CHAPITRE XXXI.

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          🐱   LE JEU DU CHAT
                        ET
              DE LA SOURIS. 🐭

   L'entraînement de Wendy avec Sam aurait pu s'avérer une vraie torture pour quelque débutant ou novice. Sam la poussa aux limites de son endurance, excita ses réflexes les plus fous et sollicita ses mouvements les plus lestes. Wendy sua mais pas plus que d'habitude. Avec Cloclo, elle était rompue aux entraînements les plus excessifs. Et avant lui, elle avait appris les ficelles de ce sport avec un maître japonais. Donc, aller au bout de ses forces n'était nullement difficile pour elle. Sam fut plus qu'impressionné par ses performances. Parmi ses disciples un seul pouvait vraiment rivaliser avec elle. Pour ce qui était des filles, aucune ne possédait ce mordant qu'avait Wendy. Même s'il avait tendance à oublier son prénom toutes les deux secondes ayant toujours souffert d'une difficulté à se rappeler les noms et numéros. Il devait lui trouver un surnom lui allant pour qu'il soit en mesure de se la remémorer.

    Grâce à ses réflexes rapides, adroits et infaillibles, elle gagna le droit de s'entraîner chez Sam pendant toute la période de son séjour à Chicago.

   - Impressionnant. Très impressionnant ! Vous êtes désormais la bienvenue au club. Selon vos heures, possibilités et désirs.

   - Merci. Je vais aller me doucher et me changer.

    Pendant leur entraînement, d'autres habitués du club étaient venus et avaient débuté leur entraînement. Des hommes et  des femmes. Des jeunes et des moins jeunes. Des bons et des mauvais. Des débutants et des professionnels. Mais Wendy n'avait été consciente que de son corps et de ce qu'il était censé faire. Comment il devait réagir. Nullement consciente des regards et de l'attention des autres, elle restait focalisée sur comment riposter, comment donner le meilleur d'elle, comment parer les coups... En se rendant aux vestiaires pour se doucher et se changer, elle surprit quelques chuchotements et quelques sifflements d'admiration mais comme personne n'avait osé lui adresser la parole, directement, elle se contenta de poursuivre son chemin. Elle devait faire vite car son taxi devait déjà être sur place puisque son entraînement avait pris plus de temps que prévu. Ou plutôt son entrevue avec Oncle Big Sam.

    En se dirigeant vers la sortie, elle chercha Sam du regard et le repéra en grande conversation avec un jeune homme encore avec ses vêtements de ville. Il venait sûrement d'arriver. Ils paraissaient discuter avec animation et surtout amitié. Ils devaient bien se connaître et s'apprécier.

   - Excusez-moi, monsieur Sam, je m'en veux d'interrompre votre conversation mais j'ai un taxi qui m'attend et je suis déjà très en retard. je voudrais seulement connaître les modalités de payement. Vous acceptez...

   - Vous n'avez pas très bien compris, lui répliqua Sam.Vous êtes mon invitée. Vous n'avez pas besoin de dépenser un seul cent pour venir vous entraîner. Nous pourrons même organiser des combats. Amicaux, cela s'entend. Si vous avez du temps car vous paraissez être une jeune personne très occupée.

   - Merci beaucoup mais j'ai les moyens de payer...

   - Je n'en doute pas. Allez-y ! Votre taxi risque de partir.

   - Je vais partir, mais notre conversation n'est que partie remise. Merci beaucoup. Au revoir.

   - Au revoir, Championne !

   Wendy se contenta de lui répondre avec un joli rire et un signe de la main sans se donner la peine de se retourner. Sam continua à la mirer jusqu'à ce qu'elle ait franchi le portail. Son interlocuteur le regarda faire étonné de son comportement mais encore plus par le substantif employé. Et en arrière plan, il ne pouvait guère s'empêcher de revivre une scène et des sensations vécues tel un flash-back. Pour le moment, il préférait se concentrer sur son entraîneur et ami.

UNE FILLE PAS COMME LES AUTRES. TOME I. (TERMINÉ). Où les histoires vivent. Découvrez maintenant