Chapitre 26. (CORRIGER)

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A la fin de ma phrase, je remarque que Athénaïs me regarde abasourdie.

- Qui vous dit qu'il se lassera de moi ?!, me demande-t-elle en serrant les dents et je comprends qu'elle commence à perdre patience.

- Cela n'est qu'une question de temps avant que le roi et la cour ne se lassent de vous et de vos petits caprices, lui répondais-je simplement tout en gardant mon sourire.

- Si vous n'enlevez pas ce sourire.........., commence-t-elle à dire tout en serrant un peu plus les dents.

- Vous quoi ?, lui demandais-je hors de moi et en lui coupant la parole, vous allez me tuer ? Allons, soyons réaliste pendant quelques minutes. Nous savons l'une comme l'autre que vous n'allez pas le faire directement, vous demanderez à quelqu'un d'autre de s'en charger !

La Marquise de Montespan commence à avancer dangereusement vers moi mais Dogal se place devant moi pour faire barrage.

- Écartez-vous monsieur !, lui ordonne-t-elle en criant, TOUT.DE.SUITE !!!!!!!!

- Désolée madame, lui répond calmement Dogal, mais cela ne peut pas être possible.

- Et pourquoi cela ?, lui demande Athénaïs ironiquement.

- Madame la Marquise des Anges est sous ma protection, lui répond-il sérieusement.

- Je vais vous........., commence-t-elle à dire tout en se rapprochant de nous.

- Que se passe-t-il ici ?, nous demande calmement une voix masculine tout en coupant la parole à la Marquise.

Athénaïs se retourne et s'empresse de se prosterner devant son interlocuteur, tout comme Dogal et moi. Le roi et sa femme nous ont rejoins pendant que nous « discutions ».

- Sir, le salue-t-elle tout en lui faisant un sourire mielleux.

- Que se passe-t-il Athénaïs ?, lui redemande le roi avec de la gentillesse dans la voix.

Je dois avouer qu'à ce moment-là, je trouve le comportement du roi abjecte : il se tient devant sa maîtresse alors que sa femme se trouve dans la même pièce, à ses côtés.

- Je faisais simplement remarquer à la Marquise des Anges qu'elle aurait dû venir seule ce soir mais elle........., commence-t-elle à dire d'une voix mielleuse.

- Pour être tout à fait exact, Sir, j'essayais d'expliquer à la Marquise de Montespan que votre frère a accepté que je vienne accompagner, répondais-je au roi tout en coupant la parole à sa maîtresse.

- Je vois.........., me dit le roi tout en me regardant droit dans les yeux.

A cet instant précis, le regard de Louis me met mal à l'aise et je décide qu'il est temps que je parte d'ici.

- Si vous voulez bien m'excusez Sir, lui dis-je avec une petite voix, je vais prendre un peu l'air.

- J'aimerai vous accompagner, me répond le roi.

Je dois avouer que je ne m'attendais pas à ce que le roi me propose de m'accompagner.

- Pourquoi pas..........., lui dis-je toujours avec une petite voix.

Le roi s'écarte de sa femme et vient se placer à mes côtés avant de me tendre son bras. Je prends ce dernier avec hésitation.

- Je vais chercher la voiture madame la Marquise, me dit Dogal d'une voix neutre, je vous attendrais là-bas.

J'acquiesce de la tête puis le roi nous dirige vers l'arrière du château puis nous sortons à l'extérieur. Une fois dehors, je lève mon visage vers le ciel et admire les étoiles. C'est alors que les souvenirs de mon ancienne vie refont surface. Il faut dire que mon ancienne vie me manque tellement...............

- Vous me semblez bien triste mademoiselle, me dit le roi tout en regardant lui aussi les étoiles.

Je me tourne vers le roi, surprise par ce qu'il vient de dire.

- Ce n'est rien Sir, lui répondais-je tout en affichant un sourire de façade, c'est juste que les souvenirs de mes parents refont surface dans mon esprit.

- La tristesse ne vous convient pas mademoiselle, me dit Louis avec une voix douce.

