Chapitre 40.

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Nous sommes le soir, les gouvernantes s'occupe de moi, elles m'ont préparé un bain et m'ont habillée en chemise de nuit.

Cela fait maintenant quelques heures que Louis est partit en salle de réunion pour régler l'affaire des poisons... Pourvue que cela ne dure pas trop longtemps...

Je caresse avec douceur mon ventre encore plat.

Je deviens de plus en plus accro à lui.

Louis à demander à ses gouvernantes de déplacer tous mes livres et garde-robe dans ses appartements. Je suis d'ailleurs en train de lire un livre sur l'histoire du roi Midas. Les portes de la chambre s'ouvrent en grand et je vois Louis accompagné de Bontemps.

Tu ne dors pas ? Me demande le roi.

Je t'attendais. Lui dis-je avec sincérité.

Il me sourit à son tour, Bontemps l'aide à se déshabiller.

Comment s'est passé ta réunion ? Lui demandais-je.

Je ne pense pas que cela t'intéresserai... Me répond-t-il.

Détrompe-toi. Lui répondis-je.

J'ai ordonné aux gardes qu'à partir de demain matin de fouiller tout Paris pour retrouver Madame La Voisin et Etienne Guibourd. Me répond-t-il.

Et pour Athénaïs ? Lui demandais-je.

Je n'en leur ai pas parlé, je veux m'en occupé personnellement de son cas ! Me répond-t-il.

Je vois... Dis-je simplement.

Lorsque Bontemps fini de déshabiller Louis, celui-ci s'approche du lit et il s'allonge près de moi. Il regarde mon livre avec interrogation.

Que lis-tu ? Me demande le roi curieux.

L'histoire du roi Midas. Lui répondis-je.

Le roi Midas ? Me demande-t-il perdu.

Le roi Midas régnait sur la Phrygie. Bien que puissant et aisé, cet homme était relativement cupide et stupide. Un jour ses hommes trouvèrent dans les alentours du royaume un homme totalement ivre. Ils décidèrent alors de le livrer au roi Midas. Or instantanément le roi reconnu Silène, un des plus proche amis de Dionysos, dieu du vin et de la fête. Ivre, Silène s'était éloigné du cortège et avait fini par s'égarer. Midas l'accueilli alors les bras ouvert et lui offrit l'hospitalité. Il organisa même une immense fête en l'honneur de Silène. Quelques jours plus tard, Dionysos qui cherchait son compagnon de partout, arrive en Phrygie où il retrouva son ami. Soulagé et heureux il remercia Midas et décida de le récompenser en lui accordant un vœu. Le roi Midas, passionné par l'argent et l'or, exigea immédiatement que tout ce qu'il touche se transforme en or. Perplexe Dionysos tente de prévenir le roi mais celui-ci ne veut rien entendre. Soupirant, le Dieu de la fête accorda donc ce don à Midas. Fou de bonheur, le roi se précipita sur n'importe quel objet, qui dès son contact se transforma en or. Il parcourut ainsi l'ensemble de son palais, transformant en or les murs, le sol, le plafond, les colonnes, les tables, les sièges et tout ce qui était à portée de main. Epuisé par cette folle journée de transformation, Midas est affamé et se mit donc à table. Il empoigna alors une grappe de raisin qui instantanément se métamorphosa en billes d'or. Il agrippa alors une cuisse de poulet où il manqua de se casser les dents en croquant dans l'or brut. Il prit sa coupe de vin et but un infect breuvage qui n'était qu'or liquide. Alors le roi commença à regretter amèrement son vœu. Il se dit qu'il finira seul, assoiffé et mourant de faim. Il implora donc Dionysos d'annuler ce vœu, pour cela il serait prêt à tout. Alors le Dieu lui indiqua que pour annuler ce don, le roi devait se baigner dans le fleuve Pactole et remonter jusqu'à sa source où il se lavera entièrement. Alors Midas s'exécute et plonge dans les eaux, où le sable se transforma en or. Ainsi le roi se lava entièrement de son don et retrouva une vie normale.

Tu es la femme la plus cultivée que je connaisse. Me dit le roi d'une voix séductrice.

Je roule des yeux.

Arrête... Je suis sûr et certaine que non. Lui répondis-je.

Tu te sous-estime, mon amour. Me répond-t-il tout en approchant son visage du mien.

Il m'embrasse avec tendresse. Je m'écarte de lui et le regarde.

Que va-t-il se passer pour nous ? Lui demandais-je inquiète.

Pourquoi cette question ? Me demande-t-il en fronçant les sourcils.

Répond moi... Lui dis-je suppliante.

Que ça soit clair, Amélie, il est hors de question que je te laisse partir, surtout si tu portes notre enfant.

Et pour notre enfant ? Lui demandais-je.

Lorsqu'il naîtra ? Me demande-t-il.

J'acquis de la tête.

Il sera aux mains des meilleures gouvernantes. Me répond-t-il simplement.

Tu veux dire que je ne pourrais pas l'élever ? Lui demandais-je contrarié.

C'est écrit dans le protocole... Me répond-t-il.

Je ne suis pas d'accord ! Lui dis-je. Je ne veux pas être séparé de mon enfant ! Continuais-je hors de moi.

Amélie....

Non, Louis ! Je ne veux pas et je ne pourrais pas ! Lui dis-je.

Il soupire.

Tu ne m'as pas laissé finir, mon amour. Me dit-il. Je vais faire une exception avec nos enfants. Me répond-t-il.

Je ne comprends pas....

Qu'il soit garçon ou une fille, il sera un héritier du trône de France et donc tu l'élèveras au château.

Tu veux dire que...

Si tous les enfants de la reine meurent alors ils monteront sur le trône de France. M'explique-t-il.

Oh mon dieu !


A travers Le Temps. 1- L'Âge du Soleil. (Terminer et en cours de correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant