Chapitre 52/

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Point de vue de : Éloi

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J'ouvre lentement la porte que m'indique Félix et je jette un œil dans la pièce mais il n'y a personne. J'ouvre entièrement la porte et m'engouffre dans la pièce sombre puis je regarde autour de moi : un grand bureau en bois est installé au milieu avec des étagères tout autour.

J'entends Félix refermer la porte derrière lui tandis que je me dirige vers le bureau pour chercher un ordinateur. J'en trouve finalement un, rangé dans l'un des tiroirs et l'allume avant de laisser la place à mon ami ; c'est lui le génie en informatique.

Je regarde rapidement les dossiers étalés un peu partout sur le bureau en bois mais il n'y a rien d'intéressant alors je me tourne alors vers la grande fenêtre derrière nous. La nuit s'est bien installée mais il y a tout de même quelques points de lumière grâce aux lampadaires le long de l'allée.

— Tu penses quoi d'Hélia ?

Je me tourne vers Félix mais il est déjà en train de pianoter sur le clavier de l'ordi.

— Je suis gay, Félix.

— Je sais mais son mignon petit visage ne te donne pas envie de...

Je lui lance un regard noir et il se tait immédiatement mais il garde tout de même son éternel sourire sur le visage. Je reste ensuite silencieux en le regardant hacker le compte bancaire des Arslor. Mais bien-sûr, on parle de Félix-la-pipelette, alors il rajoute l'air de rien :

— Elle est au courant, non ?

— Je lui ai dit ce matin.

Mon ami hoche la tête et je soupire en me penchant vers le bureau pour regarder l'écran de l'ordinateur. On reste silencieux pendant que j'analyse les relevés bancaires.

— Tu peux voir tous les comptes du vieux ? je demande.

Félix hoche la tête, fait quelques clics, puis pianote sur le clavier et les multiples comptes de Henry Arslor s'affichent devant nous. J'ouvre chacun d'entre eux en les examinant attentivement mais ils n'ont rien de louche.

— Et cet Angel, il est attirant ? reprend Félix.

Non mais... Je vais étriper ce gamin, un de ses jours.

— Ferme-là et concentre-toi.

— Je vais prendre ça pour un oui.

— Je ne veux pas de relation amoureuse et tu le sais, fais-je en soupirant.

— Qui a parlé d'amour ? Tu l'amènes seulement dans ton lit.

— Tu me fatigues.

On passe ensuite aux comptes bancaires de Mickaël Arslor, sans prendre la peine de regarder ceux du cadet. Félix grogne en essayant de se connecter à ses comptes et je le vois même taper du pied nerveusement.

— Il se passe quoi ? dis-je en croisant mes bras.

— Je n'arrive pas à franchir la sécurité.

— Ce n'est pas la même que les autres ?

Il secoue sa tête et je soupire en marmonnant que ça cache forcément quelque chose. Le gamin continue de pianoter sur le clavier mais des voix féminines dans le couloir nous stoppent. Nos têtes se relèvent en même temps et on braque immédiatement nos armes vers la porte.

Je fais un signe à Félix et m'approche doucement, mon pistolet toujours en main, mais les voix semblent plus loin dans le couloir. Elles sont parties.

L'assassin de mon frèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant