CHAPITRE VII.

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            INVESTIGATIONS
                         ET
              INSTALLATION.

    Après la visite guidée des locaux, Sébastien proposa à Wendy de se choisir un bureau où elle s'installerait, mais la jeune femme préféra d'abord visiter l'usine. Sébastien se félicita, une fois de plus, intérieurement, de sa bonne initiative. Cette Wendy était une femme de terrain et d'action. Elle pouvait travailler n'importe où contrairement à ce cher Peter qui s'ingéniait constamment à s'entourer de luxe, de confort et de... jolies filles. A croire qu'elles constituaient sa source... d'inspiration !

    Se pliant à sa requête, il la laissa partir à la découverte de l'usine, seule. Selon sa demande. Il se contenta de prévenir les responsables et de donner la consigne à Elliott de se tenir à la disposition de leur nouvelle responsable du service-dessin.

    Revoir la gentille demoiselle  fit un plaisir immense à Elliott. Tomber sur des gens riches et polis n'était pas chose facile ! Il en savait quelque chose ! À ses débuts, il avait été attaché au service de Mme. Wendworth. Il avait été le chauffeur attitré de l'épouse du patron. Une femme prétentieuse, vantarde et méprisante. Pour elle, il avait été un vulgaire chauffeur bon uniquement à lui ouvrir la porte, la refermer, la réouvrir, porter les cartons des achats car elle était addicte au shopping, courir derrière elle de boutique en magasin, l'emmener chez ses amies, ou ce qu'elle prétendait comme telles. Une femme suspicieuse n'ayant confiance en personne. Grossière et même dédaigneuse, elle le considérait comme un moins que rien. Incapable de supporter ses simagrées, il avait fini par aviser le boss de son intention de quitter son poste. Perspicace et habitué aux manies de son épouse, il avait compris à demi-mot et au lieu de le laisser sans travail du jour au lendemain, il le muta à la société. Mieux encore, en apprenant pour ses études, il avait réduit son planning. Il devait couvrir un horaire allant du matin jusqu'à 14 heures. Un homme si bon ! Ainsi Elliott pouvait suivre ses cours à l'université les après- midis et se consacrer à ses recherches le soir. Il lui arrivait même parfois d'aider à servir dans un restaurant en cas d'affluence. Les pourboires y étaient fort conséquents.

   En émergeant du hall de la société, Wendy vit le jeune homme, aussi stylé que tout à l'heure, debout devant la voiture, képi sur la tête, veste boutonnée et chaussures brillantes. Décidément, il était quelqu'un de bien élégant !

   - Rebonjour, Elliott. Nous allons à l'usine.

   - Tout de suite, mademoiselle.

   Une fois installée à l'arrière du véhicule, Wendy dit à son chauffeur :

   - Vous pouvez me donner votre numéro de téléphone ? Ainsi je n'aurai plus à passer éternellement par M. Sébastien.

   - Bien évidemment !

    Tout en lui dictant son numéro, Elliott se faisait la réflexion que la demoiselle était bien gentille et si bien élevée. Contrairement à Annie Wentworth qui se prenait pour une reine.

    À quoi bon de la prétention, de la vantardise et de l'orgueil déplacé !? Tous les gens sont égaux devant Dieu, les lois... Seules les bonnes actions font d'eux des élus. Sur Terre, il ne devrait y avoir ni disparités sociales, ni discrimination sexiste et encore moins de racisme. Vivre en harmonie et accord puisque les uns ont besoin des autres. Les humains devraient se compléter. Quelle importance que celui-ci soit blanc, noir, jaune...? Qu'il soit arabe, européen, américain...? Qu'il soit musulman, chrétien, juif,....? Pourquoi voir les différences ? Pourquoi se focaliser sur les différends ? Pourquoi se heurter, se détester, se chamailler, s'entretuer...? La vie dans ce monde serait si paisible si chacun acceptait d'y mettre un peu du sien !

UNE FILLE PAS COMME LES AUTRES. TOME I. (TERMINÉ). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant