𝐃𝐄𝐑𝐍𝐈𝐄𝐑 𝐆𝐑𝐀𝐌𝐌𝐄 𝐃'𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑

𝐃𝐄𝐑𝐍𝐈𝐄𝐑 𝐆𝐑𝐀𝐌𝐌𝐄 𝐃'𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑

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SOFIA,
[Août 2009]

Six jours que nous sommes sur Paris, cinq jours que l'on passe nos journées entières avec l'avocat de Sofiane pour faire les démarches nécessaires, les plaintes sont déposés, nos dossiers sont complet, les parents de Sofiane et Omar vont recevoir une petite surprise dans quelques jours et croyez moi qu'ils vont pas être déçu.


Il est temps pour nous de riposter, de taper du poing sur la table, on a laissé faire, peut-être même un peu trop. Il faut dire que l'agression de la mère a Sofiane m'a laissé dans un sale état, la cicatrice au niveau de mes côtes et ma cuisse peuvent en témoigner, elle a presque tenté de me tuer parce que j'ai osé lui dire et ça droit dans les yeux que je ne porterais jamais l'enfant de son fils, elle s'attendait à quoi ?


Quand on va rentrer au Mexique, ça va être la guerre, une guerre sans nom. Quand mon père est parti en prison pour la troisième fois, j'étais prête à me battre avec les flics pour éviter qu'il l'embarque mais maintenant, c'est limite si je ne vais pas m'asseoir et regarder tout ça avec du pop-corn entre les mains.


Fini la Sofia sans défense.


Sofiane, Alya et Laïla sont partis faire les touristes dans Paris alors que moi, j'ai une petite idée derrière la tête. J'ai dis que je ne remettrais pas un pied au zoo pour le moment alors je vais aller ailleurs. Je suis en route pour Ivry-sur-Seine, je suis seulement venu quelques fois par ici avec les garçons mais je sais qu'ils squattent tous par ici depuis mon départ, j'ai un petit espoir de voir les garçons, ce sont les vacances d'été ici même si plus aucun des garçons ne va encore sauf Nabil, il est à l'université ce petit con mais j'ai appris il y a quelques semaines qu'en début d'année il y a passé trois mois en maison d'arrêt après s'être fait choper par les flics, c'est tout ou rien celui-là.


Le taxis s'arrête pas très loin de la cité Gagarine, je le paye et je descend de la voiture, je souris en voyant les bâtiments rouges, la dernière fois que je suis venue ici c'était quelques temps avant mon départ pour l'anniversaire de Karim, c'était un incroyable bordel quand même.


Je marche un peu et je vois déjà de loin, une belle équipe de bras cassés qui traîne en bas d'une des tours, je suis heureuse de voir qu'il y a que les garçons et pas mes frères, car qui dit mes frères, dit Ilyès.


Ils relèvent tous la tête vers moi alors que je suis plus qu'à quelque mètres de là.


Nabil - SOSO ?! Mon Dieu ce qu'il a changé ce gosse.

Sofia - NABILOU ! Il se mets à courir vers moi, il me rattrape en plein vol avant de me faire tourner, il me pose au sol et me serre fort contre lui.

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