Chapitre 18

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Lundi 18 mars, il est 8h20. Je peine à sortir de mon lit, c'est vrai qu'il est confortable. Je me prépare en prenant mon temps, ça va j'ai encore quarante minutes. Je mets des habits confortables et je me maquille vite fait, puis pendant que je prépare mon sac pour la journée, je regarde mon téléphone. 9h ! QUOI ?! Déjà ! Putain de merde ! Je me dépêche de mettre mes chaussures, je veux pas louper le petit déj, c'est sacré !

Je cours vers la porte et lorsque je l'ouvre, je manque de peu de percuter un gars de l'hôtel avec un plateau sur le point de frapper à la porte. 

- " È ... il servizio in camera, ... per la colazione. "  (Ç'est ... le service de chambre, ... pour le petit déjeuner.) Il a l'air surpris et ose à peine parler. Et depuis quand le petit déjeuner se passe dans la chambre, on était censé se retrouver en bas ?

- " Oh scusa... grazie " (Oh d'accord... merci.) Il entre avec son plateau et le pose sur la table de ma chambre. 

- " Quindi c'è succo d'ananas, toast con marmellata di arance e cioccolata calda. Buon appetito. " (Alors, il y a un jus d'ananas, des tartines de marmelade d'orange, aisi que du chocolat chaut. Bon appetit.)

- " Grazie " (merci) Il s'en va. J'en reste bouche bée, c'est juste, mon.petit.déj. de rêve. Je ne comprends toujours pas comment elle sait tout ça sur moi ... en fait je préfère ne pas savoir, c'est mieux ainsi. Je n'attends pas une seconde de plus et me jette sur mon repas. C'est vraiment délicieux. Je prends mon temps pour déguster, on part à 10h mais il faut être en bas 10 minutes avant alors cette fois ci je surveille quand même un peu l'heure. Dix heures moins quart ! Je prends mes affaires, ferme la porte et descends dans le hall où les autres attendent déjà. Il nous faut environ 20 minutes de marche avant d'atteindre notre bateau. Une fois dessus, nous voilà partis pour encore 1h30 avant d'atteindre Burano. C'est un ancien quartier de pécheur, c'est pour ça qu'il est à l'écart de la ville. Durant le trajet, deux autres filles de ma classe viennent s'assoir avec moi, la première s'appelle Alice et l'autre, Miléna je crois.

- " Salut ça va. " après quelques secondes, elles brisent enfin le silence. 

- " Oui et vous. "

- " Nous aussi, on t'a vu toute seule alors on s'ait dit qu'on allait venir te voir, on a pas encore eu trop l'occasion. "

- " C'est vrai. "

- " Alors c'est toi la chanceuse qui a eu la chambre individuelle ? "

- " Ouais ... "

- " Et alors elle est comment. "

- " Bah j'ai pas à me plaindre. " c'est vraiment un doux euphémisme, c'est surtout la plus belle chambre que j'ai jamais vu oui !   " et vous ? "

- " Pareil elle est belle... Dit... j'ai un pain au chocolat que j'ai pas mangé hier dans mon sac tu le veux ? "

- " Euh ... non mais merci. " dis-je d'un ton perplexe.

- " T'es sûr, on sait pas vu qu'on t'as pas vu pour le petit déjeuner ce matin. On sait dit que tu aurais peut-être fin. "

- " Quoi ? Je ... euh ... c'était en bas, pourquoi moi je l'ai ... ? "

- " Bah oui, toi t'as quoi ? "

- " Bah ... un gars de l'hôtel est venu m'apporter mon petit déjeuner dans ma chambre. "

- " Non ?! sérieux ! "

- " Oui, mais si j'avais su je serai descendue en bas avec vous. "

- " Ça doit surement être inclus avec la chambre. " Inclus mon cul oui. Sérieux, alors que j'étais calme ce matin. Je suis sûr qu'elle a fait ça pour se rattraper de la veille.

Après encore plusieurs dizaines de minutes, nous voilà arrivés. Nous descendons du bateau, et la prof fait l'appel. Je suis la seule qui n'ai jamais compris pourquoi ils le font toujours lorsque on est arrivés, genre comme si, si il manquait quelqu'un ça changerait quelque chose, c'est pas comme si on allait faire demi-tour. Bref, la prof nous passe nos repas, qui ont été au préalable préparés par l'hôtel. Ce sont des sandwichs basiques avec en prime une petite pâtisserie comme dessert. Une fois le repas terminé, nous entamons notre visite de Burano. C'est un vrai paysage de carte postale. Les maisons sont de toutes les couleurs, principalement jaunes et rouges, mais aussi bleues, vertes voir même roses pour certaines. Durant la visite, la prof nous explique un peu l'histoire du quartier, mais je dois bien avouer que je n'ai absolument rien écouté, je ne fais que contempler le paysage. C'est là que nous nous arrêtons de marcher.

- " Bon, voyons voir ... " dit-elle en regardant sa montre " il est 15h17 ... je vous laisse donc jusqu'à 16h17 de quartier libre ... 16h17 dernier délais. Allez-y. " Sur ces mots, tout le monde commence à se disperser. 


A Mafia's VictoriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant