[TRENTE-DEUX]

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𝐃𝐄𝐑𝐍𝐈𝐄𝐑 𝐆𝐑𝐀𝐌𝐌𝐄 𝐃'𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑

𝐃𝐄𝐑𝐍𝐈𝐄𝐑 𝐆𝐑𝐀𝐌𝐌𝐄 𝐃'𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑

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𝐒𝐎𝐅𝐈𝐀,
[𝐌𝐚𝐢 𝟐𝟎𝟎𝟓]

Le réveil a été douloureux, super douloureux. Je me suis réveillée deux jours après l'accident et je peux vous dire que j'ai jamais eu autant mal de ma vie, je suis restée huit jours à l'hôpital car mon œil s'est infectée mais aujourd'hui je suis de sortie.


Je me regarde dans le miroir, je suis presque défigurée... j'ai un bandages autour de la tête en forme de bandeau au niveau de mon front, j'ai une plaie qui fais bien dix centimètres sur le bord de mes cheveux, sur mon œil gauche j'ai un pansement pour protéger au maximum mon œil, j'ai des bleus partout, des coupures, j'ai l'impression d'avoir fait la guerre et en plus de ça, je porte une minerve, j'ai la totale pour être une parfaite estropiée.


J'essuie une petite larmes et j'enfile ma petite veste, nous sommes peut-être en mai mais dehors il fait encore un peu frais, je marche à côté de ma mère pour sortir de l'hôpital, je dis rien, je reste silencieuse.


Après mon altercation avec Tarik, j'ai beaucoup réfléchis, à ce qu'il m'a dit à propos d'Eline mais aussi pour le « Je t'aime », je sais pas quoi penser encore de tout ça, je suis complètement perdue.


Une enquête a été ouverte à propos de mon accident, quelqu'un m'a bien poussé car la conductrice a vue quelqu'un juste derrière moi quelques secondes avant de me percuter, la conductrice était toute jeune et elle venait d'avoir son permis... elle est venue me voir à l'hôpital pour prendre de mes nouvelles, on a sympathisé et elle prend régulièrement de mes nouvelles par message, ça me touche car je pense pas que beaucoup l'aurait fait.



En arrivant au zoo, je sais déjà que tout le monde est au courant de mon accident, tu ne peux rien cacher ici et surtout quand tu es la sœur des Hilman-Pelidrio. Je marche avec les manches de ma veste qui est beaucoup trop grande, c'est celle de Tarik... j'ai mis ma capuche sur ma tête pour essayer de me cacher au maximum, je sais pas trop pourquoi mais bon...




Je ralentie un peu en arrivant devant ma tour, ils sont tous là. Mes frères, les garçons, Tarik, Nabil, les « associés » de tout ces abrutis et leur bande de potes, Kenza est aussi là, ils sont peut-être une trentaine et je m'arrête à quelques mètres, je les observe tous, chacun leur tour, je fais un petit sourire à Nabil, avant de vite le perdre en croisant le regard de Tarik, je l'évite rapidement et je fini avec Ilyès.




Je recommence à avancer, Nihel s'avance et commence à ouvrir la bouche mais je l'ignore, je continue ma route et je rentre dans le hall. Si ils croient que je vais m'arrêter et lui sauter dans les bras, c'est mort.



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