Chapitre 17/

104 4 0
                                    

Je regarde Éloi mais vu son visage fermé, il ne voudra jamais répondre à mes questions. J'essaierais d'avoir des infos sur ce clan un autre moment, de toute manière ils seront bien obligés maintenant que je suis dans leur clan.

Je relève la tête vers la route et j'ai tout juste le temps d'apercevoir un panneau indiquant qu'on entre dans Edeny. J'ouvre la bouche pour indiquer le chemin jusqu'à mon appartement mais le mafieux le prend déjà.

— Je connais la route, tu sais, me dit-il en se retenant de sourire.

Je secoue la tête sans un mot, attendant qu'on arrive à destination, mais une question vient s'immiscer dans mon esprit.

— La maison où vous vivez n'est pas le QG des Hawk ?

— Non. On est seulement quatre parce qu'il n'y a que les représentants des activités qui peuvent y accéder.

— Des activités ?

— Les trafics, le blanchissement, le proxénétisme, l'usure..., murmure Éloi.

J'avais presque oublié que ces types ne jouaient pas dans la même cour que moi.

— Et tu représentes quelle activité ?

— Blanchissement et détournement d'argent.

Je me tourne vers lui mais il continue de fixer la route et on tourne ensuite dans une rue alors je regarde par la fenêtre, c'est la dernière fois que je vais chez moi.

— Et les autres ? Ils dirigent quel secteur ? je continue, curieuse d'en apprendre un peu plus.

Le métisse soupire en m'entendant mais il dit tout de même :

— Colin s'occupe des trafics et Félix des taxes des commerçants. Et deux autres femmes du proxénétisme mais elles ne passent pas à la maison.

Cinq minutes plus tard, Éloi se gare devant chez moi et je saute de la voiture pour aller jusqu'à ma porte. Mais mon sourire s'estompe en me souvenant que je n'ai pas mes clefs. Je me retourne vers le mafieux et celui-ci soupire en s'approchant de moi.

Il me fait signe de me décaler et je m'exécute gentiment, puis il sort quelque chose de sa poche. Je ne vois rien à ce qu'il fabrique mais il réussit finalement à ouvrir ma porte d'entrée.

— Je te ferai un cours sur comment crocheter une serrure, me dit-il avec un rictus.

— J'ai trop hâte.

Je le suis dans l'escalier qu'on monte tranquillement et arrivés à l'étage, je me dirige en première vers ma porte. Je m'essuie les pieds sur mon paillasson par habitude puis tourne ma poignée de porte pour l'ouvrir. Celle-ci s'ouvre immédiatement, sans clef.

Peut-être qu'ils n'avaient pas refermé après m'avoir kidnappée.

Je pousse la porte et entre mais derrière moi, j'entends Éloi prononcer mon prénom. Je n'ai pas le temps de me retourner qu'apparaît un homme devant moi. Je recule de surprise mais le type me prend violemment par les épaules, ce qui me fait crier si fort que les voisins doivent m'entendre.

Éloi me dégage tout de suite de l'emprise du type et lui balance son poing dans le visage. Je me recule vers mon salon et mes yeux s'ouvrent de stupeur devant la scène qui se joue devant moi : l'homme pousse un grognement de douleur en touchant son nez ensanglanté, puis il lève à son tour son poing pour venir frapper le Hawk.

Celui-ci se baisse alors pour esquiver le coup et le frappe au ventre, ce qui fait plier de douleur mon agresseur. Le mafieux ne s'arrête pas et continue de frapper son adversaire. Je détourne alors les yeux pour ne pas voir le sang qui émane du visage du gars mais je sens soudainement une présence derrière moi.

L'assassin de mon frèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant