Chapitre 19. (CORRIGER)

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Nous nous trouvons actuellement à la chapelle royale du château de Versailles. Philippe et Louis sont près du corps de leur mère, Anne d'Autriche, qui est allongée sur l'autel. Une ordonnance de colonnes se trouve au premier étage de la chapelle, s'intégrant ainsi dans un processus d'exhaussement et apportant légèreté et solidité de l'édifice. Au rez-de-chaussée, en revanche, des piliers sont employés.

Les voûtes sont réalisées à partir de pavement de marbre. La balustrade de la tribune, initialement faite en marbre, est pourvue de balustres de bronze doré posées sur des plaintes et soutenue par des mains courantes réalisées en marbre. Au même niveau, deux logettes ou lanternes se trouvent de part et d'autre de la tribune royale.

Le maître-autel est placé dans l'arcade du sanctuaire, entièrement occultée par la gloire du retable, et est entièrement réalisé en bronze doré. Le bas-relief de « La Déploration du Christ mort », est placé en antependium. Il constitue en quelque sorte l'aboutissement du cycle de la Passion, il est sculpté aux piliers de la nef et du sanctuaire.

Je me trouve dans le fond de la chapelle, aux côtés du peuple. Philippe m'avait demandé de venir auprès d'eux avant le début de la cérémonie, mais j'ai refusé en lui expliquant que ma place n'était pas à leur côté. Le Pape se tient debout devant l'autel, face à la foule.

- Mes biens chers frères, mes biens chères sœurs, La Reine-mère Anne d'Autriche nous a quitté pour aller rejoindre notre Dieu tout puissant, dit-il d'une voix solennelle, c'était une femme extraordinaire et une reine d'exception. Elle laisse derrière elle deux fils : notre roi bien-aimé Louis XIV et son jeune frère Philippe, Duc d'Orléans. Anne d'Autriche était une reine pleine de sagesse et de bonté. Que Dieu, dans son infinie bonté, la protège et l'accueille chaleureusement en sa demeure qu'est le paradis. Maintenant, je vais laisser la parole à notre roi.

Le roi s'avance vers le Pape qui recule puis prend place devant la foule.

- Ma mère, Anne d'Autriche, n'était pas seulement une grande reine, dit le roi solennellement, pour moi, elle était également un grand roi mais aussi une mère dotée d'un immense cœur.........

- Mais bien sûr ! C'est pour cela, qu'après cette cérémonie, tu vas montrer au monde entier que Louise de la Vallière est ta maîtresse tout en cachant ta liaison avec Athénaïs de Montespan !, me dis-je à moi-même tout en écoutant le discours du roi, mais ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus............Pourquoi Anne d'Autriche m'a dit que j'étais destinée à être aux côtés de son fils aîné Louis ?! Dois-je le conseiller ? Dois-je changer son destin ?! Je ne sais absolument pas quoi faire.............. De plus, elle a aussi dit que j'avais un lourd fardeau à porter et je me demande si elle ne savait pas si je venais d'une autre époque........... Je suis complètement perdue............ Que dois-je faire ?!

- Que se passe-t-il Amélie ?, me demande Marie inquiète.

Je sors de mes pensées puis je me tourne vers elle.

- Ne t'inquiète pas Marie, la rassurais-je en lui souriant, ce n'est rien.

- Si tu le dis, me dit-elle tout en fronçant les sourcils.

Je comprends alors qu'elle ne me croit pas quand je lui dis que tout va bien.

- Devrais-je révéler à quelqu'un que je ne suis pas de cette époque ?, me demandais-je à moi-même tout en me mordant la lèvre inférieure, NON ! Je ne dois rien dire, à personne, car cette personne me prendrait soit pour une folle soit pour une sorcière. Je me sens si seule...............

C'est alors que je me sens tout à coup opprimée et qu'un sentiment de peur surgit en moi. A cela s'ajoute un sentiment d'angoisse qui s'accompagne d'une nausée.

- Ma famille et mes amis me manquent tellement..........., me dis-je à moi-même.

J'inspire et expire tranquillement tout en essayant de calmer la nausée que je sens monter en moi. Malheureusement cela ne marche pas et je sens mon angoisse augmenter de plus en plus. C'est alors que je commence à avoir la tête qui tourne et à avoir du mal à garder mon équilibre. Mon état n'échappe pas à mon amie qui se tient à côté de moi.

- Tu vas bien Amélie ?, me demande Marie inquiète.

- J......j'ai be......besoin d'aller.....pr........prendre l'air, lui répondais-je haletante.

Marie ne perd pas une minute, elle me prend par le bras et nous commençons à nous diriger vers la sortie de la chapelle. Quelques minutes plus tard, nous arrivons enfin sur le parvis et nous nous asseyons sur les marches.

- Mais enfin Amélie, me dit Marie toujours inquiète, que t'arrive-t-il ?

- Rien Marie, je t'a.........., commençais-je à dire.

- Je vois bien que quelque chose ne va pas Amélie, me dit mon amie tout en me coupant la parole, je t'en prie mon amie. Si tu as des problèmes, je peux peut-être t'aider.

- Non Marie, lui répondais-je d'une voix tremblante, tu ne peux pas comprendre, c'est quelque chose que je ne peux pas partager avec toi. Je dois garder cela pour moi-même afin d'éviter d'être en danger ou de te mettre en danger tu comprends ?

- Pourquoi dis-tu cela ?, me demande-t-elle surprise, es-tu recherchée ? Es-tu une sorcière ?

- Non non, lui répondis-je tout en riant nerveusement, mais si jamais je t'avouais ce qui me pèse sur la conscience, tu risquerais de croire que j'en soit une..............

- Amélie, me dit Marie d'une voix pleine de douceur et en prenant mes mains dans les siennes, tu sais que tu peux tout me dire et que tu peux avoir confiance en moi.

C'est alors que mes nerfs se lâchent et je me mets à pleurer de tout mon soûl. Quelques minutes plus tard, je lève ma tête vers elle puis je plante mon regard dans le sien avant de m'écarter brutalement.

- Excuse-moi Marie, lui dis-je gênée, je ne voulais pas............

- Ne t'inquiète pas Amélie, me répond mon amie toujours avec sa voix pleine de douceur, tu peux tout me dire car jamais je ne te jugerai.

Je lui fais signe de la tête et nous nous éloignons de la Chapelle afin que personne ne perçoive notre conversation.

- Je suis née le 25 octobre 1994, à Compiègne, lui racontais-je tout en regardant le sol, ma mère est archéologue et mon père est médecin. Je suis également au courant de tout ce qui se passera dans le futur : le roi aura une liaison avec Athénaïs de Montespan malgré le fait qu'elle soit mariée, Louis rencontrera une femme du nom de Françoise Scarron et elle deviendra sa deuxième épouse, il mourra de la gangrène à l'âge de 80 ans,................

A la fin de mon récit, je plante mon regard dans le sien et j'y vois de la surprise. Cependant, elle ne dit rien et cela me fait peur.

- Tu ne me crois pas n'est-ce pas ?, lui demandais-je tristement et en soupirant.

- Je te crois Amélie, me répond mon amie en me souriant, mais j'avoue que j'aurais préféré que tu sois une sorcière.

- Tu me crois ?, lui demandais-je surprise et à la fois soulagée, ce n'est pas une blague ?

- Bien sûr que je te crois, me répond Marie toujours en me souriant et en prenant mes mains dans les siennes.

Je ne peux m'empêcher de lui sourire en retour. C'est alors que nous entendons les cloches de la Chapelle et nous comprenons que la cérémonie en l'honneur d'Anne d'Autriche est terminée. Nous nous empressons de revenir sur nos pas afin d'attendre Philippe. Ce dernier en sort, complètement abattu, et se dirige aussitôt vers moi dès qu'il m'a repéré dans la foule. Je le prends dans mes bras afin de le consoler car je sens des larmes sur mon épaule. Je lui murmure des mots doux tout en lui caressant le dos pendant quelques minutes. Une fois qu'il est calmé, nous retournons dans les appartements du Duc d'Orléans et je passe tout le reste de la journée avec lui.

A travers Le Temps. 1- L'Âge du Soleil. (Terminer et en cours de correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant