Chapitre 6. (CORRIGER)

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Une semaine est passée depuis ma rencontre avec le prêtre Saint Paul. Aujourd'hui, je commence à apprendre comment me comporter à table ainsi qu'à me comporter devant les invités de haut rang. Je dois également faire preuve en lecture et en écriture.

- Je sens que je vais bien rire.............., me dis-je à moi-même.

Je suis habillée d'une robe rouge s'ouvrant sur un jupon de couleur blanc et est soutenu par un petit boudin qui donne du volume à mon dos et à mes hanches. Je porte également un corset rouge. Quant à ma coiffure, j'ai une natte qui pend derrière mon oreille et remonte en torsade. La torsade part d'un nœud de ruban à lequel est attaché un bouquet. Je possède également un chignon relevé et le peigne à chignon le fixe au sommet de ma tête. Ce peigne est dissimulé par mes boucles formées à l'extrémité de mes cheveux frisés et roulés au-dessus du lien. La natte et la grande torsade proviennent des cheveux du chignon que le peigne arrête.

Je me trouve actuellement dans la salle à manger, à table. Je baisse les yeux sur mon assiette vide ainsi que sur les différents couverts et verres présents.

- Pourquoi n'ont-ils pas mis juste une fourchette, un couteau et une cuillère ?, me demandais-je à moi-même troublée de voir tous ces couverts, ça ne sert à rien d'avoir autant de couverts !

C'est alors qu'un homme habillé d'une chemise blanche, d'un manteau et d'une culotte* bleue, d'un collant blanc nacre et des talonnettes noires. Cet homme possède également les cheveux mi-longs châtain foncé ainsi qu'une moustache et il semble d'un âge assez mûr. Je me lève puis je m'éloigne légèrement de la table avant de me prosterner devant lui.

- Mademoiselle Amélie, me dit cet homme d'une voix grave, à partir d'aujourd'hui je serai votre tuteur. Je suis monsieur Lejeune.

- Enchanté monsieur, lui répondis-je simplement.

- Bien nous allons pouvoir commencer, me dit-il tout en s'approchant de moi.

Quant à moi, je me réinstalle sur la chaise en bois de chêne.

- Tout d'abord, vous devez avoir le dos bien droit, m'explique-il d'une voix sérieuse, et vos mains doivent se trouver sur vos genoux.

J'exécute immédiatement ce qu'il vient de me dire.

- Parfait maintenant je vais vous expliquer le service, continue-t-il à m'expliquer, à votre gauche, vous avez toutes les fourchettes. Le service commence par la fourchette la plus à gauche de l'assiette, c'est-à-dire la plus petite qui est la fourchette à entrée. Ensuite, dans l'ordre, vous avez la fourchette à poisson puis la fourchette du plat principal. A votre droite, vous avez tous les couteaux et les cuillères. Comme pour les fourchettes, il faut commencer par la plus à droite de l'assiette. Donc, dans l'ordre, nous avons le couteau à entrée, la cuillère à soupe, le couteau à poisson et enfin le couteau pour le plat principal. Au-dessus de l'assiette, vous avez les couverts pour le fromage et le dessert. Cette fois-ci, il faut commencer de bas en haut. Donc cela nous donne la fourchette à fromage et à dessert puis le couteau à fromage et à dessert ainsi que la cuillère à dessert.

J'acquiesce de la tête, lui indiquant ainsi que j'ai compris.

- en haut à gauche, juste au-dessus des fourchettes, vous avez une petite assiette qui sert pour le pain et sur l'assiette se trouve simplement le couteau à beurre, continue-t-il d'expliquer, ensuite, en haut à droit, vous avez les différents verres. Nous avons donc le verre à champagne qui est le plus proche de l'assiette, le verre à vin blanc, à vin rouge puis le verre à eau.

- Ça à l'air d'être sacrément compliqué tout ça !, me dis-je à moi-même en posant ma main sur mon front.

- Ah et j'ai failli oublier, me dit-il en souriant, la serviette se pose à chaque fois sur les genoux.

J'acquiesce une nouvelle fois de la tête.

- Maintenant que nous avons terminé avec le service, me dit monsieur Lejeune sérieux, je vais vous apprendre comment vous comporter devant des gens de haut rang. Pour cela, nous allons dans votre chambre.

Je me lève de la chaise puis nous sortons de la salle à manger avant de nous diriger vers ma chambre.

- Bien nous allons commencer par votre manière de marcher, me dit-il une fois que nous sommes entrés dans ma chambre, je vais d'abord poser un livre sur votre tête et vous devrez marcher en faisant en sorte qu'il ne tombe pas. Pour éviter qu'il ne tombe, vous devez avoir le dos bien droit, la tête et vos épaules droites.

- Très bien monsieur Lejeune, lui répondais-je simplement.

Ensuite, il pose un livre sur ma tête puis je commence à déambuler dans la pièce tout en faisant attention à ce que je fais. Résultat, je réussis l'exercice haut la main.

- Parfait !, me félicite-t-il en souriant, vous apprenez vite. Je comprends mieux pourquoi le prêtre Saint Paul a été si impressionné par votre talent.

- Je vous remercie, lui répondis-je, en souriant également.

- Maintenant je n'ai plus rien à vous apprendre, me dit-il avec fierté, vous pouvez dorénavant vous débrouiller seule.

- Et cela grâce à vos enseignements, Seigneur Lejeune, lui répondais-je en lui faisant la révérence.

Il acquiesce de la tête puis je me relève.

- Vous pouvez aller dîner maintenant, me dit-il simplement, vous pourrez vous reposer demain matin.............................

- Puis-je vous demander quelque chose ?, lui demandais-je gentiment.

Monsieur Lejeune me regarde, surpris mais il me fait signe que je peux lui poser ma question.

- Je souhaiterai aller voir le peuple, lui dis-je sérieusement, pour pouvoir les connaître un peu plus.....................

- Je suis désolé mademoiselle, me répond monsieur Lejeune en soupirant, mais vous ne pouvez pas aller voir le peuple. Vous n'êtes pas de sang royal.

- Je comprends monsieur Lejeune, lui dis-je en baissant la tête.

- Avant toute chose, la maîtresse voudrait connaître votre nom de famille, me répond-il en me regardant dans les yeux.

- Oh merde, me dis-je à moi-même un peu effrayée, il faut vite que je trouve une parade ! Ah, je sais ! Mon père m'a dit une fois que sa famille est une ancienne lignée de Louis I. Donc, sa famille faisait partie des Bourbon-Montpensier.

- Je vous avoue que je ne sais point, lui dis-je en soupirant, mais mon père m'a dit une fois que notre famille faisait partie de la maison Bourbon-Montpensier.

C'est alors que je le vois ouvrir les yeux en grand.

- Pourquoi était-ce ?, me demande-t-il curieux.

- Mon père a épousé ma mère qui était une femme du peuple, lui répondais-je simplement.

- Je vois, me dit monsieur Lejeune, je vais en informer tout de suite mademoiselle Louise. Vous pouvez aller dîner maintenant. Ensuite, vous pourrez aller vous reposer.



* La culotte était un pantalon de l'époque de la Renaissance.





A travers Le Temps. 1- L'Âge du Soleil. (Terminer et en cours de correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant