CHAPITRE X.

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         NOUVEAU DÉPART ?

   - Wellington !? Le multimilliardaire !?

   - C'est mon grand-père, répondit Wendy d'une voix posée contrastant avec celle de Peter que l'incrédulité rendait haut perchée.

    - Wow ! La petite-fille du milliardaire le plus mystérieux ! Tu sais qu'une telle information coûterait des... millions !?

    - Je croyais que vous vouliez un nouveau départ et une nouvelle chance ? le railla-t-elle. Je ne juge jamais une personne en fonction de son capital ! Seules comptent ses compétences !

    - Bien évidemment ! Papa le sait ?

    - Sait quoi ? Que votre charme n'opère pas sur moi ?

    - Vous êtes impitoyable ! Je parlais de votre filiation aux Wellington.

    - Bien évidemment ! Il connaît mon nom de famille.

    - Non. Je faisais allusion à la famille Wellington, propriétaire des mines aux diamants.

    - Aucune idée. Il ne m'a pas posé la question.

    - Ce qui prouve que je suis plus intuitif et plus intelligent !

    - Rectification : ce qui prouve que vous êtes un matérialiste et un opportuniste. Vous pensez trop à l'argent.

    - Aucunement ! Je suis les news et je lis...

    - Bien évidemment ! Les torchons à scandale !

    - Pourquoi cherchez-vous à me ridiculiser !?

    - Aucunement !

    - Vous êtes forte ! Vous me volez mes répliques et me tournez en bourrique !

    - Tiens, vous faites aussi des rimes ! Vous voulez dire que je vous singe !?

    - Aucunement ! Ok ! Vous avez raison. J'ai tendance à me répéter. Que voulez-vous, vous êtes si belle et je perds tous mes moyens devant vous !

    - Encore de la flatterie, monsieur Peter !? Vous me passez de la pommade !? Vieille tactique qui ne me fait ni chaud, ni froid. Après le sarcasme et le déni, voilà maintenant les paroles mielleuses.

   - Écoutez, cessons ce petit jeu. J'avoue que vous êtes imbattable. Je demande une nouvelle  chance. Que diriez-vous de travailler ensemble ?

    - Aucune chance ! Mais vraiment aucune ! N'y songez même pas ! Je travaille seule. D'ailleurs, je dois retrouver mes dessins. Ce fut une rencontre... spéciale et aucunement prévisible. J'avoue que vous pourriez m'amuser.

    - Ravi de voir que je peux vous servir à quelque chose ! Allez, je vous laisse. Je dois aller  travailler moi aussi.

    Il n'était pas encore sorti de la pièce que Wendy avait oublié jusqu'à son existence. Dessiner signifiait pour elle s'extraire d'un monde réel pour pénétrer dans un autre où elle fusionnait avec chaque courbe et ligne de ses dessins. Elle devenait ce crayon qui traçait tantôt des lignes, tantôt des cercles... Elle devenait ce papier qui frétillait de fierté et d'impatience chaque fois qu'il entrait en contact du crayon. Ne faisaient-ils pas un seul corps pour produire un chef-d'œuvre ? Au bout du compte ne constituaient-ils pas les membres d'une même famille ? Un crayon et une feuille de papier pour produire un dessin apte à devenir un meuble. Ne venaient-ils pas tous du bois ? N'était-ce pas une belle cohésion familiale pour donner naissance à un beau et vrai joyau !?

    Trop absorbée par son travail, elle perdit la notion du temps et en oublia de manger. D'ailleurs, elle avait pris la résolution de placer un petit réfrigérateur dans son bureau car elle préférait tout avoir sous la main comme chez elle. Elle avait en tête de faire des achats et de prévoir un stock de bouteilles d'eau minérale et de fruits qu'elle consommait presque à outrance. Mais tout pouvait attendre sauf... le travail surtout quand l'inspiration était au rendez-vous.

UNE FILLE PAS COMME LES AUTRES. TOME I. (TERMINÉ). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant