- 𝔞𝔡𝔢𝔪𝔬, 𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐫𝐨𝐮𝐠𝐞 ™
Sofia et Tarik,
« 𝐔𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐞 𝐝𝐞́𝐣𝐚̀ 𝐭𝐨𝐮𝐭𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐜𝐞́𝐞 𝐞𝐭 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭, 𝐣𝐞 𝐭'𝐚𝐢 𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞́. »
25 mai 2020 - 30 octobre 2020
cette histoire n'est pas une chronique.
[terminé...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
𝐒𝐎𝐅𝐈𝐀, [𝐀𝐨𝐮𝐭 𝟐𝟎𝟏𝟏]
Je regarde le fixe de l'appartement qui se mets à sonner, je sais que c'est lui, je le sais, je me lève les mains légèrement tremblantes et je décroche le téléphone que j'apporte doucement à mon oreille, je ferme doucement les yeux en entendant sa voix rauque et légèrement tremblante à l'autre bout du fil.
Conversation téléphonique :
Tarik - Hbiba ? Je pose légèrement ma main devant ma bouche.
Sofia - Tarik. J'essaie de retenir mes larmes, il me manque beaucoup trop mais je le déteste en même temps.
Tarik - Tu vas bien ? Je m'assois sur notre balcon.
Sofia - Ça fait sept ans que l'on est ensemble aujourd'hui. Je fixe le zoo, nous sommes en fin de journée et le ciel est magnifique.
Tarik - Je sais hbiba, comment oublier ça ? J'esquisse un léger sourire.
Sofia - On aura définitivement vécu plus de temps loin de l'autre... Je pince doucement ma lèvre avec mes dents.
Tarik - Ouais. Son ton est légèrement froid, un blanc s'installe, il n'a pas besoin de ça Sofia, fait un effort.
Sofia - Comment tu vas ?
Tarik - Je vais bien. Toujours aussi froid, un mur.
Sofia - D'accord. Je passe ma main sur mon visage.
Tarik - Nab m'a dit pour Ilyès. Sa voix est toujours rauque mais légèrement moins froide. Est-ce que ça va ?
Sofia - O-oui. Ça sonne tellement faux...
Tarik - Bébé... je-
Sofia - Tu es pas là. Je sens une larme rouler sur ma joue. J'ai juste besoin de toi... quand je rentre à l'appartement après une longue journée, tu es pas là, à m'attendre comme d'habitude, quand je cuisine je sens pas tes bras chaud s'enrouler autour de moi pour venir goûter ce que je fais, quand je dors, je sens plus tes bras fermement refermer autour de moi et tes lèvres qui embrasse le haut de mon crâne, quand je prend une douche, tu es pas là pour me rejoindre, quand je me regarde dans le miroir, tu n'apparais plus derrière moi, à me regarder avec des yeux remplis d'amour, tu es plus là pour me motiver et me pousser tout les jours pour la boxe, tu es plus là pour me rassurer, pour me dire que tu m'aimes, tu es plus là tout court... tu es loin de moi, enfermer dans une cellule alors que moi, j'ai besoin de toi parce que j'ai perdu mon frère, mon frère est mort sur moi, dans mes bras, tu es pas là Tarik et je suis pas bien, je suis énervée contre toi mais... je t'aime trop pour t'en vouloir plus de dix secondes, tu es pas là mais tu restes là parce que je vis comme si que tu étais toujours ici, je continue de laver ton linge propre, à mettre deux assiettes sur la table, parfois je t'attends mais tu es pas là, personne ne passe le pas de la porte en hurlant un « j'suis là Bambina ». J'éclate en sanglot.
