Chapitre 60.

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Voilà maintenant le troisième jour que Marc-Antoine et moi-même voyageons pour séjourner quelques temps à Fontainebleau. Marc dort à point fermé, il est allongé et la tête sur mes genoux, quant à moi je lui caresse les cheveux.

Si mes souvenirs sont bons, c'est aussi grand que Versailles...

Je sens que nous ralentissons pour entendre l'ouverture d'un immense portail.

Réveil toi mon cœur... Dis-je à Marc-Antoine tout en posant un baiser sur ses cheveux.

Il se réveil tout doucement et fini par se redresser.

Nous sommes arrivés mère ? Me demande-t-il en se frottant les yeux.

Oui. Lui dis-je avec un sourire tout en lui caressant la joue avec tendresse.

La voiture s'arrête enfin et le cochet nous ouvre la porte, je descends en première, puis j'aide mon fils à descendre.

Nous sommes sur la cour du Cheval Blanc, dite aussi « cour des Adieux » ou « cour d'honneur » de forme rectangulaire. Elle acquit son nom grâce à un moulage en plâtre de la statue équestre de Marc Aurèle au Capitole. Nous avançons et nous avons droit à une autre cour, la cour Ovale tient sa forme singulière de l'ordonnancement de l'ancien château fort, celui-ci délimitant une cour octogonale aux angles arrondis. Elle est en partie délimitée par des façades en grès sur lesquelles court une galerie continue supportée par une rangée de colonnes et une dernière cour qui se trouve à la droite de l'Ovale, appelé aussi cour des Fontaines. Cette cour est délimitée par l'aile des Reines-mères et le Gros pavillon, l'aile de la galerie François Ier, et l'aile de la Belle Cheminée. La fontaine, située en face de l'étang des carpes, à l'extrémité de la cour, donne une eau très pure, réservée au roi, d'où l'affectation de deux sentinelles à la garde de la fontaine de jour comme de nuit pour éviter tout empoisonnement.

Une gouvernante s'approche de nous, c'est une femme âgée. Elle habillée d'une robe noir et d'un tablier blanc.

Enfin vous êtes arrivée ! Dit-elle d'une voix pleine de joie.

Bonjour Madame Durand ! Répond Marc-Antoine heureux.

Combien de fois dois-je te dire de m'appeler Constance ! Répond-t-elle en posant sa main sur sa tête.

Elle lève les yeux vers moi et se prosterne devant moi.

Madame, j'ai préparé vos chambres, j'espère que vous serez à l'aise lors de votre séjour à Fontainebleau. Me dit-elle.

J'en suis sûr et certaine, mais vous pouvez m'appeler Amélie. Lui dis-je d'un sourire.

Alors notre roi nous a dit la vérité sur vous. Me répond-t-elle.

Je la regarde un peu perdue.

Sa Majesté, nous a expliqué que vous étiez humble et d'une grande gentillesse. M'explique-t-elle. Mais nous ne sommes pas là pour vous expliquer les plusieurs souvenirs. Je vais vous emmener directement à vos appartements, vous pourrez vous nettoyer et vous reposer. Me dit-elle.

Je vous remercie madame Durand. Lui dis-je.

Vous pouvez aussi m'appeler Constance, Amélie. Me répond-t-elle.

J'acquis de la tête et nous partons en direction de nos appartements. Nous commençons par monter des immenses escaliers en pierre avant d'entrer dans l'immense château, nous commençons par entré dans une immense Chapelle, Ancienne église conventuelle des religieux Trinitaires installés par le roi Saint Louis, celle-ci a été rattachée au château sous François Ier. Reconstruite à partir de ce règne et sous celui d'Henri II, elle reçoit la voûte actuelle sous Henri IV et fut terminée par Louis XIII. Des scènes du mystère de la Rédemption de l'homme: L'Apparition de Dieu à Noé au-dessus de la tribune, L'Annonciation derrière le maître-autel, Le Christ du Jugement dernier entouré des sept premières intelligences au centre, ainsi que des personnages de l'ancienne Loi (rois de Juda, prophètes, vertus), peints sur la voûte.

Le maître-autel, lequel est aussi l'auteur du dallage en marbre multicolore du sol, est entouré de statues de souverains (saint Louis à droite de l'autel avec les traits de Louis XIII, et Charlemagne à gauche avec les traits d'Henri IV). L'autel et le tabernacle d'origine se trouvent à l'église paroissiale de Fontainebleau.

Le tableau d'autel a quant à lui représente la Sainte Trinité au moment de la déposition de croix. La tribune, portée par des colonnes de marbre. Une création de deux oratoires a été faîte : l'un pour Henri II réalisé, l'autre pour Diane de Poitiers.

Je vous présente la Chapelle de la Triniti, c'est ici qu'on lieu les plus grand évènements, la Baptême et des mariages. C'est ici même que votre fils Marc-Antoine a été béni, il y a un an. M'explique Constance.

Nous passons ensuite par une grande porte, traversons un vestibule. Il présente un mobilier réalisé par des ornementations des encadrements des trois portes en bois sculpté, et desservent les différentes parties du château. Il y a des vantaux en bois sculptés ont été réalisés. L'encadrement et la porte de la chapelle sont ornés de motifs religieux (anges, couronnes d'épines), la porte de la terrasse est décorée de trophées d'armes, de têtes de lions et de masques, et celle de la galerie François Ier de motifs militaires et de têtes d'Hercule.

Nous avons ensuite une seconde porte et nous la franchissons, nous passons par une antichambre, Cette petite pièce fait office de salle d'attente. Elle possède un mobilier tendu de velours vert, nous passons ensuite par une seconde antichambre. Les canapés et fauteuils de style Directoire, en bois peint sont recouverts de tapisseries de Beauvais illustrant les arts et les sciences.

Puis nous entrons dans une immense chambre, elle possède un plafond et des lambris peints de grotesques polychromes. Sur les dessus-de-porte figurent le portrait d'Anne d'Autriche en Minerve. Aux murs, deux tapisseries des Gobelins de la série du Triomphe des Dieux : Le Triomphe de Mars et Le Triomphe de la Religion, sur des cartons de Noël Coypel d'après Jules Romain. Le mobilier se compose d'un ensemble en noyer sculpté : un lit à colonnes, deux tables de nuit, deux commodes, une console, un canapé, six fauteuils, six chaises, deux tabourets de pieds. Le guéridon au centre de la salle. Le plateau circulaire est recouvert d'une mosaïque de marbres.

Voici ta chambre Marc-Antoine, elle appartenait autrefois à ta grand-mère paternel, Anne d'Autriche la mère de notre souverain. Quant à vous Amélie, vos appartements sont un peu plus loin. Veuillez me suivre. M'explique Constance.

J'acquis de la tête et embrasse mon fils sur le front.

Installe-toi, je reviendrais très vite. Lui dis-je d'une voix douce.

A travers Le Temps. 1- L'Âge du Soleil. (Terminer et en cours de correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant