/!\ Chapitre 38 /!\

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Nous restons quelques instant sans interagir. 

- " Vic je ... je suis désolée... Je t'en supplie je le pense vraiment. "

- " Mais voyons je ne t'en veux pas. "

- " C'est vrai ? "

- " Bien sûr, après tout je n'ai rien à te cacher. Tu veux savoir c'est ton droit mais je ne compte prendre aucune pincette. Tu vois, lorsqu'on fait affaire avec quelqu'un, et que, cette personne ne respecte pas sa part du marché, on l'emmène ici. Rassure-toi on ne tue jamais personne, c'est seulement pour les ... motiver ... à respecter leurs engagements. " 

Tandis qu'elle finit de parler, j'entends des gémissements en haut des escaliers. 

- " Tiens ... on dirait qu'il est arrivé ! " De quoi?!

La porte s'ouvre, et je vois un homme d'une quarantaine d'années débouler les escaliers en pleurs tandis que Domenico descend les marches accompagné de trois autres hommes. Victoria me tend une chaise et me force à m'y assoir, ses mains sur mes épaules. 

- " Non ... je t'en supplie. 

Domenico traina le pauvre homme par terre. Victoria leur donna son accord et Domenico et ses compagnons l'installèrent à nu dans une cuve de verre en face de moi avec un sol recouvert de ciment encore frais. Après un voyage vers le coin de la pièce, Domenico fit chauffer un bout de fer dans le feu de cheminé tandis que les autres retirèrent le bâillon de l'homme qui se mit à hurler. Domenico attrapa une corde et l'installa dans la bouche de l'homme. Ses mains étaient liées par une sangle de cuir tandis que le béton commençait à limiter ses mouvements. 

- " Vic arrête ça je t'en prie. " elle ne m'écoute pas.

- " Ascolta, questi signori faranno solo ustioni non mortali, sta a te tenere la corda in bocca per evitare che l'acqua scorra, ok. " (Écoutez, ces messieurs ne feront que des brulures non mortelles, c'est à vous de garder la corde dans votre bouche afin d'éviter que l'eau ne se mette à couler, d'accord.)

L'homme hurlait mais ne lâchait pas la corde. Je continuais de la supplier mais ça lui était égal. Elle gardait ses mains sur mes épaules tandis que je sanglotais. Domenico monta sur un escabeau afin de pouvoir s'installer au dessus de la cuve. Il leva le fer rouge et l'enfonça dans la cuisse de l'homme qui hurla, les dents serrées. Il le fit remonter le long de sa cuisse. Son ventre, ses bras, ses pieds, son dos, même ses parties génitales furent également calcinés. Sa torture dura près d'une demi-heure. Je gardais les yeux fermés constamment, en pleure.

- " Vic ... laisse le partir. Vic je t'en supplie... Tu veux que je m'excuse comment ? ... Je ne te contrarierai plus... Je te le jure... "

- " Vraiment ? "

- " Oui... Maintenant laisse le partir. "


Victoria lança un regard à un des trois autres hommes, qui planta d'un coup sec une sorte de fourche dans la main de l'homme, ce qui, par surprise, lui fit se mettre à hurler. Réalisant son geste, l'homme se mit à paniquer. Cela avait déclenché l'arrivée d'eau. La cuve se remplissait rapidement. L'homme essayait de se débattre, mais ses pieds étaient entièrement en cimentés. Une fois que l'eau eut fini son ascension, il ne fallut qu'une vingtaine de secondes pour qu'il arrête de se débattre. 

- " Je te l'ai dit ... on ne tue personne ici. Disons que bizarrement, ils se suicident tous. " me dit-elle tout en plaçant un baisé sur ma tempe avant de partir leur donner des instructions.

Ils s'activèrent à tout faire disparaitre. En moins d'une heure, le corps, ses vêtements, tout de lui avait disparu, comme si il n'avait jamais mit les pieds ici. Je n'ai pas bougé, encore sous le choc.

- " Qui était cet homme ? "

- " La première personne qu'ils ont croisé sur la route. "

- " Pourquoi ? "

- " Pourquoi pas ? "

- " Il n'avait rien demandé à personne ... "

- " Peut-être, ... mais ... et si maintenant je te disais qu'en réalité, c'était un prof, un pédophile qui abusait de ses élèves... ça change ton point de vu non ? "

- " C'est vrai ? "

- " Aucune idée ... mais ça aurait pu. Tu vois, tu avais de la peine pour lui, et après tu t'es dit que, peut-être, il l'avait mérité. Tout est une question de point de vue. "

D'un côté, elle n'a pas tord. Mais peu importe qui était cet homme, se qu'il faisait de sa vie, ou encore même si il était une bonne personne ... Je ne peux pas m'arrêter de me sentir coupable. Il avait certainement des amis, une famille, ... une vie tout simplement. Des personnes qui vont peut-être l'attendre à la maison ce soir, mais il ne viendra jamais. Les même personnes qui ne sauront probablement jamais qu'il est mort, ils penseront qu'il les a abandonné. Et surtout, il n'aura jamais d'enterrement, ou de tombe. Aucun endroit ou reposer en paix, si tenté que ça puisse exister... Et tout ça, par ma faute. Parce que je n'ai pas su écouter UN SEUL ordre.

Je me dis que si je ne m'était pas énervée contre elle et avait obéi, ... on n'en serait pas là. 

Que si j'avais acceptée de lui donner une seconde chance à Venise, ... on n'en serait pas là.

Encore mieux, ... si je n'avais pas accepté le coca de Luana, et que du coup je n'étais pas allée à cette soirée, ... RIEN de tout ça ne serait arrivé.

Malheureusement, ce qui est fait est fait. C'est tout.

A Mafia's VictoriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant