A travers Le Temps. 1- L'Âge du Soleil. (Terminer et en cours de correction)

Chapitre 24. (CORRIGER)

Aujourd'hui, nous sommes le 1er décembre. Pendant toute la matinée, avec mes serviteurs, nous avons préparé la salle de bal dans une immense salle à manger car nous attendons pas moins de 100 villageois. Actuellement, ils sont tous attablés et attendent que la soupe qui leur a été promise leur soit servie. Actuellement, je me trouve dans la cuisine.

- Tout est prêt madame Lejeune ?, lui demandais-je gentiment.

- Presque madame, me répond-elle en me souriant à son tour, il ne nous reste plus qu'à verser la soupe dans les bols. Ensuite, nous pourrons aller la servir à nos invités.

- Très bien, lui dis-je toujours en souriant, j'ai hâte de savoir si cela leur a plu.

Quelques minutes plus tard, madame Lejeune appelle ses collègues et ces derniers emportent les bols en direction de la salle de bal afin de servir nos invités. Je me rends également dans la pièce afin de voir si tout se passe bien et je vois que tout le monde a l'air de se régaler.

Lorsque tout le monde a terminé sa soupe, je vois des visages souriants et peu importe que ce soit des adultes ou des enfants. Tout le monde a l'air content. Au moment de quitter les lieux, tous les villageois me remercient pour la soupe. Une fois que tous les invités sont partis, je vois Marie venir vers moi.

- Amélie, je suis allée faire un tour en cuisine et il reste énormément de soupe, me dit-elle une fois à ma hauteur, dois-je demander aux cuisiniers de la jeter ?

- Surtout pas !, m'exclamais-je en écarquillant les yeux de surprise par ce qu'elle venait de me demander, nous n'allons pas la jeter.

Je lui demande alors d'aller en cuisine et de dire aux cuisiniers de venir dans la salle de bal avec la marmite. Marie s'exécute aussitôt pendant que je demande à l'un de mes serviteurs d'aller chercher tout le personnel et de les ramener ici. Ce dernier acquiesce de la tête puis quitte la salle. Quelques minutes plus tard, il revient accompagné de tout le personnel tandis que Marie revient également accompagnée de tout le personnel de cuisine. Les cuisiniers déposent la marmite sur la table tandis que nous nous installons à table. Nous sommes rapidement servis et nous mangeons dans la joie et la bonne humeur. Une heure plus tard, nous avons terminé notre repas et tout le monde retourne à son travail. Pour ma part, accompagnée de Marie, je me rends dans mes appartements. Quelques minutes plus tard, j'entends que l'on toque à la porte et j'autorise cette dernière à entrer. Les portes s'ouvrent et laissent apparaître mon messager qui tient une lettre dans sa main.

- De qui provient cette lettre ?, lui demandais-je curieuse.

- Du duc d'Orléans madame, me répond simplement le messager.

Il avance vers moi puis me tend la lettre. Je la prends puis je le remercie avant de lui dire qu'il peut se retirer. Ce dernier sort de mes appartements après avoir réalisé une petite révérence. Une fois que nous sommes à nouveau seules, je m'empresse d'ouvrir la lettre puis je commence à la lire dans ma tête.

« Ma chère amie,

Je reviens vers vous suite à votre dernière visite au sein du château de mon frère. Le chevalier de Lorraine m'a expliqué la raison de votre venue ainsi que votre idée de bal masqué.

Hélas, le roi ne veut en aucun cas venir au sein de votre domaine, sous prétexte que la reine ne veut point venir également.

Cependant, mon frère a décidé d'organiser un bal masqué au sein du château de Versailles pour fêter les fêtes de Noël. Toutefois, il a ajouté qu'il souhaite que vous veniez sans votre amie Marie.

Je vous souhaite une bonne journée et attends avec impatience le jour du bal pour vous revoir.

Votre ami dévoué,

Philippe, Duc d'Orléans »

- Comment ça « il souhaite que vous veniez sans votre amie Marie » ?, m'exclamais-je dès que j'ai finis de lire la lettre.

- Que se passe-t-il Amélie ?, me demande Marie curieuse.

- Un bal masqué est organisé à Versailles pour les fêtes de Noël, soi-disant que la reine ne souhaite pas venir ici, lui expliquais-je en soupirant, mais je suis sûre que c'est un coup de cette traînée de Montespan ! Le pire dans cette histoire est que le roi exige que je m'y rende seule.

- Pourquoi le roi te demanderait de venir seule ?, me demande-t-elle suspicieuse.

- Je ne sais pas ! Peut-être que c'est une idée d'Athénaïs pour m'humilier devant tous les invités !, lui répondais-je dégoûtée, ou alors peut-être que.......RHAAAAAA ! Je ne sais vraiment pas pourquoi le roi veut que je vienne seule !

Je me lève du canapé puis je commence à tourner en rond tout en me demandant pourquoi le roi voudrait me voir seule sans hélas trouver une réponse cohérente. Quelques minutes plus tard, je décide de m'allonger sur mon lit tout en étant complètement retournée par cette lettre et son contenu.

- Amélie..........., entendais-je m'appeler Marie avec une voix pleine de compassion.

Je sens le matelas s'enfoncer, je comprends alors que mon amie m'a rejoint sur le lit. Cependant, je décide de ne pas bouger.

- Peut-être que le roi veut tout simplement essayer de mieux te connaître ?, me dit Marie tout en me caressant les cheveux.

- Apprendre à mieux me connaître ? Le roi me connaît à peine, lui répondais-je tout en me redressant et en plantant mon regard dans le sien, mais tel que je le connais, il va encore une fois se faire mener par le bout du nez par cette femme !

- Mener par le bout du nez ?, répète Marie en haussant un sourcil.

Je comprends alors qu'elle ne connaît pas cette expression.

- C'est une expression qui veut dire que le roi croit à tous les mensonges de la Montespan, lui expliquais-je avec des mots simples.

- Ah d'accord, je comprends mieux maintenant, me dit-elle en me souriant, cependant, Amélie, tu dois comprendre que le roi peut être touché par la sensibilité d'une femme.

- Que veux-tu dire Marie ?, lui demandais-je curieuse.

- Si, au cours du bal, la marquise de Montespan décide de te rabaisser alors essaye de pleurer et peut-être que cela touchera le cœur du roi, m'explique-t-elle tout en prenant mes mains dans les siennes, peut-être deviendras-tu même l'amie du roi ? Ou alors, tu pourrais à nouveau faire partie de la Cour.

- Mouais........, lui répondais-je peu convaincu par son plan.

C'est alors que mon regard se porte sur l'horloge présente dans ma chambre et elle indique 21h00.

- Il est déjà cette heure ?, dis-je surprise.

Marie se tourne à son tour vers l'horloge avant de se retourner vers moi.

- Il semblerait en effet, me répond Marie en me souriant et en replaçant une de mes mèche de cheveux derrière mon oreille, d'ailleurs tu as fait un excellent travail aujourd'hui. Je suis sûre et certaine que le monde t'aimera grâce à ta bonté et à ta gentillesse.

Je luis souris en retour puis je me redresse avant d'appeler une servante et de lui demander de me monter mon bain. Plusieurs minutes plus tard, un baquet d'eau chaude est amené dans ma chambre. Je remercie la servante et cette dernière quitte immédiatement mes appartements. Je me déshabille, avec l'aide de Marie, puis je commence à me laver. Une fois mon bain terminé, mon amie m'aide à me sécher puis à me vêtir de ma chemise de nuit. Ensuite, j'appelle à nouveau une servante afin qu'elle récupère le baquet. Quand cela est fait, je souhaite une bonne nuit à Marie avant que cette dernière n'aille dans sa chambre. Ensuite, une fois seule, je me glisse dans mon lit et je mets seulement quelques secondes avant de m'endormir.