CHAPITRE XVII.

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              INTÉRESSANT  !

    Le samedi fut une journée fortement chargée. A part ses exercices habituels matinaux et le temps de vraiment faire la connaissance de la famille de Jean-Pierre à qui elle s'était contentée de souhaiter la bienvenue auparavant, Wendy consacra la grande marge du temps restant à ses dessins ou ses meubles dans son hangar. Savourant la musique diffusée par des baffles placées au quatre coin du lieu, Wendy se consacrait à ses créations telle la artiste confirmée qu'elle était.

    À la pause déjeuner, elle eut envie de dérivatif pour se changer les idées et sur un coup de tête, elle demanda à Stone de convier leurs hôtes à se joindre à elle. Manger en ayant de la compagnie allait la changer considérablement de ses repas en solo. Non qu'elle se plaigne de sa solitude qu'elle protégeait jalousement mais un petit changement, de temps à autre, était le bienvenu. Par ailleurs, elle voulait mieux connaître les gens à qui elle tendait une main charitable. Surtout leur mignon petit garçon.

   - Ah ! Vous voilà ! Stone, vous pouvez donner l'ordre de servir. Faisons plaisir à ce cher Michel qui aime le monde !

   - Tout de suite, mademoiselle.

   Stone parti, Jean-Pierre qui était venu en éclaireur dit à Wendy :
 
   - Nous vous remercions de votre aimable aide et hospitalité, mais il n'est pas nécessaire d'en faire plus. Ne vous sentez pas obligée...

   - Obligée !? S'il y a un mot que je déteste le plus c'est "obliger". Sachez, puisqu'il paraît que nous aurons à faire un bout de chemin ensemble, que j'agis toujours en toute connaissance de cause. Venez Caroline. Installez-vous avec Beau. Vous serez les bienvenus chez moi tant que Jean-Pierre empruntera le droit chemin. S'il cherche à me doubler ou à jouer avec le diable, je le dénoncerai sans ciller. Vous devez savoir que le jeu est devenu une drogue pour vous. Si vous êtes prêt à sacrifier votre famille, alors, allez-y !

  - Jean-Pierre m'a promis de ne plus jouer. D'ailleurs, je n'étais nullement au courant de son addiction. Il ne m'en a parlé que lorsqu'il s'est retrouvé acculé au mur. Je lui ai posé un ultimatum : tout laisser tomber ou nous perdre, notre fils Beau et moi.

  - J'espère pour lui qu'il agira comme il le faut et comme il le doit.

  - Je vous le promets, mademoiselle Wendy. Je n'agirai plus jamais sans songer aux conséquences. Ma priorité est la sauvegarde de ma famille.

  - Espérons que votre raison ne nous jouera pas de tour.

  - Je tenais à vous remercier pour votre hospitalité. Merci de nous joindre à votre table, ajouta Caroline. Vous êtes quelqu'un de vraiment humain. Il est si rare de nos jours de tomber sur des gens bien.

  - Si vous voulez vraiment me remercier, faites honneur au repas de Michel. Il adore voir les assiettes essuyées ! Et voici l'hamburger du beau Beau !

  - Youpi ! Hourra !

  - L'hamburger de tonton Michel est incomparable ! Tu as bien de la chance de pouvoir en goûter ! Tu aimes les frites, joli Beau ?

   - Beaucoup !

   - Celles de notre chef-cuisinier sont cuites au four, et donc sans huile. Tu pourras en manger autant que tu veux.

   - Vous aimez les enfants, mademoiselle ? lui demanda Caroline.

   - Aucune idée. Je ne me suis jamais posé la question et je n'ai jamais été en contact direct avec eux. Mais ce qui est sûr est que Beau me plaît. Il est si mignon et si éveillé ! Son regard pétille d'intelligence ! Tu as quel âge Beau ?

UNE FILLE PAS COMME LES AUTRES. TOME I. (TERMINÉ). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant