Chapitre 18. (CORRIGER)

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Cela fait maintenant 1an que j'ai trouvé refuge au château de St-Cloud et je dois dire que j'ai également perdu tout espoir de retourner à mon époque.........Actuellement, je suis assise sur un canapé lorsque Marie apparaît tout en arborant un immense sourire sur son visage et en tenant une lettre dans sa main.

- Amélie !, s'exclame-t-elle une fois à ma hauteur.

- Que se passe-t-il Marie ?, lui demandais-je curieuse .

- La reine mère veut te rencontrer en personne !, me répond-elle avec une voix plein d'enthousiasme et en me montrant la lettre, tu dois te rendre à Versailles dans les plus bref délais !

- Je me demande bien pourquoi la reine mère, Anne d'Autriche, veut me voir, me dis-je à moi-même tout en fronçant les sourcils.

- Sais-tu pourquoi elle veut me voir ?, lui demandais-je curieuse.

- Dans sa lettre, elle mentionne le fait qu'elle veut faire la connaissance de sa filleule, me répond Marie tout en regardant la lettre de la reine mère.

C'est alors que je me rappelle qu'Anne d'Autriche va mourir aujourd'hui, certainement dans quelques heures tout au plus.

- Très bien, lui dis-je en soupirant, est-ce qu'elle précise dans sa lettre quand elle veut me rencontrer ?

- Elle écrit simplement que vous devez vous rendre auprès d'elle dans la semaine, me répond simplement mon amie.

- Dans ce cas, ne la faisons pas attendre plus longtemps, lui dis-je en souriant et en commençant à me préparer, partons dès aujourd'hui. Si nous partons dans l'heure, nous arriverons à Versailles dans l'après-midi voir en début de soirée.

- Très bien, me répond Marie en me souriant en retour, je vais tout de suite demander à ce qu'on prépare un attelage.

Puis, elle quitte le salon. Une fois préparée, je me dirige vers le devant du château où m'attend Marie et l'attelage. Nous montons à l'intérieur et nous commençons à nous diriger vers le château de Versailles. Quelques heures plus tard, nous arrivons enfin et nous sommes en début d'après-midi. Je remarque alors que Philippe se tient devant l'entrée et qu'il arbore un immense sourire. Une fois l'attelage arrêté, le duc d'Orléans descend les marches et ouvre la portière avant de nous aider Marie et moi à descendre.

- Comment s'est passé votre voyage ?, nous demande Philippe une fois que nous sommes descendues de l'attelage.

- Il s'est très bien passé, lui répondais-je en lui souriant, et j'ai très hâte de rencontrer ta très chère mère.

C'est alors que nous voyons Athénaïs, marquise de Montespan, descendre les escaliers et se diriger vers nous.

- Je croyais que le roi vous avez interdit de revenir ici !, s'exclame-t-elle avec une voix méprise une fois arrivée à notre hauteur.

- Vous n'êtes peut-être pas encore au courant mais je suis dorénavant la filleule de la reine mère, lui répondais-je tout en arborant un sourire narquois.

Je la vois froncer les sourcils puis elle fait demi-tour avant de repartir comme une furie en direction du château.

- Allez venez maintenant, nous dit Philippe tout en me présentant son bras, je vais vous emmener auprès de ma mère.

J'acquiesce de la tête puis je mets ma main sur son bras et nous nous dirigeons vers les appartements d'Anne d'Autriche. Lorsque nous arrivons devant sa porte, cette dernière s'ouvre et laisse passer le roi de France qui me regarde avec dédain quand il se rend compte de ma présence.

- Que vient-elle faire ici ?, demande le roi à son frère avec une voix haineuse.

- Notre mère désire la voir, lui répond calmement Philippe avec une voix rauque, alors je te prie de la laisser tranquille veux-tu

Pendant que les deux frères se parlent, je me dirige vers la porte et les gardes me laissent entrer. Lorsque je rentre dans la pièce, j'ai immédiatement envie de faire demi-tour.

- Mais quel horreur !, me dis-je à moi-même horrifiée et en mettant une main devant mon nez, je crois bien que je vais vomir !

La pièce pue littéralement la mort ! Cependant, je m'approche du lit et, lorsque j'arrive à la hauteur de ce dernier, ce que je vois me fiche la trouille. Anne d'Autriche semble à moitié morte sur son lit et elle semble avoir du mal à ouvrir les yeux. Je m'assois sur une chaise proche du lit puis je prends délicatement sa main dans la mienne. J'espère ainsi lui apporter un peu de soutien à cette pauvre femme qui semble avoir beaucoup souffert. C'est alors que mon regard se porte sur le haut de son buste et je remarque qu'il est taché de sang.

- Quel horreur !, me dis-je à moi-même horrifiée par ce que je vois, ils lui ont coupé les seins ! C'est vraiment de la boucherie pure et simple !

- Amélia, dit la reine avec une voix pleine de souffrance tout en me souriant, ma jeune enfant.........Je suis tellement heureuse de vous connaître.........

Je lui souris à mon tour mais je me doute qu'elle n'en a plus pour très longtemps à vivre. Je me rappelle alors que mon père m'a expliqué qu'une fois que si les médecins de l'époque avaient eu en leur possession du venin appartenant à un serpent à sonnette, ils auraient peut-être pu la sauver. Hélas, à l'heure actuelle, je me rends compte que même si ils auraient eu ce fameux remède, il n'aurait servi à rien car le cancer dont souffre Anne d'Autriche est beaucoup trop avancé.

- Pourquoi êtes-vous triste mon enfant ?, me demande la reine mère me sortant ainsi de mes pensées.

- Personne ne veut voir quelqu'un souffrir comme vous souffrez actuellement votre majesté, lui répondais-je sincèrement.

- Vous êtes vraiment une femme très gentille, me dit Anne d'Autriche toujours en souriant, mais je sens que vous portez en vous un lourd secret, plus lourd que celui de diriger la France.

- C'est vrai votre majesté, lui répondais-je en baissant la tête, mais n'en parlons pas tout de suite, vous devez vous reposer.........

Je me lève puis je commence à partir lorsque je suis retenue par le poignet.

- Non !, me dit-elle tout en me tenant le poignet, vous sentez comme moi que je vais bientôt rejoindre mes ancêtres.

Je me rassois sur la chaise puis je plante mon regard dans le sien. Quand je regarde cette grande dame qui souffre tant, je ne peux m'empêcher de laisser une larme couler le long de ma joue.

- Je m'en veux de ne pas avoir pu emmener quelque chose de mon époque avec moi afin de l'aider à partir plus vite, me dis-je à moi-même tristement, je souhaiterai tellement l'aider à ne plus souffrir.

- Je suis sûre que vous êtes destinée à vous tenir aux côtés de mon fils Louis........., me dit la reine mère avec une voix faible, peut-être que, grâce à vous, il régnera sur le royaume de France avec sagesse, bonté et comprendra les besoins du peuple.

Soudain, Anne d'Autriche commence à avoir des difficultés à respirer, je comprends alors qu'elle n'en a plus que pour quelques minutes. Je me tourne vers les gardes.

- Appeler immédiatement le roi et Monsieur je vous prie !, m'exclamais-je tout en essayant de contenir un sanglot.

L'un des gardes sort de la pièce tandis que je reporte mon regard sur la reine mère.

- Vous êtes vraiment une femme de bien Amélie, me dit-elle malgré sa difficulté à respirer, et je suis sûre que vous comprendrez très bientôt la raison de votre venue ici.

La porte s'ouvre à nouveau, je me tourne vers cette dernière et je vois que le roi et son cadet se tiennent sur le pas de la porte. Ils se précipitent immédiatement vers leur mère sans tenir compte de ma présence. Je me lève afin de leur laisser un peu de place puis je sens une main se poser sur mon épaule. Je tourne la tête et je vois qu'un garde se tient devant moi. Je comprends alors que je ne suis plus la bienvenue dans la pièce, je lui fais un signe de tête afin qu'il comprenne que j'ai compris puis nous quittons la chambre.

A travers Le Temps. 1- L'Âge du Soleil. (Terminer et en cours de correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant