Chapitre 15. (CORRIGER)

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Le lendemain matin, accompagnée de Philippe et d'Henriette, je me retrouve dans le bureau du roi pendant que Marie veille sur leur fille. C'est alors que le roi entre dans la pièce accompagné de cette garce d'Athénaïs. Lorsque le roi me voit, son regard se durcit.

- Que fait-elle ici Philippe, lui demande Louis d'une voix dure.

- Je voudrais te faire changer d'avis concernant son départ du château, lui répond son frère.

- Elle a osé m'insulter dans cette même pièce, lui dit le roi en haussant légèrement la voix, alors pourquoi devrais-je changer d'avis ! Dit le roi.

Je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils. Alors que je m'apprête à lui dire ce que je pense de lui, Henriette m'attrape le bras et me fait signe de ne surtout pas intervenir.

- Si lui dire ses quatre vérités en face est l'insulter, me dis-je à moi-même en soupirant, alors je me demande qu'est-ce que ça doit être lorsqu'on le fait réellement.

- Arrête d'être aussi borné mon frère, lui dit Philippe en le regardant droit dans les yeux, cette personne a sauvé la vie de ma fille cette nuit ! Si Amélie n'avait pas été là, Marie-Louise serait morte à l'heure qu'il est.

- Pourquoi n'avez-vous pas fait appel à un médecin ?, lui demande Louis surpris.

- Mais qu'est-ce qu'il m'énerve, me dis-je à moi-même tout en serrant la mâchoire, il a beau être le roi de France, je trouve qu'il est un homme détestable.

- Amélie a reconnu les symptômes du croup, lui répond Henriette, alors nous l'avons laissé faire.

C'est alors que le roi tourne son regard vers moi.

- Etes-vous médecin madame ?, me demande Louis curieux.

- Mon père l'était, lui répondais-je simplement, et il m'a appris quelques petites astuces.

Ce qui dans un sens n'est pas un mensonge car mon père m'a vraiment appris quelques petites astuces.

- Alors vous devriez retourner chez vos parents, me dit la marquise de Montespan avec une voix hautaine.

Je serre les poings tout en ayant des envies de meurtre à son encontre. Alors que je m'apprête à lui sauter dessus, Philippe intervint.

- Je pense que vous devriez arrêter de la chercher madame la marquise de Montespan, lui dit le frère du roi d'une voix dure, car la prochaine fois que vous lui parlez comme vous venez de le faire, vous aurez à faire à moi et non à mon frère !

Nous voyons la marquise blanchir légèrement et elle se tait immédiatement.

- Philippe !, intervient le roi d'une voix dure également, je te prierai de ne pas lui manquer de respect !

- Alors peux-tu la garder en laisse je te prie !, surenchérit son frère.

- Non Philippe, je vous prie, intervenait-je tout en posant ma main sur son torse, je resterai trois jours ici et ensuite je quitterai Versailles une fois que la petite Marie-Louise ira mieux.

- Je vous en prie Amélie, me dit Henriette d'une voix suppliante, ne partez pas !

- C'est non négociable, je suis désolée, lui répondais-je si je reste plus longtemps dans ce château, je risque fortement de devenir folle à cause de certaines personnes. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je vais aller surveiller votre nièce.

Je plante mon regard dans celui du roi puis je quitte le bureau sans faire la révérence devant lui. Alors que je me dirige vers mes appartements, j'entends Philippe m'interpeler.

- Attend Amélie, me cria-t-il tout en courant vers moi.

Je décide de l'ignorer et je continue mon chemin jusqu'à ce qu'il me rattrape en m'attrapant par le bras.

- Tu commets une grave erreur, me dit Philippe en fronçant les sourcils.

- Au contraire, je ne commets aucune erreur, lui répondais-je tout en dégageant mon bras, je préfère partir plutôt que de commettre un meurtre à cause de cette femme.

- Et moi je suis persuadé du contraire, me dit Philippe en se plantant devant moi, vous êtes une femme d'une grande intelligence Amélie et je suis persuadé que vous êtes destinée à être à Versailles.

- Vous savez très bien que je ne suis pas destinée à être ici, lui répondais-je en soupirant, je ne suis pas faite pour ce genre de vie. Louise m'a seulement fait venir ici pour se jouer de moi.

- Très bien, me dit le frère du roi en soupirant et en me regardant tristement, si vous voulez partir, je ne vous en empêcherai pas. Cependant, laissez-moi au moins vous aider à vous trouver un domaine ou alors un château.

Toutefois, la tristesse part rapidement de son regard avant qu'un sourire fleurisse sur son visage.

- On pourrait même vous en faire construire un, reprend-il tout heureux, en plus, le peuple vous adore depuis que vous avez protégé ce jeune garçon. Ils vous ont même affublé d'un surnom : la marquise des Anges.

- C'est une plaisanterie n'est-ce pas ?, lui demandais-je ironiquement, et puis, je ne......

- J'insiste Amélie, m'interrompt Philippe.

- Vous savez aussi bien que je ne peux pas avoir un domaine, lui répondais-je en plantant mon regard dans le sien, car je n'ai pas de titre de noblesse.

- Ma mère a remédié à ce problème, me dit Philippe en se frottant derrière la nuque, elle vous a octroyé le titre de marquise.........marquise des Anges, comme le peuple.

J'écarquille les yeux sous la surprise de ses propos car je ne m'attendais vraiment pas à ça.

- Très bien, lui dis-je en soupirant, mais à une condition : qu'aucuns ouvriers ne soient forcés à faire le travail.

- C'est parfait alors, me répond Philippe en me souriant, et vu que tu ne peux pas rester à Versailles, tu pourras emménager dans ma demeure de St Cloud avec Marie en attendant la fin des travaux.

J'acquiesce de la tête avant de le remercier de sa grande gentillesse.

A travers Le Temps. 1- L'Âge du Soleil. (Terminer et en cours de correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant