Chapitre 12/

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Je baille en me réveillant et des souvenirs me reviennent : Léo Kurt qui me kidnappe en m'endormant avec un produit. Je commence à regagner mes esprits mais je me rends compte que je suis assise sur une chaise.

— Qu'est-ce que...

Mes yeux s'ouvrent et je découvre avec horreur que ce n'était pas un rêve. Ce qu'il s'est passé est bien réel. Je regarde alors autour de moi en panique : je suis dans une pièce aux murs entièrement gris, avec seulement une porte en face de moi.

J'essaie de tirer sur mes mains mais des liens de serrage les entourent. Je sens alors mon cœur battre de plus en plus vite et ma poitrine se soulève à un rythme anormal, me laissant à peine respirer.

Pourquoi m'ont-t-il kidnappée ? Qu'est-ce que je fais ici ? Ils vont me tuer ?

Je ferme les yeux à ma dernière pensée et me retiens de pleurer, je ne dois pas montrer que j'ai peur. Comment je vais m'en sortir ? Est-ce que je crie ? Et s'ils m'entendent ? Ils vont venir m'assassiner comme ils l'ont fait pour Liam ?

Alors que je suis en pleine réflexion, ignorant tant bien que mal ma terreur, j'entends des voix juste derrière la porte. Je ne réfléchis pas et décide de faire comme si je dormais encore. Peut-être qu'ils vont repartir, ça me laissera plus de temps pour décider de la suite.

La porte s'ouvre et j'entends des bruits de pas s'avançant vers moi. Mon sang pulse dans tout mon corps mais je me force à rester immobile.

— Elle dort encore ? s'exclame une voix masculine.

Quelqu'un soupire dans la pièce puis la porte se referme mais je n'entends pas de verrou.

— J'ai mis la bonne dose, fait une autre voix.

S'en suit un grand silence et ma curiosité fait rage. J'ai tellement envie d'ouvrir les yeux, juste pour voir les personnes devant moi. Mais je la réfrène en entendant des pas. Je sens ensuite la personne s'arrêter juste devant moi et j'entends un soupir.

— Tu en es sûr ? Elle m'a l'air vachement endor...

En entendant la voix grave si proche, mon adrénaline se réveille d'un coup et j'ouvre les yeux puis avec ma jambe libre, je vise devant moi en essayant d'atteindre l'homme. Mon pied valse alors dans la figure du type accroupi, le touchant en plein dans le nez.

L'homme lâche un juron en mettant ses mains sur la partie que j'ai frappé et je me rends alors compte que c'est Éloi. Éloi le barman...non, Éloi le mafieux. Je l'ai frappé dans le nez avec ma jambe. Un soupçon de culpabilité me traverse en le voyant geindre juste devant moi.

— Éloi ! Je suis désolée ! fais-je sans m'en empêcher.

Ses yeux marron croisent les miens mais j'entends alors quelqu'un rire à ma droite. Je me tourne et découvre le bras droit des Hawk, Colin, un grand sourire aux lèvres. Je le fusille du regard, je ne peux pas m'empêcher de le haïr, et piquée dans mon égo, je lance à Éloi :

— Non, tu sais quoi ? Je ne suis pas désolée !

— Une vraie girouette, réplique Colin en restant adossé au mur.

— Toi, fais-je en le regardant, va te faire foutre !

Punaise Hélia ! Tais-toi ! Tu veux mourir ?!

Il hausse les sourcils tandis que je ne détourne pas le regard. Mon adrénaline a remplacé ma peur mais je ne sais pas si c'est une bonne chose. Pendant ce temps, Éloi se relève et croise ses bras contre son torse, tout en me fixant.

— On m'a dit que tu étais tenace mais suicidaire, je ne savais pas, reprend le bras droit.

Ma bouche devient tout à coup sèche et le mafieux se tourne pour dire à Éloi :

L'assassin de mon frèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant