Chapitre 40/

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Point de vue de : Hélia

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Je soupire en observant ma chambre durement gagnée : juste devant le lit, il y a une vitre transparente qui donne sur le salon mais il y a aussi une télévision sur un petit meuble beige.

Les murs sont gris avec différents cadres dessus et une belle plante verte trône dans un coin. Outre l'énorme lit, le tapis tout doux et le petit canapé à côté de l'étagère à droite, j'ai choisi cette chambre parce qu'elle est la seule à avoir une immense baie vitrée.

La vue sur ma gauche est juste incroyable, on y voit toute la ville - Masmac je crois - et au loin il y a de grandes montages. C'est magique, j'adore ce paysage. Je soupire d'admiration et fixe le lustre chic au plafond ; cette chambre est tellement luxueuse.

Je me redresse en sentant mon ventre gargouiller mais en repartant de la chambre pour aller me faire un en-cas, une petite porte m'interpelle. Je passe ma tête par l'embrasure et une salle de bain totalement féerique me fait face.

Une baignoire immaculée est installée devant une fenêtre qui montre encore une fois les montagnes. J'ai l'impression d'être dans un film. Sur la gauche il y a un grand meuble blanc contenant des espaces de rangements et deux robinet, et il y a aussi un miroir accroché au-dessus.



Après m'être assoupie, je respire lentement en regardant le paysage avec ses innombrables montagnes. Tout mon corps est tourné vers la gauche tandis que j'entends les garçons dans le couloir parler fort. La porte s'ouvre dans mon dos et l'un des mafieux me dit qu'on doit partir dans une demi-heure pour aller au restaurant.

Je regarde une dernière fois la vue qui s'étend devant moi avant de partir dans ma salle de bain pour me doucher. Heureusement que j'ai pensé à emporter une robe hier soir.

Je ne reste pas longtemps dans la baignoire et enfile donc la robe rouge qui est centrée à la taille et a de fines bretelles mais aussi un petit nœud au milieu de la poitrine. Je me regarde dans le miroir en séchant mes cheveux mais mes yeux s'arrêtent sur ma cuisse droite. Le tissu de la robe s'arrête pile à l'endroit de la cicatrice la plus discrète de toutes.

C'était quand j'étais avec mon premier petit copain. Je ne sais pas comment mais elle avait découvert notre relation, et ça l'a mise en colère. Peut-être parce que quelqu'un pouvait voir toutes les marques qu'elle faisait sur mon corps et pouvait en témoigner.

Alors un soir où je m'épilais, cette tarée est arrivée dans la salle de bain, a attrapé mon rasoir entre mes mains, et avant même que je ne fasse un geste, elle m'a coupée à la cuisse.

Mes yeux sont toujours fixés à la cicatrice sur ma cuisse mais la porte de la salle de bain s'ouvre d'un coup. Ma tête se tourne vers Colin qui entre dans la pièce avec tout le matériel nécessaire pour se raser.

— Hélia, ça va ?

Je relève mes yeux vers le mafieux qui s'approche à grands pas de moi, alors je hoche la tête en le fixant mais Colin fronce ses sourcils avant de dire :

— Pourquoi tu pleures, alors ?

Je me tourne vers le miroir et vois des larmes dévaler mes joues. Je n'avais même pas remarqué. J'essuie d'une traite les traces de mes pleurs et je tire ensuite sur le bout de ma robe pour m'assurer qu'il ne voit pas ma cicatrice.

— Si tu ne veux pas aller voir les Suiza, soupire-t-il, ce n'est pas gr...

— Si, je viens avec vous, fais-je en le coupant.

L'assassin de mon frèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant