VRAIMENT
SENSATIONNELLE !-Vous savez, Dave Kennedy, que vous êtes la honte des hommes et des hommes d'affaires ? Votre père risque d'avoir la syncope si jamais il venait à apprendre comment vous traitez les affaires ! l'attaqua-t-elle dès qu'elle eut décroché.
- Vous devriez vous estimer heureuse que je n'aie pas déposé plainte contre vous !
- Vraiment !? J'aurais aimé voir ça ! Vous deviendrez alors la risée générale. La prochaine fois, c'est moi qui portera plainte pour harcèlement.
- Harcèlement !? Laissez-moi rire ! Pourquoi vous harceler alors que je peux avoir toutes les femmes que je veux !?
- Et si le harcèlement n'est pas suffisant, nous y ajouterons sabotage. Je sais que Jean-Pierre travaille à votre solde et je ferai en sorte que vous le payiez cher, tous les deux. J'espère seulement que M. David n'y passera pas car après tout, c'est un pauvre père trompé !
Et sans lui permettre de répliquer ni de protester, elle mit fin à la communication. Maintenant, elle se rappelait parfaitement bien de Jean-Pierre. Elle l'avait vu la semaine passée à la sortie de son entretien d'embauche, après son altercation avec Dave. Dans sa fureur, en empruntant les escaliers au lieu de l'ascenseur, elle s'était heurtée à un homme qui montait tout en regardant son téléphone. Pressée de quitter les lieux, elle s'était excusée avant de poursuivre sa descente. Mais comme elle possédait cette capacité d'enregistrer tous les visages avec l'appel de Dave le déclic s'était fait de lui-même. Jean-Pierre était une sorte d'espion. Pire encore de saboteur. Il allait le payer cher. Il lui fallait impérativement prévenir monsieur Sébastien.
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Sébastien Wendworth n'en croyait pas ses oreilles. L'un de ses employés l'avait trompé ! Il n'était pas saint, mais il se targuait d'être un patron juste et bon. Jamais, il n'avait manqué de respect à l'un d'eux. Toujours à l'affût de leurs soucis et s'ingéniant à les alléger conscient de la maxime stipulant qu'un ouvrier stable devenait automatiquement plus productif. S'entendre dire que l'un de ses ouvriers avait sciemment saboté le travail le faisait littéralement sortir de ses gonds. C'était pourquoi dès que Wendy l'avait mis au courant, il avait pris sa propre voiture et était parti la rejoindre à l'usine. La confrontation avec Jean-Pierre fut pénible car il refusait insalassablement de reconnaître les faits. Selon lui, c'était une simple erreur, une défaillance de sa part qui ne se renouvellerait pas. Il tenait trop à son poste mais s'il était devenu indésirable il était prêt à partir. A démissionner même. Il cherchait à jouer le rôle de la victime. Une sorte de bouc émissaire. Malheureusement pour lui, il était très mauvais acteur.
-Comment avez-vous pu être capable d'une telle perfidie ? Combien vous a donné Dave Kennedy pour que vous acceptiez de nous vendre ? demandait Sébastien d'une voix où perçait une peine incommensurable.
Son air accablé faisait de la peine. Être trahi, quelle souffrance ! Surtout lorsque la trahison venait de gens qui devraient être les premiers reconnaissants. Wendy le comprenait bien. Trop bien même pour avoir vécu le même calvaire.
- Je crois, monsieur Sébastien, que le meilleur serait d'appeler la police et de déposer une plainte contre lui. Il finira par avouer la vérité. Si vous voulez je peux appeler un inspecteur que je connais assez bien.
- Je crois, en effet, que mademoiselle a raison. L'affaire doit être élucidée et puisque Jean-Pierre ne veut rien dire...
À cet instant, le téléphone de
Jean-Pierre se mit à sonner. Suivant son intuition et voyant qu'il refusait de répondre, Wendy eut la puce à l'oreille. Ce devait être Dave! Alors vive tel le vif-argent, elle subtilisa le mobile à son propriétaire et décrocha tout en mettant le haut parleur et en enregistrant la communication.
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UNE FILLE PAS COMME LES AUTRES. TOME I. (TERMINÉ).
RomantikUne jeune fille, en apparence fragile avec sa petite taille menue et trop mince. Son métier ? Ébéniste et dessinatrice concevant les croquis de meubles de luxe. Ses hobbies? S'occuper de ses animaux, faire de la pâtisserie et jouer à la boxe. Une r...