A cet instant, je me demande si le roi n'est pas en train d'essayer de me séduire.

- Il faut dire que je montre très rarement mes émotions, lui répondais-je tout en reposant mon regard sur les étoiles, la plupart du temps, je ne montre mes émotions que lorsque je suis seule.......à l'abri des regards.

- Je comprends, entendais-je le roi murmurer.

- Comment la reine ?, lui demandais-je en changeant subitement de sujet.

- Elle va très bien, je vous remercie pour votre gentillesse, me répond simplement le roi, mais je sens que vous souhaitez me demander autre chose n'est-ce pas ?

- En effet, lui dis-je en acquiesçant de la tête, j'ai appris que Louise de la Vallière souhaite se retirer dans un couvent mais vous ne voulez pas la laisser y aller. Puis-je vous demander pourquoi ?

- Tout simplement parce que Versailles est la maison de tout le monde, me répond Louis tout en me souriant.

- Puis-je me montrer sincère avec vous, Sir ?, lui demandais-je en plantant mon regard dans le sien.

- Vous pouvez mademoiselle, me répond-il simplement.

- Je pense que vous devriez laisser partir Louise de la Vallière, lui dis-je calmement.

- Et pourquoi devrais-je faire cela ?, me demande-t-il curieux et en fronçant les sourcils.

- Parce qu'en l'enfermant à vos côtés, lui répondais-je honnêtement et en plantant mon regard dans le sien, vous la rendrez encore plus malheureuse qu'elle ne l'est actuellement.

- Croyez-moi, me dit Louis avec une voix sérieuse, elle sera beaucoup plus en sécurité ici qu'ailleurs.

- Vous ne comprenez pas ce qu'elle ressent apparemment, lui répondais-je blasée et en soupirant.

- Et qu'est-ce que je dois comprendre ?, me demande-t-il d'une voix énervée.

Je comprends alors que le roi commence à perdre patience et je veux à tout prix éviter cela.

- Louise de la Vallière vous aime Sir, lui répondais-je en plantant mon regard dans le sien, et vous lui créer de faux espoirs en la gardant auprès de vous. Alors, ayez un peu de bonté envers elle et laissez-la se retirer dans le couvent de son choix.

- Pourquoi vous souciez autant de ce que peux ressentir mademoiselle de la Vallière ?, me demande-t-il curieux.

- Je me soucie avant tout du bonheur des autres, lui répondais-je honnêtement, mais surtout je pense qu'elle a assez souffert de votre relation avec la Marquise de Montespan.

- Vous êtes bien singulière madame, me dit-il en riant légèrement.

- Je vais prendre cela comme un compliment Sir, lui répondais-je en souriant.

Je vois alors le roi esquisser un sourire à son tour et je ne peux m'empêcher de ressentir une étrange sensation.

- J'aimerais apprendre à vous connaître, me dit subitement le roi.

- Etes-vous sûr que ça ne risque pas d'énerver la Marquise de Montespan ?, lui demandais-je curieuse.

C'est alors que le monarque se mit à rire, me prenant ainsi par surprise car je ne m'attendais pas à cette réaction. Je m'attendais plus à ce qu'il s'énerve, vu que je venais de refuser ses avances.

- Vous pensez vraiment à tout mademoiselle, me fait remarquer Louis une fois qu'il a fini de rire, mais vous n'avez pas à vous occuper de madame la Marquise. Elle ne dira rien si je veux commencer une relation avec vous.

Malheureusement, je ne peux pas être aussi sûre que lui car la Marquise de Montespan m'a l'air d'être une personne prête à tout pour garder l'affection du roi pour elle seule.

- Si vous le dîtes, lui répondais-je en soufflant.

- Suivez-moi mademoiselle, me dit le monarque en me tournant vers moi, allons discuter dans mon salon privé.

Il me tend son bras et je pose ma main sur ce dernier puis nous entrons à l'intérieur du château.

A travers Le Temps. 1- L'Âge du Soleil. (Terminer et en cours de correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant