CHAPITRE XXXVI.

37 7 5
                                    

     DÉTENTE
                     SUIVIE
                                DE
                                   DILEMME.

   Sébastien aurait pu jurer avoir passé une très agréable soirée, la meilleure depuis des décennies. Il avait discuté avec Wendy à cœur ouvert ce qu'il n'avait jamais fait de son existence. Même pas avec Gaby. Parler faisait du bien. Un énorme bien. Parler sans avoir peur d'être jugé, ni critiqué. Et Wendy savait si bien écouter ! Elle disait toujours ce qu'elle pensait. Sans arrière pensée. Ni parti pris. Juste une façon de discuter.

    Il avait pu découvrir l'étendue de sa gentillesse et de sa culture. Ils avaient parlé de tout et de rien. Comme de vieux copains se sentant parfaitement à l'aise. Après le succulent dîner, lorsque Wendy avait demandé à Nina de transmettre ses compliments au chef-cuisinier ce dernier était venu en personne pour la remercier à son tour. Apparemment, le Sieur Wellington était un habitué du coquet restaurant. Puis ce fut au tour du pâtissier de se présenter en personne avec une énorme tarte de glace aux différents arômes : noisette, pistache, framboise, cassis et stracciatella.

    - Avec les compliments de la maison, mademoiselle, annonça-t-il en une courbette.

    - Merci infiniment ! répondit-elle avec les yeux luisants de gourmandise. Après tout elle était humaine et avait son péché mignon même si elle était svelte mieux qu'un top modèle.

    Son grand-père avait pourvu a tout. Il avait dépêché l'un de ses hommes pour s'occuper de tout car même l'addition avait été payée ainsi que le pourboire. Vraiment impressionné, Sébastien dut reconnaître que monsieur Wellington devait adorer sa petite-fille qui le méritait d'ailleurs. Sans discussion. Lui aussi aurait aimé avoir une fille comme elle, aussi douée et attachante.

   Le vendredi, Wendy accepta d'accompagner Sébastien avec Annie et Peter pour un tour dans la ville. Ils avaient même déjeuné ensemble. Annie n'avait pas cessé de chanter les louanges de son cher fils cherchant à attirer l'attention de la jeune fille sur lui mais Wendy avait tenu bon jouant à la sourde et l'idiote. Enfin, l'après-midi, Annie proposa quelque chose de sensé : se payer une séance de soins beauté dans un SPA.. Les hommes accueillirent la suggestion avec enthousiasme. Après tout, ils méritaient eux aussi d'être dorlotés. Alors les voilà partis tous les quatre vers un SPA proche du centre ville. Le plus réputé et le plus select. Madame Annie ne pouvait point se contenter de n'importe quoi en se croyant supérieure au reste des mortels.

    En ressortant trois heures plus tard, chacun du quatuor se sentait comme neuf. Wendy se félicita d'avoir cédé au caprice d'Annie qui savait comment se chouchouter. Sébastien proposa de ramener Annie à son hôtel pour la laisser se reposer en vue du dîner au restaurant car ils avaient prévu de passer toute la journée ensemble. Au début Wendy n'était pas très enthousiaste devant cette option. Solitaire comme elle l'était elle privilégiait le calme et l'isolement. Toutefois, elle n'était pas encore arrivée à regretter son choix. Annie s'était montrée très chaleureuse et Peter, pour une fois, semblait un vrai gentleman. Sa mère avait dû lui faire la morale. Ou peut-être son père après ses nocturnes révélations. Quoi qu'il en soit, tout se déroulait bien.

   - Pourquoi rentrer à l'hôtel !? s'écria Annie. Je ne suis nullement fatiguée. Je viens de sortir d'un lieu de détente et de décontraction. Vous savez ce que j'ai envie de faire ?... Du shopping ! Qu'en dis-tu, Wendy ?

   Wendy n'aimait pas faire du shopping en étant accompagnée. Pour elle, faire des achats était une affaire trop personnelle, trop intime. Elle se rappelait avec malaise les sorties dans les magasins accompagnée de sa mère alors que cette dernière insistait pour lui faire adopter tel ou tel look sans jamais tenir compte ni de ses goûts, ni de ses envies. Parfois les sorties finissaient en dispute, en larmes... Il valait mieux ne pas y songer ! Rester concentrée sur le présent. Son présent était beau, lumineux et sûr !

UNE FILLE PAS COMME LES AUTRES. TOME I. (TERMINÉ). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant