CHAPITRE I.

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        PLUS

               AMPLE

                         CONNAISSANCE.

   Deux jours après sa rencontre avec son "sauveur", Wendy décida de se présenter à sa société pour le remercier de sa délicatesse une seconde fois et surtout pour honorer sa dette envers lui en lui donnant un chèque avec le montant déboursé pour elle. Malheureusement, elle apprit que monsieur Wendworth était absent et que de toute façon il ne recevait jamais sans rendez-vous. Hésitant alors entre confier le chèque à la secrétaire et partir ou revenir une autre fois avec le risque de ne pas le trouver de nouveau, elle préféra laisser sa carte de visite et pria la jeune employée de bien vouloir l'appeler quand monsieur serait prêt à la recevoir. Conciliante, elle la rassura et ainsi Wendy put rentrer chez elle le cœur léger et la conscience tranquille. Elle allait pouvoir s'acquitter de sa dette. Elle ne voulait point être redevable à un parfait inconnu. Reconnaissante, elle l'était, mais elle était encore plus étonnée de découvrir que des gens désintéressés puissent encore exister à une époque où presque tout le monde appliquait le slogan "Chacun pour soi" à outrance. Pour elle, sa devise était de toujours honorer ses dettes et assumer ses responsabilités.

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     Deux jours plus tard, Wendy reçut un coup de fil de monsieur...Wendworth, en personne. Et à sa grande surprise, il ne lui demandait pas de venir à son bureau, il la priait de l'autoriser à venir lui rendre une petite visite de courtoisie... chez elle. D'abord stupéfaite par une telle requête pour le moins surprenante et même plus qu'inattendue, elle se demanda, ensuite, ce qu'elle pouvait bien risquer en le recevant. Elle était parfaitement bien capable de se défendre en cas de besoin. N'était-elle point une boxeuse imméritée ? Sa petite taille menue et fluette était trompeuse. Lourdement. Elle avait déjà pu briser plus d'un qui avait osé venir se frotter à elle de trop près. Comme son adresse était consignée sur sa carte de visite, elle n'eut guère besoin de la lui communiquer. Et à sa grande surprise, elle vit son visiteur sonner à la porte de son home dix minutes plus tard ce qui laissait comprendre qu'il était tout près ou qu'il n'avait à aucun moment douté de sa réponse. Un homme sûr de lui ? Elle aimait cela.

    Distingué.

    Serviable.

   Courtois.

   Et sûr de lui.

  Que de belles qualités !

  Restait à espérer que tout cela ne soit pas seulement une façade.

   Du tape à l'œil.

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    Sébastien Wendworth était vraiment bouche-bée devant la beauté et la luxuriance du lieu où s'ancrait la demeure de la demoiselle Wendy Wellington. A l'orée de Paris, abritée dans une forêt belle à couper le souffle, devait se nicher une villa ou tout autre habitation, capable de subjuguer les fans de solitude, de retraite et d'isolement. Lui-même grand amoureux de la nature et de la pêche aurait aimé avoir un lieu comme celui-ci où aller pour se ressourcer, se régénérer. Hélas ! À qui le dire !? Comment faire ? Le problème n'était guère financier puisque avec sa grosse fortune il pouvait se payer n'importe quoi, aussi cher soit-il. Le hic était que son épouse actuelle, la seconde, était addicte aux mondanités, au shopping, au luxe criard... De même avec son second fils, Peter, accro. aux filles et aux festivités. Pour son fils aîné, c'était une autre affaire !

    Préférant se concentrer sur le motif de sa visite, il revint au moment présent chassant de son esprit toute réminiscence lointaine ou récente. Intrigué par la jeune femme rencontrée dans la boutique du prêt à porter et étonné en découvrant, sur sa carte, son métier, il était venu s'assurer de ses talents pour lui faire une offre impossible à rejeter. Si comme son enquête le lui avait fait découvrir, et si sa visite le confirmait dans sa certitude, il allait conclure l'affaire du siècle et faire d'une pierre deux coups. Sinon plus.

UNE FILLE PAS COMME LES AUTRES. TOME I. (TERMINÉ). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant