[NEUF]

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𝐃𝐄𝐑𝐍𝐈𝐄𝐑 𝐆𝐑𝐀𝐌𝐌𝐄 𝐃'𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑

𝐃𝐄𝐑𝐍𝐈𝐄𝐑 𝐆𝐑𝐀𝐌𝐌𝐄 𝐃'𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑

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𝐒𝐎𝐅𝐈𝐀,
[𝐉𝐮𝐢𝐥𝐥𝐞𝐭 𝟐𝟎𝟎𝟒]

"Ils aiment trop la vie on aime trop la mif, que la famille abonné."

Il est neuf heures quand je pose mes fesses sur un des transat à l'extérieur, bien déterminée à passer toute ma journée comme ça, à bronzer. Tout le monde est rentré tard hier soir enfin je dirais plutôt tout à l'heure, j'épargne le fait que plusieurs des garçons ont sûrement ramené des filles, c'est pareil pour Tarik puisque son lit n'a cessé de claquer contre le mur où il y a mon lit pendant de longue minutes.




Je bouge un peu la tête au son de la musique grâce à mes écouteurs et mon mp3, je fronce les sourcils en sentant une ombre face à moi, j'ouvre les yeux et par derrière mes lunettes je vois Tarik qui est planté devant moi, je me relève et retire mes écouteurs.




Sofia - Quoi ? Il pousse mes jambes et s'assoit sur mon transat.




Je détourne la tête, j'ai pas envie de le regarder, je suis encore énervé de ce qu'il s'est passé hier soir, le fait qu'il a osé rejeter la faute sur moi mais aussi parce qu'il a déranger mon sommeil pour se faire une fille.



Tarik - T'vas arrêter un peu d'faire ta gamine ?



Sofia - Moi ? Ma gamine ? Je retire mes lunettes de soleil et je le regarde. Mais va te faire foutre Tarik. C'est toi qui joue le gamin depuis la soirée, tu me fais la tête sans raison. Je me lève de mon transat. Continue de m'ignorer pendant le reste des vacances, ça sera mieux je crois.





Je rentre dans la maison une nouvelle fois énervée, je souffle et je claque ma porte de chambre derrière moi, je m'assois sur mon lit et je passe mes mains sur mon visage. Je sais pas ce que je fais ici, pourquoi j'ai accepté de venir, je veux rentrer...









J'ouvre les yeux en sentant une main qui caresse mes cheveux, je me tourne un peu et je vois Kenza, elle me fait un petit sourire que je lui rend.




Kenza - Ça va ? Je hausse les épaules. Ton frère m'a envoyé te chercher, tu as pleurer ? Elle fronce les sourcils.




Sofia - T'inquiète pas pour ça. Je me redresse doucement dans le lit.




Kenza - On se connaît pas forcément mais pendant les vacances si tu as besoin d'une fille pour parler, je suis là. Elle me souris. Je sais que de parler de certaines choses avec des garçons c'est compliqué, puis je suis maman alors je sais comment ça fonctionne. Je fais un petit sourire. Tu veux venir un peu avec nous ?




Sofia - Je suis fatiguée... mais merci de vouloir être là pour moi, c'est gentil. Elle me souris chaleureusement.





Kenza - T'inquiète pas ma belle, je vais te laisser alors mais viens avec nous quand ça va mieux. Je hoche la tête, elle embrasse mon front et elle sort de la pièce.




J'avoue que je ne la pensais pas aussi sympa, peut-être qu'entre elle et mon frère une relation va se construire car je pense qu'elle est là pas du tout par hasard, Kenza est typiquement le genre de femme que mon frère aime mais elle a quelque chose en plus : la maturité. Peut-être le fait qu'elle soit maman, bientôt dans la trentaine, je sais pas mais elle m'inspire bien confiance.




Il est seize heures quand je rejoint tout le monde, j'ai juste mis un short en jeans par dessus mon bas de maillot de bain, ils sont tous dans la maison en train de prendre un goûter assez sucré, je grimace en voyant le dos de Nabil, il a un sacré coup de soleil, je m'approche de lui.




Sofia - Tu as pas mis de crème ? Il secoue la tête. Après ta douche viens me voir, je te mettrais quelque chose sur ton coup de soleil, ça va te faire du bien.




Nabil - Merci Soso. Il souris, je lève les yeux au ciel face à son surnom mais je souris aussi.




Je vais dans la cuisine pour me prendre un grand verre de soda avec des glaçons, j'en ai envie depuis que je suis réveillée. Je bois doucement ma boisson et mon regard s'arrête sur Tarik, assis sur une des chaises, je sais qu'il me regarde derrière ses lunettes de soleil, pour une fois il ne parle pas, il se s'agite pas, il ne rigole pas ou ne tente pas de faire de blague.





Je le regarde aussi, malgré ses lunettes. Je bois doucement dans mon verre, il se lève et me fais un signe de tête avant de partir dans le deuxième salon, qui est sur l'autre partie de la maison, je le suis avec mes petites jambes parce que lui, - enfin c'est ce que j'ai remarqué - il marche toujours à grande enjamber, je m'assois dans le canapé et il ne tarde pas à faire pareil, personne ne parle, c'est à lui de commencer.




Tarik - J'suis désolé. Je remonte mes genoux contre ma poitrine. J'ai juste mes raisons d'faire ça.




Sofia - Je comprend pas ? Il souffle longuement en passant sa main dans sa barbe naissante.




Tarik - J'dois m'tenir loin d'toi, j'suis obligé Sofia. Je le regarde en fronçant les sourcils. Pour tes reufs, j'peux pas.




Sofia - Mais on est potes Tarik, tu me l'as dit. Je regarde un peu mon verre avant de le poser sur la table devant moi, il retire ses lunettes et me regarde. Je vois pas le mal, dis moi ce que je dois faire alors. Son regard perçant brûle sur ma joue. Dis moi Tarik, por favor.



Je lève enfin le regard vers lui, il pose sa main sur l'arrière de ma nuque et plaque ses lèvres sur les miennes, un petit soupire surpris sort de ma bouche, sa langue glisse sur ma lèvre du bas et retrouve ensuite la mienne pour sûrement le baiser le plus chaud que j'ai eu avec un garçon, il se recule et j'avance la tête pour l'embrasser de nouveau mais il pose ses mains sur mes joues pour me retenir.





Tarik - Pour ça. Je le regarde droit dans les yeux je comprend très vite. On peut pas donc on ferait mieux d'prendre nos distances, on sera jamais plus qu'des potes. Il me regarde droit dans les yeux et j'ai juste envie de pleurer. On est potes.





Ses trois derniers mots sonne comme si qu'il voulait se convaincre, qu'il y aura jamais plus, il enlève ses mains de mes joues et se lève, il disparaît de la pièce et me laisse seule dans l'immense canapé, je m'enfonce doucement dans le cuir qui colle à ma peau.





Comment j'ai fais ? Pourquoi ? Pourquoi aussi facilement ? Trois semaines, presque un mois. Je me suis attaché à lui directement, peut-être parce que c'est le premier garçon qui se soucis de moi, qui me regarde comme il a pu le faire, prendre soin de moi, me taquiner. Putain je suis vraiment bête...

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