Chapitre 13. (CORRIGER)

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Actuellement, je dors à point fermé. Tout à coup, la porte de ma chambre s'ouvre avec fracas. Je me redresse tout en sursautant, prête à mettre en pièce la personne qui vient me déranger dans mon sommeil. Lorsque j'arrive à me calmer, je me rends compte qu'un homme se tient dans l'entrée de ma chambre.

- Le roi veut vous voir !, me dit l'homme en question.

- Et pourquoi ?, lui demandai-je tout en fronçant les sourcils.

- Vous le saurez bien assez tôt, me répond simplement mon visiteur, je vous attends hors de vos appartements.

Puis, il se retourne et sort de la pièce. Je me lève rapidement de mon lit puis je me dirige vers mon armoire. Une fois devant, j'en sors une robe simple de couleur bleu ciel. Je l'enfile puis j'attache mes cheveux en un simple chignon. Avant de sortir de la chambre, j'attrape une feuille de papier ainsi qu'une plume et j'écris une lettre à Marie. Dans la lettre, je lui explique que je suis allée voir le roi et qu'elle n'a pas à s'inquiéter. Ensuite, je rejoins l'homme dans mon salon et nous nous dirigeons vers les appartements du roi.

Pour nous rendre chez le roi, nous traversons d'abord un vestibule en marbre polychrome qui est éclairé par deux fenêtres qui donnent sur la cour royale. Ensuite, nous traversons la salle des gardes du roi. Le décor de cette salle est peint avec des tentures dorées et est éclairé par deux grands lustres ornés du blason du souverain. Nous traversons une troisième salle qui est la première antichambre qui donne sur la cour de marbre ainsi que sur la cour de la reine. Sur la cheminée, des scènes de la bataille d'Arbela y sont accrochées. Nous traversons une deuxième antichambre où les courtisans attendent leur entrée auprès du roi lors des cérémonies du petit et du grand lever. Dans cette salle se trouve la collection des peintures de l'artiste italien Jacopo Bassano, dit Le Bassan.

Nous arrivons enfin devant deux grandes immenses portes qui sont gardées par deux hommes. Au-dessus des portes se trouvent le « Portrait de Francisco » du peintre Moncada, « L'autoportrait » du peintre Antoon Van Dyck, le « Saint Jean Baptiste » du peintre Le Caravage ainsi que la « Marie Madeleine » du peintre Le Guide.

Nous traversons la deuxième Antichambre qui sert comme lieu où les courtisans attendent leur entrée auprès du roi pendant le petit lever et le grand lever. En raison de la collection des peintures par l'artiste italien, Jacopo Bassano, dit le Bassan, est exposé dans cette salle.

Une fois à leur hauteur, les gardes nous ouvrent les portes et entrent dans les appartements du roi. A l'ouest, nous trouvons la ruelle où se trouve le lit du roi. La chambre est coupée en deux par une balustrade en bois doré, séparant ainsi l'espace réservé aux courtisans de l'espacé réservé à la vie privée du monarque. Le décor de la ruelle est composé d'ornements d'agrafes, de volutes et de treillages sculptés anticipant ainsi le style « Régence ». Le dessus du lit à baldaquin est surmonté de plumes d'autruches et d'aigrettes ainsi que d'un bas-relief appelé « La France veillant sur le sommeil du Roi ». Il est réalisé en stuc et est surmonté d'un cintre en treillage couronné de deux Renommées. Dans la pièce, se trouve également un bureau réalisé à partir de bois très anciens.

Le roi est debout, nous faisant face tout en ayant les mains posées sur le bureau en question.

- Vous pouvez nous laisser Bontemps, lui dit le roi tout en me regardant droit dans les yeux.

Monsieur Bontemps fait une révérence devant le roi puis quitte la chambre en refermant les portes derrière lui. Me voilà seule avec le roi. Je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'il me veut.

- J'ai découvert que vous vous êtes disputé avec madame la marquise de Montespan, me dit le roi avec une voix calme.

- C'est exact Sir, lui répondais-je tout simplement.

Je plante mon regard dans celui du souverain et nous nous regardons dans le blanc des yeux. Je pense que le roi s'attend à ce que je baisse les yeux devant lui mais je ne compte pas le faire.

- Madame la marquise a été beaucoup bouleversée par votre échange, me dit le roi tout en continuant de me regarder dans les yeux, elle m'a également avoué que vous l'avez menacé.

- Il est vrai que je l'ai menacé, majesté, lui répondais-je calmement, mais après que cette dernière m'a insultée.

- De quoi vous a-t-elle insulté au juste, me demande-t-il avec une voix trahissant sa perte de patience.

- Elle m'a insulté de « putain », lui répondais-je toujours en gardant mon calme.

- Que ce soit bien clair madame, me dit le roi avec une voix pleine d'entrain et en plongeant son regard dans le mien, que vous soyez ma cousine éloignée ou non ne vous donne pas le droit de menacer la marquise. Que je ne vous reprenne pas à le faire à nouveau !

- Oh, alors elle a le droit de m'insulter et de me menacer mais je n'ai pas le droit de défendre ma dignité, lui répondais-je un peu énervée.

- Vous osez hausser le ton devant moi ?!, me demande-t-il légèrement en colère.

- Oui j'ose !, lui répondais-je révoltée, parce que je trouve cela abjecte de défendre une personne qui n'a aucun scrupule à rabaisser les autres juste par plaisir et pour son propre amusement !

- Veuillez baisser d'un ton immédiatement ! , me dit le roi en haussant à son tour la voix.

- Pourquoi devrais-je le faire ?, lui demandais-je ironiquement, parce que vous êtes le roi de France ? Donc, si je comprends bien, votre petite protégée a le droit de faire ce qui lui plaît parce qu'elle partage votre couche et nous n'avons pas le droit de rétorquer ?!

- Que venez-vous de dire ?!, me demande Louis XIV tout en écarquillant les yeux.

- Vous avez très bien entendu, lui répondais-je simplement.

- Veuillez immédiatement rassembler vos effets !, me dit le roi énervé, vous n'êtes plus la bienvenue à Versailles !

J'esquisse un sourire hypocrite avant de lui faire la révérence devant lui.

- Bien sûr, Sir !, lui répondais-je toujours en ayant mon sourire hypocrite sur le visage, avec grand plaisir !

Puis, je me retourne et quitte les appartements du roi car je ne veux pas respiré le même air pollué que cet homme plus longtemps !

A travers Le Temps. 1- L'Âge du Soleil. (Terminer et en cours de correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant