CHAPITRE LXVIII.

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                               DE

  GIGANTESQUES    SURPRISES !!!

                ( PARTIE III)

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   TROIS SEMAINES PLUS TARD :
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    Un samedi après-midi, à 13 heures, chez les Wendworth.

    Sébastien était assis au bord de la piscine et buvait un thé glacé. Il avait ordonné d'en préparer en quantité suffisante, avec des tartelettes aux citron, pour ses invités car il avait organisé un déjeuner pour la famille. La grande famille. Désormais, Raoul et Wendy faisaient partie intégrante de la famille. Sans eux, Sébastien se sentirait amputé, incomplet... Pas lui seulement. Gaby considérait Wendy comme cette fille qu'elle aurait aimée avoir et avec qui elle parlait de tout et de rien. Les deux femmes s'étaient rapprochées à un point inimaginable chose qui augmentait les angoisses d'Annie.

    Oui, Sébastien avait pardonné à sa femme. Dans une certaine mesure. Il avait fini par se laisser fléchir par ses supplications et sa mine déconfite de femme repentie... Sa mine !? Il pouvait donc voir sa mine !?

     Oui ! Parfaitement !

     L'une des gigantesques surprises était que Sébastien en sentant la présence des trois femmes eut un si mauvais pressentiment qu'à un moment donné il eut l'impression de voir sur leurs visages et surtout sur celui d'Annie, une si féroce haine que son cœur en frémit d'épouvante. Soudain, il avait ressenti un terrible mal de tête semblable à un bulldozer qui lui écrabouillerait la cervelle. Il avait alors poussé un cri après avoir dirigé un doigt accusateur, ou supplicateur, avant de sombrer dans les ténèbres.

     À son réveil, il pouvait... VOIR. Le miracle tant attendu et tant espéré avait eu lieu. Et comme sa confiance en Wendy était inébranlable, il avait demandé à la voir et à lui parler, avant toute autre personne. Sa curiosité était grande de connaître le motif de la discorde. Imaginez alors la surprise de Wendy en l'entendant lui dire, en présence du médecin, qu'il avait bien VU ou cru VOIR leur querelle ! Il voyait ! Wendy en fut si bouleversée qu'elle en pleura à chaudes larmes, ce qui confirma Sébastien dans son jugement premier, dans la confiance qu'il lui accordait, dans l'affection démesurée qu'il nourrissait à son égard et surtout les irrévocables décisions précises et la concernant, elle, au premier plan.

     Une fois revenue de sa surprise et capable de contenir ses émotions, elle était restée en tête à tête avec Sébastien après le départ du médecin sorti rassurer les autres et leur annoncer la bonne nouvelle.

     La discussion qui eut lieu entre le duo resta une conversation d'alcôve ou de boudoir dont personne n'eut vent. Une concertation top secret. Ce que Wendy a avoué à Sébastien ? Si elle a avoué quelque chose ! De quoi ont-ils bien pu parlé ?... Toujours était-il que Sébastien, à sa sortie de la clinique, en tant que convalescent ayant été sujet à une grave crise et ayant dépassé sa cécité tout en étant encore privé d'audition, avait décidé de rentrer chez lui malgré les instances de Saül qui voulait avoir son père chez lui.

    Sébastien, devenu voyant, retrouvait une grande part de sa puissance. Ne plus entendre n'est pas aussi grave, ni aussi traumatisant, comme ne rien voir. Évoluer dans un monde sombre, sans zones de lumière ni d'ombre, pour un valide devenu aveugle, est un calvaire que seuls ceux exposés à une telle épreuve peuvent reconnaître. Il suffit à chacun de nous pourtant de s'imaginer enfant en train de jouer à colin maillard avec les yeux bandés et devant retrouver les autres joueurs et les reconnaître... Même dans un simple jeu, la chose s'avère pour certains éprouvante, surtout en cas d'échec, alors que dire de la réalité et surtout de la... continuité... Heureusement que pour Sébastien, ce fut temporaire ! Tout le monde espérait qu'il en sera de même pour sa surdité. Qu'il retrouve son ouïe et tout serait...fabulrux !

UNE FILLE PAS COMME LES AUTRES. TOME I. (TERMINÉ). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant