Chapitre 28.

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Nous sommes le 14 Janvier 1669. Cela fait quelques semaines maintenant que je me suis disputée avec le roi de France. Mais depuis ce jour, je me sens mal. Je me sens coupable de ce qui s'est passé. Je suis dans mes appartements et je suis assise sur mon fauteuil devant ma cheminée, mais Marie arrive en trompe dans la pièce.

Amélie ! Tu dois te préparer ! Dit Marie d'une voix pleine de joie.

Pourquoi autant d'enthousiasme ? Lui demandais-je.

J'ai reçu une lettre ! Dit Marie.

Elle me tend la lettre, je la prends des mains, l'ouvre et lis à voix haute.

« Ma chère Amélie,

J'espère de ne pas vous déranger, mais mon frère, le roi, veut vous rendre visite aujourd'hui, il sera accompagné de sa tendre amie Madame de Montespan. A l'heure où vous lisez cette lettre, il sera surement bientôt arrivé à votre domaine. Et encore désolé de ne pas vous avoir accompagné lors du bal, j'espère que vous me pardonnerais de cette erreur.

Philippe, le Duc d'Orléans. »

Merde !

Marie ! Prépare tout ce qu'il faut pour accueillir le roi et son amie ! Lui dis-je d'une voix assurée.

Très bien ! Répond Marie.

Je me déshabille, de ma chemise de nuit, les gouvernantes ont déjà préparé le bain. Je me plonge dedans, me lave à toute vitesse, je ressors de la baignoire, m'essuie, puis une gouvernante arrive et m'habille. Elle me met d'abord une chemise blanche, elle attache un baleiné, m'aide à mettre mon corser de couleur bleu, mon jupon de la même couleur et ensuite mon manteau de robe toujours de la même couleur avec quelques broderie de couleur or. Elle me fait asseoir devant un miroir et s'occupe cette fois-ci de mes cheveux.

Essayer de faire une coiffure à la fois élégante et simple. Lui dis-je d'une voix douce.

Oui, madame. Répond la gouvernante.

Elle décide alors de remonter tous mes cheveux sur le sommet de ma tête, les pointes de mes cheveux libres, ondulés, bouclés avec un ornement simple, une jarretière de dentelles.

Magnifique. Dis-je.

J'en suis heureuse, madame. Répond la gouvernante heureuse.

Je me lève et me tourne vers elle.

Va aider Marie, elle en a surement besoin. Lui dis-je.

Elle se prosterne devant moi et s'en va.

Ok, je dois rester calme !

Je sors alors de mes appartements et commence à aider les gouvernantes à dresser la table. Vous vous demandez pourquoi j'aide, tout simplement parce que je n'aime pas rester derrière et regarder les autres travailler alors que moi je reste sans rien faire. Et puis ça me donne l'impression d'être moins cruelle envers eux, même si que Marie dit que je suis loin d'en être une....

Lorsque nous finissons de tout mettre en place, je vis Dogal venir à ma rencontre.

Que se passe-t-il ? Me demande-t-il curieux.

Le roi arrive dans très peu de temps... Lui répondais-je.

Il soupir.

Eh bien, je pense que je ne vais pas tarder... Me répond-t-il d'une voix blasé.

Pourquoi ? Lui demandais-je.

Tout simplement parce que je ne veux pas que cette femme me séduise une fois de plus... Dit Dogal d'une voix rauque tout en parlant de Montespan.

Je ris nerveusement.

Bon, je retourne m'occuper des chevaux. Dit Dogal tout en déguerpissant en vitesse.

Quelques minutes après, nous entendons des bruits de chevaux et de carrosse.

Ils sont arrivés....

Marie, quelques servants et moi-même sortons de la demeure. Je reste en haut des marches, Marie et les 3 servants s'approche de la voiture. Le cocher descend de la voiture, ouvre la portière de celle-ci, le roi descend en premier, puis ce fut le tour de la Marquise. Le roi est habillé de talonnette noir, collant blanc, d'une culotte bleu, d'une chemise blanche et d'un manteau bleu avec des fleurs de Lys de couleur Or. La Marquise quant à elle, porte un jupon de couleur rouge, un corset de la même couleur et un manteau de robe vert foncé. Elle porte un collier en perles et deux bracelets en perles.

Je descends ensuite les marches.

Sir... Marquise. Dis-je humblement.

Amélie ! Je vois que vous vous êtes mis enfin au gout du jour ! Dit de Montespan moqueur.

Et je vois que n'avez toujours pas perdue votre envie de vous moquer. Lui répondais-je.

Et je croyais que vous aviez perdu votre mauvais caractère. Dit le roi d'une voix dure envers moi.

Je suis pose que vous n'êtes pas venu ici uniquement pour me juger. Leur dis-je.

Pour tout vous dire, je voulais venir seul et visiter le château, mais la Marquise de Montespan à insister pour venir. Dit le roi.

Je vois... Dis-je. Amener leur affaire dans leurs chambres respectives. Ordonnais-je à Marie et aux servants.

Ils se prosternent tous. C'est alors qu'elle voit que les servants ne vont pas dans la même direction.

Pourquoi le roi va dans cette partie de l'aile et non moi ? Me demande la Marquise.

Tout simplement parce que le roi à ses propres appartements et vous vous faîtes partit de l'aile des invités. Lui expliquais-je.

Marie s'approche de moi.

Quelle chambre ? Me demande-t-elle.

La première à droite. Lui répondais-je.

Et la plus petite d'entre toutes les chambres !


A travers Le Temps. 1- L'Âge du Soleil. (Terminer et en cours de correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant