CHAPITRE LVII.

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        ET
           TOUT
                   SE
                      PRÉCIPITE...

    Wendy, au cours de sa déposition, raconta tout ce qu'elle avait entendu, vu et écouté à partir de l'instant où les pathétiques cris de Sam vinrent assaillir ses oreilles en passant par ce qu'elle avait vu en pénétrant dans la pièce où le malheureux gigotait avec une seringue à moitié cassée plantée dans la colonne vertébrale en finissant par les aveux directs et sans détour du docteur. Elle n'omit rien, aucun mot, aucune insulte, aucune menace. Sans oublier son attaque. Les policiers étaient sidérés par une aussi grande audace de la part d'un médecin et qui plus est une femme à l'apparence fragile et éthérée. Pourtant, malgré la sincérité des confessions de Wendy, ils ne pouvaient les prendre pour argent comptant étant donné qu'une enquête se basait sur des preuves tangibles et non seulement des témoignages.

   Des preuves ?

   Qu'à cela ne tienne !

   Bien assurément, elle en possédait !

   De lourdrs ! Très lourdes !....

   Des aveux enregistrés...

*******************

   En sortant du bureau du directeur de la clinique, Wendy eut envie d'un peu d'eau et se dirigea vers un distributeur automatique pour en acheter. Elle allait placer les pièces lorsqu'elle fut bousculée par un homme qui voulut lui tordre le bras. Impassible, elle fit mine de se laisser faire et d'un geste vif elle lui plaça un coup bien étudié dans les côtes qui le laissa sans souffle.

    Ainsi donc, se dit-elle, les hostilités étaient déclarées ouvertes. Les Strauss passaient à l'attaque !

    Aussitôt, elle fut entourée par quatre hommes bien baraqués dont deux firent semblant de vouloir aider le malheureux qui étouffait en le tirant vers l'extérieur. Heureusement que le couloir était vide ! On l'emmena vers les ascenseurs et comme l'un arrivait vide la chose servit leur affaire. Quant aux deux autres, ils entourèrent Wendy et l'un d'eux, celui qui l'avait rencontrée la première fois, lui révéla en guise d'aveux :

   - Monsieur Wellington a eu parfaitement raison de dire que Strauss agira de façon stupide. Il est piégé et s'enlise davantage. Son acolyte va avouer et reconnaître que le docteur et son père sont dans le coup. Les preuves s'accumulent contre la coupable.

  - Je le pense aussi.

  - Mademoiselle, je tiens à m'excuser. Nous n'avons pas été à la hauteur. Vous étiez face à un danger...

   - Ne vous excusez pas ! Je suis capable de me défendre. Et puis qui aurait cru ce Strauss assez stupide pour agir dans une clinique !

   - Tout à fait ! Désormais, nous serons plus vigilants !

   - L'affaire sera bientôt réglée. Il voudra ne jamais être né.

******************

    Sam...

    Que dire de ce pauvre Sam, la victime d'une malade, une détraquée, une psychopathe narcissique centrée sur ses désirs sans tenir compte ni de la sécurité, ni de la santé, et encore moins de la dignité d'autrui ? Une fois que les calmants aient perdu leur effet, Sam se réveilla. Il ouvrit les yeux, regarda autour de lui d'une façon hagarde, puis, fut accaparé par l'envie subite d'uriner. Un besoin pressant qui l'obligeait à se lever. A user de ses jambes. Oublieux des événements précédents et encore groggy, il se mit sur son séant et tenta de bouger ses jambes. Immobiles. Inefficaces. Paralysées. Mortes.

UNE FILLE PAS COMME LES AUTRES. TOME I. (TERMINÉ). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant